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Les chroniques d'Evenusia
25 avril 2018

Boréal de Sonja Delzongle

Boréal

Sortie VF le 8 mars 2018

Présentation de l’éditeur : Denoël – Collection : Sueurs froides

Janvier 2017, au Groenland. Là, dans le sol gelé, un oeil énorme, globuleux, fixe le ciel. On peut y lire une peur intense. C'est ainsi que huit scientifiques partis en mission de reconnaissance découvrent avec stupeur un boeuf musqué pris dans la glace. Puis un autre, et encore un autre. Autour d'eux, aussi loin que portent leurs lampes frontales, des centaines de cadavres sont prisonniers du permafrost devenu un immense cimetière. Pour comprendre l'origine de cette hécatombe, le chef de la mission fait appel à Luv Svendsen, spécialiste de ces phénomènes. Empêtrée dans une vie privée compliquée, et assez soulagée de pouvoir s'immerger dans le travail, Luv s'envole vers le Groenland. Ils sont maintenant neuf hommes et femmes, isolés dans la nuit polaire. Le lendemain a lieu la première disparition.

L'avis de Linagalatée :

Il est des coins reculés du monde, où en janvier, la nuit est permanente. C’est dans ce contexte qu’un groupe de sept scientifiques, détaché en mission, va faire une découverte stupéfiante. Là, sous la glace, un millier de bœufs musqués sont prisonniers, un cimetière glaciaire. Comment un si grand nombre d’animaux a-t-il pu se retrouver là, et mourir, purement et simplement.

Roger Fergusson, le responsable de la mission, fait appel à Luv Svendsen, sommité en la matière. Elle viendra, accompagnée de Niels Olsen, célèbre photographe, pour tenter de comprendre et d’expliquer, ce phénomène.

Le groupe comprend maintenant 9 personnes et un chien-loup. Manifestement, tous ne sont pas là pour les mêmes raisons, les caractères et les objectifs de chacun, commencent à poindre, et les premiers heurts apparaissent.

C’est une ambiance très spéciale, que cette nuit permanente, elle pousse les hommes dans leurs retranchements, et exacerbe les humeurs. On se rend compte qu’il faut un moral d’acier pour la supporter. L’absence de lumière du jour, rend fou, véritablement.

Ca, plus les différentes personnalités, plus les différents objectifs, au bout de 48 heures, les patiences et les susceptibilités sont mises à rude épreuve.

Mais déjà la première victime. Ils étaient 9, forcément la suspicion pointe sur chacun des 8 qui restent. Meurtre ou suicide, vengeance ou folie ?

Une sorte de huis-clos glacial dans lequel le lecteur doute de tout et de tous. Plusieurs auraient des mobiles, d’autres auraient pu devenir fous, bref vos doutes se porteront sur tous à un moment ou à autre de votre lecture.

Luv, la dernière arrivée à un lourd passif derrière elle, carriériste avant tout, elle a laissé sa vie personnelle entre parenthèses, ce qui forcément peut laisser place à quelques regrets.

Mathieu Desjours, s’est bien caché de révéler sa maladie psychiatrique, sinon, forcément, on ne l’aurait pas laissé intégrer la mission, dont il a choisi de faire sa thèse, il est là en observateur.

Dick Malte, en sait plus qu’il ne veut bien l’avouer, ses motivations ne sont peut-être pas aussi désintéressées qu’il y paraît.

Même Fergusson, semble jouer sur deux tableaux.

Tous, je vous dis, tous auraient des raisons.

C’est angoissant, addictif, ce roman vous fera passer une nuit blanche (jeu de mots ?!?!?!?!). Parce qu’avec la seconde victime, finalement ça ne fait qu’un suspect de moins.

J’ai beaucoup aimé cette ambiance de secrets, de manipulations, de non-dits, de peur également, à la frontière de la folie. On peut se demander qui sera le ou la suivante.

Mais ce roman est également un hommage à la Terre, avec pour message qu’il faut la préserver, la protéger, elle qui prend soin de nous au quotidien, il arrivera un jour où l’on aura des comptes à rendre.

On y trouve également des contes et légendes inuit, des histoires tristes, des légendaires du fond des temps, du monde des esprits et des chamman.

Une magnifique lecture à la frontière de la folie, là où tout n’est que glace et neige, où des vents peuvent souffler à plus de 200 km/h, rendant toute sortie impossible, voire suicidaire. A la frontière du supportable, de l’acceptable, de l’humain, de la morale.

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