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Les chroniques d'Evenusia
3 septembre 2017

Forbidden de Tabitha Suzuma

Forbidden

 

Sortie VF le 22 septembre 2017

Présentation de l’éditeur : chez Milady, collection New Adult 

L'amour est leur seul crime.

Un roman d'amour qui vous hantera longtemps...

« Je refuse de laisser le monde extérieur nous condamner et détruire le plus beau jour de ma vie. Celui où j'ai embrassé le garçon qui hantait mes rêves depuis toujours. Sommes-nous condamnés à nous dissimuler derrière des portes closes et des rideaux tirés ? »

Il ne reste plus grand-chose de la famille Whiteley. Le père a refait sa vie à l'autre bout du monde, la mère essaie d'en faire autant. Elle dépense plus d'argent chaque mois en alcool et en fringues qu'en pension alimentaire pour ses cinq enfants. Dans la débâcle, les deux aînés, Maya et Lochan, seize et dix-sept ans, décident de prendre les choses en main. En effet, si les services sociaux s'en mêlent, ils seront séparés, placés dans des foyers aux quatre coins du pays. Luttant ensemble pour maintenir leur famille unie, ils partagent les mêmes joies et les mêmes peines. Mais peuvent-ils vraiment s'avouer ce qu'ils ressentent l'un pour l'autre ?

L’avis de Linagalatée :

Lochan et Maya Whitely sont les deux ainés d’une fratrie de 5 enfants, ils ont 17 et 16 ans. Viennent ensuite Tik 13 ans, Tiffin 8 ans et enfin Willa 5 ans.

Tout allait bien tant qu’ils formaient une famille avec leurs parents, mais leur père les a quittés pour refaire sa vie avec sa nouvelle compagne, en Australie. Certes il promet, qu’ils viendront les voir, au début les appels sont réguliers puis s’espacent un peu, n’ont plus lieu que pour les grandes occasions, puis un nouveau petit frère arrive et leur père a déjà oublié toutes ses promesses.

Leur mère, quand à elle, se sent rajeunir à vue d’œil, s’habille comme une ado, se maquille d’une manière quelque peu outrancière et sort beaucoup.

Son amoureux du moment est Dave, son patron, patron du bar dans lequel elle travaille, et qui de son côté à également deux enfants, qu’il reçoit régulièrement et dont elle s’occupe à défaut de s’occuper des siens.

Elle vit maintenant quasiment à plein temps chez Dave et ne rentre chez elle, ou plutôt chez ses enfants devrait-on dire, que pour boire et cuver, vautrée dans le canapé, à le plaindre tantôt d’un mal de crâne terrible, tantôt de maux divers et variés pour ne pas avoir à s’occuper des petits.

Lochan et Maya, gèrent de front toute la maisonnée, les courses, la cuisine, le ménage, les devoirs des petits, les bains, les histoires et les bisous du soir, les cauchemars nocturnes, les crises d’adolescent rebelle de Tik, mais également l’alcoolisme de leur mère et leurs cours.

Ils n’ont pas le choix, si l’assistante sociale découvrait la précarité et lesurs conditions de vie, elle séparerait la fratrie. iIs seraient placés dans différentes familles et ne vivraient plus ensemble. Ils sont obligés de cacher aux yeux de tous, mais surtout de l’administration scolaire, les carences de plus en plus graves de leur mère.

Ils se soutiennent, s’épaulent, se comprennent sans même se parler, et le soir venu, s’écroulent de fatigue dans les bras l’un de l’autre. Ils s’aiment, bien sûr qu’ils s’aiment ils sont frère et sœur, même si de l’intérieur de la maison, on pourrait penser que l’on a à faire à un couple élevant trois enfants.

Leur vie est tellement difficile pour que les petits ne manquent ni d’attention ni d’amour, pour qu’ils oublient que les promesses faites par leur mère ne sont que des mots qu’elle oublie déjà, sitôt prononcés. Toute cette adversité, tout ce manque de sommeil, tout cet amour maternel qui leur manque Lochan et Maya vont sans s’en rendre compte se le donner, pour pouvoir tenir debout et avancer.

Lochan se rend compte le premier, que l’amour qu’il porte à Maya, est bien différent de celui qu’il devrait ressentir pour sa sœur, et qu’elle-même joue avec lui, à repousser sans cesse les limites que la société leur interdit de franchir, et que leurs sentiments les brûle de braver.

J’ai attendu plusieurs jours après la fin de ma lecture pour commercer ma chronique, je savais que j’avais besoin de prendre un peu de distance par rapport à cette histoire pour mieux l’analyser, car pendant la lecture, on se prend les évènements dans la tête, les uns derrière les autres, on souffre de tellement de sentiments contradictoires, qu’il est difficile d’en parler, de bien en parler.

Est-ce que j’ai été choquée par l’amour que se portent Lochan et Maya ? Non pas du tout, absolument pas. Ils ont tellement lutté contre, se raisonnant, souffrant le martyr, brûlé de l’intérieur par ce feu qui les dévore et qu’ils ne parviennent pas à contrôler.

Parfois les flèches de ce vilain petit ange, se fichent dans des cœurs qui ne sont pas faits pour battre à l’unisson.

C’est cette mère démissionnaire qui les a finalement mis dans cette situation, les obligeant à assumer une vie et des responsabilités qui n’étaient pas les leurs, et n’est-ce pas dans les moments de grand désarroi que parfois les sentiments évoluent sans que l’on s’en rende compte.

Ce n’est pas le fait que Lochan et Maya soient amoureux l’un de l’autre, et que ce soit interdit par la morale qui rend la lecture de ce roman difficile, c’est leur lutte de chaque instant, pour s’interdire de penser l’un à l’autre, d’avoir envie de se prendre dans les bras, de s’embrasser, de s’aimer ! Leur quotidien est déjà une lutte permanente, cette lutte supplémentaire les anéanti, ils en souffrent tellement.

Ils s’interdisent de s’aimer librement, parce que la société porte un regard moralisateur sur ce fait, parce que la société les qualifie de malades, de pervers.

On sait tous que l’amour ne se commande pas, mais on juge deux enfants frère et sœur, qui s’aiment d’amour sur des critères qui n’ont justement rien à voir avec l’amour.

S’ils étaient nés à l’époque romaine, leur amour n’aurait dérangé personne, bien au contraire, les relations incestueuses étaient légion, mais ils sont nés au vingtième siècle dans une Angleterre puritaine, punissant de prison à vie les amours interdites.

Une histoire très triste, bien évidemment, qui met l’accent, non pas tant sur l’inceste, mais sur la lutte intérieure pour ne pas y céder.

Cœurs tout mous, passez votre chemin, vous en ressortiriez riches d’une magnifique lecture, mais abimés par tant de douleur et d’injustice, versant des torrents de larmes et de colère, quand aimer devient trop douloureux.

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Commentaires
I
À te lire, c'est ce que J'ai ressentis. Mais le sujet me fait vraiment peur, j'avoue ...
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I
Très belle chronique Lina bravo, j'ai adorée <3 Tu m'as presque donné envie de le lire, si je n'avais pas peur de trop souffrir ...
Répondre
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