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Les chroniques d'Evenusia
5 mars 2022

Concours Fyctia : Ecouter le vacarme des étoiles de I. H Mey

 Concours FYCTIA : Serious Dating Love

 

Bonjour à tous et toutes, 

Vous ne le savez peut-être pas si vous ne nous suivez pas sur les réseaux sociaux mais notre Izabulle participe au concours Fyctia Serious Dating, Crazy Love, avec son histoire "Ecouter le vacarme des étoiles", qui remporte déjà un joli succès auprès des nouvelles lectrices. 

Je vous propose de découvrir ici son tout premier chapitre et, s'il vous plait, de continuer la lecture sur Fyctia.com. C'est entièrement gratuit, il suffit de vous inscrire avec un mail pour pouvoir voter pour elle pour qu'elle puisse continuer à écrire son histoire et nous à la découvrir. 

Ecouter le vacarme des étoiles

Voici tout d'abord le résumé : 

Lyra est une jeune psychologue, accompagnant les salariés d’une collectivité territoriale. L’un de ces salariés est différent des autres, de par son histoire, son charisme, ses déviances… Il s’appelle Adel et il est bien décidé à la faire craquer.Mais il a dissimulé un pan entier de sa vie à Lyra.

Alors que cette dernière finit par succomber à ses charmes quelques années plus tard, au même moment la carrière professionnelle de boxeur d’Adel explose et ses démons se déchainent. Entre consultations psychologiques intenses, combats de boxe et les déplacements professionnels parfois douteux d’Adel, le suspense devient rapidement insoutenable. Où se termine la thérapie et où commence l’évidence des sentiments ? Interdit, tabou et vengeance. Notre couple ne pourra compter que sur sa bonne étoile pour s’en sortir.

Chapitre 1

Mon pied bat la mesure, dans sa sandale à talon bleue. Me focaliser sur ce dernier, m’aide à ne pas voir cette pièce sans fenêtre qui ressemble à un isoloir de prison. Les murs sont tachés d’un liquide marron qui dégouline en plusieurs traits. La gravité sait rendre certains liquides artistiquement dégoutants. Aussi, je me persuade qu’il s’agit bien de traces de café, pour ne pas me provoquer la nausée qui découlerait de l’imagination d’autres substances. L’homme qui se trouve en face de moi me stresse anormalement. Cela fait maintenant des mois que je le rencontre en consultation sur son lieu de travail et je n’apprécie pas d’être témoin de sa descente aux enfers. Psychologue du travail, je reçois deux types de patients : ceux qui demandent à me rencontrer et ceux que leur employeur souhaite que je rencontre. Soit parce que l’état de santé de leur salarié les inquiète ou parce qu’il devient tout simplement gênant pour leur organisation.

Cette seconde catégorie de patients est la plus complexe à prendre en charge et le jeune homme en face de moi en fait partie.

La requête de son employeur le concernant demeure totalement hors de portée. À savoir, contenir son irritabilité et sa défiance de l’autorité, diminuer son absentéisme et évaluer son risque de radicalisation religieuse. Quel homme charmant, me direz-vous ? Et pourtant, après plusieurs mois de thérapie, je pense que le costume que veut lui faire porter son employeur est bien trop grand pour lui. Les avertissements, les blâmes et les accusations d’éventuel prosélytisme religieux auprès du public qu’il accompagne en tant qu’éducateur, semblent n’avoir aucun effet sur lui. Et c’est à ce moment-là que l’employeur envisage de jouer sa carte empathie avec mon intervention, mais qui ne saurait cacher une motivation plus sournoise.

Les demandes d’expertise psychologique sur des salariés susceptibles d’avoir basculé dans la radicalisation religieuse, ont explosé ces dernières années auprès de mon employeur le CIG . Toutefois, ces avis n’ont aucune valeur juridique devant un conseil de discipline ou un tribunal et je souris intérieurement dès qu’une requête de ce type m’est soumise. Non pas que je prenne cette menace à la légère, mais plutôt parce que je pense que les raisons profondes de cette déviance religieuse prennent racine dans notre modèle de société et qu’il m’est impossible à moi seule de rassurer ces jeunes remplis d’angoisse et de colère, afin qu’ils ne passent pas à l’acte. Encore moins, sur une simple consultation d’une heure tous les quinze jours…

Contrairement aux autres patients qui viennent me consulter à la demande de leur employeur, Adel ne s’est jamais montré désagréable ou méfiant envers moi, alors que cela est fréquent, du moins lors des premières séances. Adel est un jeune homme agréable, qui se livre facilement et qui semble me considérer comme son égal. Je pense que le fait que nous ayons à peu près le même âge y contribue, mais pas que...

En réalité ce qui me déstabilise chez ce patient, c’est que je ne partage pas l’avis de son employeur. Ce qui est plutôt rare pour être souligné. Il est décrit comme le diable en personne, là où je ne vois qu’un jeune homme passionné par son métier d’éducateur sportif. Après trois mois de thérapie, comment peut-il réussir à ne jamais me montrer cette part d’ombre que me décrivent ses supérieurs ? Qui peut jouer aussi bien la comédie, alors que je ne l’épargne aucunement avec mes questions ? Professionnellement en tout cas, son patron essaie de l’enfermer dans des projets préformatés et lourds administrativement, alors qu’il pourrait innover et révolutionner certaines pratiques de l’éducation populaire. Quel gâchis…

Mais il y a autre chose qui me perturbe également… Adel est très beau. Je ne parle pas uniquement d’un attrait physique. Il est aussi une belle personne. Et je crains que cela n’influence donc mon analyse de la situation et forcément mon regard sur lui. J’espère être assez douée pour masquer mes émotions et qu’il ne s’en soit pas rendu compte. Quand bien même, avoir pris conscience de cette réalité, m’oblige en théorie à stopper la thérapie. Cela fait plusieurs séances que j’y réfléchie, mais le déroulé de nos échanges ne m’a pas permis jusque-là d’amener la question naturellement. Peut-être est-ce ce sourire en coin ou ce charme exotique qui me font perdre mes objectifs de vue…

Dans l’attente, je dois me recentrer et reprendre de nouveau avec lui les éléments qui sont problématiques pour son employeur. J’en ai marre de me perdre dans mes ambivalences le concernant, je dois faire ce pour quoi je suis payée. À savoir, favoriser un climat serein et une certaine qualité de vie au travail pour tous les salariés de cette commune.

— Adel. Votre supérieur hiérarchique m’a indiqué que vous vous étiez souvent absenté ces derniers jours. Existe-t-il une raison particulière ?

— Non, Lyra tout va bien ! Je ne me suis même jamais senti aussi bien ! La seule chose, c’est qu’ils ont peur de moi, alors ils cherchent des excuses pour me virer. Mais vous savez quoi Lyra, ils peuvent m’envoyer le GIGN ou même le président en personne, je ne lâcherai pas le gymnase, ni les jeunes qui squattent dedans !!!

— Pourquoi voudraient-ils vous évincer selon vous ?

— Certaines de mes relations les dérangent… Ils voudraient pouvoir me dire comment vivre et qui côtoyer. Mais je ne cède pas.

Je sais que ses supérieurs ont reçu pour consigne de ne pas le lâcher d’une semelle. Pratique répandue dans le monde professionnel lorsque l’on veut effectivement pousser un salarié vers la sortie. Et cela rendrait nerveux n’importe qui.

— Adel… je veux juste comprendre pourquoi vous décidez certains jours de ne pas venir travailler ? Vous pourriez solliciter un arrêt de travail auprès de votre médecin si vous vous sentez souffrant.

— Ne me parlez même pas de lui… me répond-il, la mâchoire serrée.

— Pourquoi cela ?

— Il ne peut s’empêcher de me refourguer une ordonnance remplie de médocs à chaque fois que je vais le voir. Il me trouve trop nerveux, instable, mais c’est pas une raison pour vouloir emprisonner mon âme dans une camisole chimique !

Je ne peux renvoyer à Adel qu’un regard contrit, car effectivement, je n’imagine pas ce grand gars, sportif, jovial et au sourire enfantin, se mouvoir tel un fantôme shooté aux médicaments. À cet instant, sa posture m’interpelle d’ailleurs. Il semble accablé et ses épaules musclées tendant agréablement son sweat gris à capuche semblent fatiguées, épuisées par un poids secret. Le ton de sa voix n’est d’ailleurs pas aussi léger que d’habitude, le connaissant plus taquin et joueur lors de nos entrevues… Et je me force à relever les yeux du coton épais et doux que constitue sûrement son sweat usé. Sent-il la lessive ou un parfum bien à lui ? Plonger dans ses bras forts et virils ne devrait pas me donner tant envie et pourtant…

Reprends-toi Lyra, tout de suite !

 

Pour continuer la lecture c'est par ici : Ecouter le vacarme des étoiles

Et si vous avez aimé, n'hésitez pas à mettre des petits pouces et à partager l'histoire.

Merci à tous et à toutes pour votre soutien !! 

 

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Commentaires
T
Chapeau ma belle!!!!Tous mes voeux sincères de réussite!!!!
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I
Trop d'émotions de voir mon bébé sur le blog. Merci pour cette belle surprise ma Eve ♥️♥️♥️
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