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Les chroniques d'Evenusia
17 décembre 2017

De la rage dans mon cartable de Noémya Grohan

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Sortie VF le 25 Octobre 2017

Présentation de l’éditeur : chez Livre de Poche Jeunesse 

Quand une expérience de vie traumatisante se transforme en devoir de témoigner et de s'engager. Chaque année en France, un enfant sur dix est victime de harcèlement au collège (chiffres officiels site Agir contre le harcèlement à l’École). Durant ses années de collège, Noémya a subi tout ce qui fait le quotidien des élèves harcelés : les brimades régulières, l’isolement systématique, le poids de la honte, les reproches faits à soi-même de ne pas avoir su réagir aux attaques, l’indifférence du monde enseignant, la perte progressive de confiance, la tentation de tout casser et, combien de fois ! l’envie d’en finir avec cette vie de souffrance. Mais, à côté de la rage qu’elle avait dissimulée « au fond de son cartable », Noémya cachait d'autres ressources qu’aucun harceleur n’était en mesure de détruire : son envie d'agir et son talent littéraire.

L'avis de Linagalatée :

Tranche d’âge : 9-12 ans.

Noémya est à cet époque charnière de la vie, le passage au collège. Tout y change, un professeur par matière, une matière par salle, on se déplace rapidement en groupe d’une salle à l’autre. Finis les repères, bien en rang, surveillés par une maîtresse unique qui connaît chacun de ses petits monstres.

L’arrivée dans l’inconnu, « chez les grands », dans l’anonymat. Et malheureusement, soit on tombe sur les bonnes personnes, soit pas.

C’est ce qui est arrivé à Noémya, elle est tombée sur les mauvaises personnes, des personnes mauvaises et toxiques, et des professeurs fatigués et de moins en moins concernés par les problèmes des ados qui les entourent.

Elle n’a pas su parler à l’époque, n’a pas osé, a pensé que c’était de sa faute, le parcours habituel de la personne harcelée. Parce que ce soit, au collège, au lycée, au bureau même, on a tous à un moment ou à un autre de notre vie, frôlé cet état, ou tout au moins, été témoin.

Avons-nous réagi ? Chacun a sa réponse, sa conscience.

Ce qui fait peur, c’est que malgré que l’on en parle beaucoup, que l’on communique beaucoup sur ce problème, il concerne des enfants de plus en plus jeunes, il y a aussi du harcèlement en primaire. Le phénomène de bande commence de plus en plus tôt.

Que faut-il faire pour stopper ce phénomène, je n’ai évidemment pas la réponse ! L’éducation ne commence pas à l’école, mais à la maison, et de plus en plus de parents, fatigués par la vie, peut-être même eux-mêmes harcelés au travail, ne remplissent plus ce rôle primordial, qu’est l’éducation, l’écoute et la parole.

Parce que dans le cas où l’enfant harcelé a la chance d’avoir des parents disponibles, le problème se règle très vite. Il faut aussi parfois pousser ses enfants à parler pour obtenir d’eux des aveux. J’ai eu le cas dans ma famille, l’enfant ne voulait pas parler, mais les parents très à l’écoute, ont parfaitement décelé un problème et l’ont obligée à parler. Elle avait mal au ventre, rien qu’à l’idée de devoir aller à l’école. Les parents ont réagi immédiatement, pris rendez-vous avec la directrice. La situation s’est améliorée très nettement, mais je reste persuadée que cet enfant restera un terrain sensible au harcèlement.

J’ai moi-même connu de très près un cas de harcèlement, c’était il y quelques dizaines d'années, eh oui, les enfants d’aujourd’hui n’ont rien inventé ! C’était la maîtresse de primaire qui harcelait une élève. Les autres enfants de la classe lui obéissaient au doigt et à l’œil, c’était l’autorité pour nous. Je m’y suis opposée, j’ai refusé d’humilier ma camarade de classe devant les autres élèves. L’institutrice m’a giflée et je suis rentrée déjeuner avec une marque de doigts bien rouges sur ma joue. Mes parents ont d’abord pensé que j’avais fait une grosse bêtise, mais quand je leur ai expliqué le motif, le sang de mon père n’a fait qu’un tour. C’est lui qui m’a accompagnée à l’école en début d’après-midi et, sans rendez-vous a exigé de voir la directrice en présence de l’institutrice et de moi. Il a exigé que l’institutrice donne sa démission sur le champ, et qu’elle ne puisse plus jamais enseigner nulle part.

Voilà, il y a des moyens pour lutter contre ce phénomène de plus en plus grandissant avec les téléphones et les réseaux sociaux. Le rôle des parents est de surveiller ce qui se passe dans la vie de leurs enfants, c’est à eux de le faire, c’est de leur responsabilité, et non pas de se décharger de cette responsabilité sur les autres. C’est tellement plus facile et cela lave de tout sentiment de culpabilité.

Si un enfant ou un adolescent est harcelé, les parents participent à ce harcèlement, en ne voyant pas que leur enfant va mal !

Vous allez me dire que ce n’est pas vraiment une chronique mais plutôt un billet ! Vous avez raison, je vais vous expliquer pourquoi :

Ce roman est donné pour des jeunes de 9 à 12 ans. Pour ma part il ne me paraît pas du tout accessible à cette tranche d’âge, mais plutôt destiné à un public adulte.

Les mots employés, les textes de rap présents au fil des pages, utilisent un vocabulaire qui me paraît trop « élaboré », non pas que je prenne les enfants de cet âge pour des idiots, mais tout simplement, parce qu’ils n’accrocheront pas à la lecture très vite, et reposeront le bouquin en disant « oh c’est chiant ! »

Ce n’est que mon sentiment, parce que, en tant qu’adulte, je n’ai pas trouvé ce roman très accrocheur.

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