Orion Tome 2 - Les étoiles ne meurent jamais de Battista Tarantini
Sortie VF le 7 février 2019
Présentation de l'editeur : chez Hugo New Romance
Entre Orion Atlay, chorégraphe réputé pour son irrévérence, et Leo Kats, talentueuse première danseuse de l'Opéra de Sydney, ce fut une collision, un intense pas de deux entre ténèbres et lumière. Un nouveau ballet est né : Perséphone consacrera l'envol de la jeune artiste et achèvera en apothéose l'œuvre du chorégraphe français.
Désormais libre et amoureuse, Leo part avec Orion en résidence artistique à Tokyo. L'antre de Hiro Neruji, maître de ballet japonais, abrite l'envol sensuel et amoureux des deux Étoiles. Entre souvenirs et espoirs, désir et passion, Orion et Leo s'enlacent et créent pour la scène l'histoire de leurs propres âmes qui se cherchent et s'attisent.
De Tokyo à Barcelone, de New York à Paris, Perséphone et Hadès grandissent avant la représentation finale. Au point qu'on ne sait plus lequel soutient l'autre... Orion renoncera-t-il pour autant à ses funestes projets ? Dans ce ballet de l'amour et de la mort, à l'heure où le rideau tombe, c'est encore la danse qui gagne, envers et contre tout.
L'avis d'Evenusia
Leo et Orion s'envolent vers Tokyo, dans l'antre de Neruji, chorégraphe excentrique et ami d'Orion. Dans cet endroit insolite où Neruji règne en maître des lieux, les deux danseurs se rapprochent. Leo découvre d'autres facettes d'Orion qui s'ouvre de plus en plus à la jeune femme. Mais le positif peine à émerger de toute cette noirceur qui entoure Orion, et une dernière révélation va pousser Leo à partir.
Orion continue sa descente aux enfers alors que Leo souffre de vivre sans lui et loin de lui, attendant l'annonce imminente de la mauvaise nouvelle qui l'anéantira.
J'avais été totalement séduite par le premier volet de cette duologie où on assistait à la renaissance de Léo, son épanouissement grâce au talent d'Orion qui avait su faire émerger sa féminité, et tout le pouvoir et le plaisir qu'elle pouvait en tirer, autant personnel que professionnel.
Ce second tome laisse plus de place à Orion, ses nombreux maux, son épuisement, mental et physique et toutes les stratégies qui l'aident à surmonter et à tenir éloignés ses douleurs et son mal être. Orion est un maître du contrôle, un électron libre qui n'a pas d'attaches. Mais Leo le déstabilise, le dérange car elle buscule ses objectifs.
On peine à reprendre son souffle dans cette atmosphère étouffante. Leo, sa combattivité, sa soif de vivre et son amour ne semblent pas suffisants pour apaiser Orion. Ils s'affronteront dans une ultime danse dont, à aucun moment, on ne soupçonnera l'issue.
Même si je n'ai pas toujours adhéré aux choix d'Orion, si j'ai eu parfois du mal à suivre les nombreuses métaphores que j'ai eu du mal à décoder, cette duologie est assez surprenante, car elle ne joue avec aucun des codes auquel nous sommes habitués, et ne tombe à aucun moment dans la facilité.
Battista Tarantini nous livre un deuxième tome brut et beau dans sa laideur, la folie d'Orion est à l'image de celle que l'on se fait de ces artistes un peu fous et indomptables, totalement possédés par leur passion et que rien, ni personne ne peut détourner de leur but.