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Les chroniques d'Evenusia
21 décembre 2010

Premier extrait du Tome 3 de Vampire Academy : Le Baiser de l'Ombre

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Pour nous permettre de patienter jusqu'au 14 janvier 2011, date de sortie du tome 3 de Richelle Mead, Vampire Academy : Le Baiser de l'Ombre, le blog officiel de la Saga Vampire-Academy.fr propose un extrait du Chapitre 1. Bonne lecture :

Chapitre Premier

Ses doigts caressaient mon dos. Je sentis des frissons parcourir ma chair sous cet effleurement. Lentement, très lentement, ses mains voyagèrent sur ma peau, glissèrent sur les côtés de mon ventre pour finalement s'attarder sur la courbe de mes hanches. Je sentis ses lèvres se poser sur mon cou, juste sous l'oreille, puis il me donna un autre baiser, un peu plus bas, puis un autre encore...

Ses lèvres remontèrent le long de ma gorge, vers ma joue, avant de trouver ma bouche. Nous nous embrassâmes en nous pressant l'un contre l'autre. Je brûlais de désir et me sentais plus vivante que jamais. Je l'aimais. J'aimais tant Christian que...

Christian ?
Oh non!

La part rationnelle de moi-même comprit aussitôt ce qui était en train de se produire, avec une franche exaspération. Le reste de mon esprit, néanmoins, ressentait encore cette union comme si j'étais celle que l'on caressait et embrassait. Cette autre part de moi était incapable de s'en arracher. Je m'étais tant fondue en Lissa que c'était vraiment en train de m'arriver.

Non, m'assurai-je avec fermeté. Ce n'est pas réel, ce n'est pas toi. Sors de là.
Mais comment pouvais-je être sensible à la logique alors que mon corps était en feu ?
Tu n'es pas elle. Cette tête n'est pas la tienne. Sors de là.
Ses lèvres... Plus rien n'existait au monde que ses lèvres.
Ce n'est pas lui. Sors de là.
Ses baisers étaient exactement les mêmes que les siens...
Non. Ce n'est pas Dimitri. Sors de là !

Le nom de Dimitri me fit l'effet d'un seau d'eau froide reçu en pleine figure. Je m'extirpai enfin de l'esprit de Lissa.

Je me redressai dans mon lit avec l'impression d'étouffer, essayai de rejeter les couvertures à coups de pied et ne parvins qu'à m'y entortiller davantage. Le cœur battant à tout rompre, je tentai d'inspirer profondément pour me calmer et reprendre pied dans ma réalité.

Incontestablement, les temps avaient changé. Autrefois, c'étaient les cauchemars de Lissa qui me réveillaient en pleine nuit; désormais, c'était sa vie sexuelle. Dire qu'il y avait une légère différence entre les deux serait un euphémisme. J'avais appris à bloquer ses interludes romantiques, du moins lorsque j'étais éveillée. Cette fois, Lissa et Christian s'étaient montrés (involontairement) plus malins que moi. Pendant mon sommeil, mes défenses affaiblies laissaient les émotions les plus intenses de ma meilleure amie m'atteindre par l'intermédiaire de notre lien psychique. Cela n'aurait pas été un problème si ces deux-là étaient allés au lit comme des personnes normales ; et par « aller au lit », j'entends « dormir ».

— Mon Dieu, grommelai-je, la voix étouffée par un bâillement, en balançant mes jambes hors du lit.

Lissa et Christian étaient-ils vraiment incapables de se retenir de se toucher jusqu'à l'heure du réveil ?

Le trouble qui persistait encore en moi était pire que d'avoir été réveillée en pleine nuit. Bien sûr, rien de tout cela ne m'était réellement arrivé. Ce n'était pas ma peau qu'on caressait, ni mes lèvres qu'on embrassait. Pourtant, mon corps semblait ressentir une impression de manque. Cela faisait bien longtemps que je ne m'étais pas retrouvée dans ce genre de situation. Je me sentais tendue et brûlante. C'était stupide, mais j'éprouvai tout à coup le besoin désespéré que quelqu'un me touche, ou me prenne seulement dans ses bras. Quelqu'un, oui, mais certainement pas Christian. Le souvenir de ses lèvres contre les miennes resurgit dans mon esprit. Je me rappelai les sensations qu'elles m'avaient procurées et avec quelle évidence mon corps endormi avait cru que c'était Dimitri qui m'embrassait.

Je me levai, les jambes tremblantes, en proie à la nervosité et... à la tristesse. Je me sentais triste et vide. J'avais besoin de marcher pour dissiper cet étrange état d'esprit ; j'enfilai donc une robe de chambre et des pantoufles, puis quittai ma chambre en direction de la salle de bains, au bout du couloir. Je m'aspergeai le visage d'eau froide et observai mon reflet dans le miroir: j'avais les cheveux emmêlés et les yeux rougis. Même si j'avais l'air de manquer de sommeil, je ne voulais pas retourner me coucher et courir le risque de me rendormir trop vite. J'avais besoin que quelque chose me tienne éveillée et m'aide à chasser ces images de mon crâne.

Je quittai la salle de bains et me dirigeai vers l'escalier que je descendis à pas légers. Le rez-de-chaussée de mon dortoir était calme et silencieux. Il était presque midi, c'est-à-dire le milieu de la nuit pour les vampires, qui avaient des horaires nocturnes. Je me postai près de la porte pour scruter le hall d'entrée. À l'exception du Moroï qui bâillait derrière son bureau, il était désert. L'homme feuilletait mollement une revue. Il s'en fallait de peu qu'il cède au sommeil. Parvenu à la fin du magazine, il bâilla de nouveau, fit pivoter sa chaise pour jeter la revue sur une table derrière lui, puis se pencha, sans doute pour chercher autre chose à lire.

Profitant du fait qu'il me tournait le dos, je courus vers la double porte qui donnait sur la cour, entrouvris l'un des battants en priant pour qu'il ne grince pas et me glissai dehors. Une fois sortie, je refermai la porte aussi doucement que possible. Il n'y eut aucun bruit. Au pire, le surveillant ne devait avoir senti qu'un léger courant d'air. Je me retrouvai à la lumière du jour avec l'impression d'être une ninja.

Un vent froid me fouetta le visage, mais c'était exactement ce dont j'avais besoin. Les branches dénudées des arbres de la cour oscillaient et griffaient le mur de pierre du dortoir à chaque rafale. Le soleil qui perçait entre des nuages couleur de plomb me rappela que j'aurais dû être couchée et endormie. Je plissai les yeux, resserrai les pans de ma robe de chambre et contournai le bâtiment en direction de l'espace qui le séparait du gymnase, moins exposé aux éléments. La neige fondue des allées détrempa mes pantoufles sans que je m'en soucie.

Oui, c'était une triste journée d'hiver, typique du Montana, mais cela me convenait à merveille. L'air glacé fit des miracles pour me réveiller et dissiper les impressions que m'avait laissées ma scène d'amour virtuelle. De plus, il me maintenait fermement dans ma propre tête. Je préférais nettement me concentrer sur la température que me souvenir des sensations que m'avaient procurées les mains de Christian. Tandis que je regardais un

bosquet sans vraiment le voir, je me surpris à ressentir une pointe de colère envers Lissa et Christian. Qu'il devait être agréable de pouvoir faire tout ce qu'on voulait, songeai-je avec amertume. Lissa disait souvent qu'elle aimerait ressentir mon esprit et mon vécu comme je ressentais les siens. En vérité, elle ne mesurait pas sa chance. Elle n'avait pas la moindre idée de ce que l'on éprouvait lorsque les pensées de quelqu'un d'autre s'immisçaient dans votre tête et que ses expériences de vie se confondaient avec les vôtres. Elle ignorait ce que c'était de vivre la parfaite histoire d'amour d'une autre lorsqu'on n'en avait aucune soi-même. Elle ne comprenait pas que cela revenait à être submergée par un amour si passionné qu'il vous oppressait la poitrine, sauf qu'on ne pouvait que ressentir cet amour et jamais l'exprimer. J'avais ainsi appris que le refouler coûtait autant d'efforts que de réprimer la colère. Cela vous dévorait de l'intérieur jusqu'à vous donner envie de hurler ou de cogner sur quelque chose.

Non, Lissa ne comprenait rien à tout cela. Elle n'avait pas à le faire. Elle pouvait continuer à vivre son histoire d'amour sans se soucier de ce qu'elle me faisait subir au passage.

Je remarquai alors que j'avais de nouveau du mal à respirer, sauf que c'était la rage, cette fois, qui en était la cause. L'impression de malaise que m'avait fait ressentir l'aventure nocturne de Lissa et de Christian avait disparu pour être remplacée par de la colère et de la jalousie, nées de la facilité avec laquelle elle obtenait ce qui m'était refusé. Ne voulant pas éprouver de tels sentiments à l'égard de ma meilleure amie, je fis de mon mieux pour les ravaler.

Une voix s'éleva derrière moi :

— Es-tu somnambule ?

Je sursautai et fis volte-face. Dimitri m'observait d'un air à la fois amusé et curieux. Il fallait donc que ce soit la source de mes problèmes qui me découvre alors même que j'enrageais sur l'injustice de ma vie amoureuse… Je ne l'avais pas entendu approcher. Mes talents de ninja en prenaient un coup. Et, sincèrement, est-ce que ça m'aurait tuée de me servir d'une brosse à cheveux avant de sortir ? Je m'empressai de passer mes doigts dans mes longues mèches en sachant très bien que c'était un peu tard. J'avais sans doute l'air d'avoir un animal mort posé sur la tête.

— Je mettais la sécurité du dortoir à l'épreuve, déclarai-je. Elle craint.

L'esquisse d'un sourire se dessina sur ses lèvres. Commençant à être vraiment transie de froid, je ne pus m'empêcher de remarquer à quel point son long manteau de cuir semblait chaud. M'y blottir ne m'aurait pas dérangée plus que ça.

— Tu dois être gelée, remarqua-t-il comme s'il avait lu dans mon esprit. Veux-tu mon manteau ?

Je secouai la tête en préférant garder pour moi le fait que je ne sentais déjà plus mes pieds.

Pour plus d'information sur la Saga de Richelle Mead, je vous invite à aller sur le site de Vampire Academy France : ICI.

En ce moment 5 exemplaires du Baiser de l'Ombre à gagner chez mes partenaires du site http://vampireacademy-france.blogspot.com/ 

via source

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Commentaires
M
Hâte de lire tout ça en détails ! Mais c'est super sympa de partager ce petit bout.
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B
J'ai vraiment hâte de le lire :)
Répondre
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