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Les chroniques d'Evenusia
23 octobre 2017

La perle et la coquille de Nadia Hashimi

la perle et la coquille

Sortie VF le 20 octobre 2017.

Présentation de l’éditeur : chez Milady

Kaboul, 2007 : les Talibans font la loi dans les rues. Avec un père toxicomane et sans frère, Rahima et ses sœurs ne peuvent quitter la maison. Leur seul espoir réside dans la tradition des bacha posh, qui permettra à la jeune Rahima de se travestir jusqu'à ce qu'elle soit en âge de se marier. Elle jouit alors d'une liberté qui va la transformer à jamais, comme le fit, un siècle plus tôt, son ancêtre Shekiba. Les destinées de ces deux femmes se font écho, et permettent une exploration captivante de la condition féminine en Afghanistan.

L'avis de Linagalatée :

Rahima et sa sœur Parwin n’iront plus à l’école, telle est la décision de leur père, Arif. Elles sont à un âge où les garçons commencent à les taquiner. Avec cinq filles à la maison, ce pauvre homme n’a pas fini de se faire des cheveux blancs.

Mais leur père n’est pas un homme de confiance, à la solde de Abdul Khaliq, seigneur de guerre, pour endurer les combats, il use et abuse d’opium, jusqu’à en être devenu complètement dépendant.

Raisa, leur mère, est complètement dépassée par la situation et, en épouse soumise, elle n’ira pas à l’encontre des décisions de son mari.

La solution va leur être apportée par leur tante Khala Shaima, la sœur de leur mère, à travers l’histoire de leur arrière-arrière grand-mère, Bibi Shekiba. Arif, complètement perdu dans les vapeurs d’opium, va à peine se rendre compte du changement.

Rahima, va devenir Rahim, une bacha posh, jusqu’à son adolescence. Cheveux courts, habillée en garçon, sa vie prend un tournant radical et tout à coup, tout devient possible.

Rahim va à l’école, joue au ballon avec ses copains, va faire les courses pour la maison, mène une vraie vie de petit garçon, charge à ses sœurs de faire tout le travail domestique auquel elle ne participe plus.

Mais un jour sa route va croiser celle de Abdul-Khaliq, et avec lui l’horreur. Voulant l’épouser, il ne reculera devant rien. Rahima étant la troisième fille, ses sœurs Shala et Parwin doivent se marier avant elle. Pas de problème Abdul-Khaliq a la solution, elles seront mariées à deux de ses cousins, et lui épousera Rahima, contre de l’opium à volonté, et une énorme somme d’argent.

Khala Shaima va bien tenter de s’opposer à ces mariages, mais qui est-elle pour prendre des décisions dans une maison qui n’est pas la sienne ? Même la pauvre Raisa n’a rien à dire, elle ne peut que pleurer le départ de ses trois filles.

Pour elles trois, l’enfer va vraiment commencer, violées par leurs maris, rudoyées par leurs épouses, elles sont corvéables à merci en tant que dernières épouses. Elles ne sont ni plus ni moins que des esclaves.

C’en est fini des belles histoires de Khala Shaima, elles ne sauront pas ce qu’est devenue Bibi Shekiba.

C’est à chaque fois le cœur gros que je referme les romans de Nadia Hashimi. La condition féminine depuis leur tendre enfance jusqu’à leur mort, me laisse anéantie par tant de souffrance.

Leur vie n’est que misère et esclavage, privées de scolarité, elles n’ont aucun moyen de s’en sortir, tel est le sort qui leur est réservé dans les régions rurales.

L’histoire de Rahima en est l’exemple même, et pourtant, elle subit sans se plaindre, elle sourit, elle est joyeuse. Elle a eu la chance d’avoir ce vent de liberté quand elle était bacha posh, mais elle le paye plus cher que les autres filles, peut-être. En effet, quand on n’a jamais connu cette liberté d’apprendre, de mouvements, revenir au rang d’esclave, doit paraître particulièrement injuste.

Ce que je ne comprends pas non plus, ce sont ces épouses plus vieilles, qui parce qu’elles ont subi les rudesses de leur mari et de leur belle-mère, se plaisent à répéter la même situation, envers les nouvelles épouses. Elles ont souffert à l’époque, mais elles oublient ou se vengent, je ne sais pas.

Ses romans sont tellement bien écrits, qu’’on ne peut que s’identifier à ces femmes, on s’imprègne de leur histoire, de leur souffrance, et avec nos yeux et nos mœurs d’européennes, on a du mal à admettre leur sort.

Nadia Hashimi, a publié récemment un roman spécifique au sort des bacha posh, Ma vie de bacha posh, et un autre sur l’exil des afghans, Si la lune éclaire nos pas.

Pour ma part, je lirai avec grand plaisir « Ma vie de Bacha Posh » qui est destiné aux 9-12 ans, car le personnage principal croise la vie de Rahima, héroïne de « La perle et la coquille ».

En revanche, je ferai l’impasse sur « Si la lune éclaire nos pas », car je crains fort qu’il soit très très difficile émotionnellement.

Plus tard peut-être.

Quoi qu’il en soit, nous avons à faire, une fois de plus, à une magnifique histoire de femme, superbement racontée d’une écriture si élégante.

La Perle et la coquille a été élu Prix des Lectrices 2016 (Milady)

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