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Les chroniques d'Evenusia
4 octobre 2013

Prisoners de Denis Villeneuve avec Hugh Jackman et Jake Gyllenhall

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Sortie le 9 octobre 2013

Synopsis : 

Dans la banlieue de Boston, deux fillettes de 6 ans, Anna et Joy, ont disparu. Le détective Loki privilégie la thèse du kidnapping suite au témoignage de Keller, le père d’Anna. Le suspect numéro 1 est rapidement arrêté mais est relâché quelques jours plus tard faute de preuve, entrainant la fureur de Keller. Aveuglé par sa douleur, le père dévasté se lance alors dans une course contre la montre pour retrouver les enfants disparus. De son côté, Loki essaie de trouver des indices pour arrêter le coupable avant que Keller ne commette l’irréparable… Les jours passent et les chances de retrouver les fillettes s’amenuisent…

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L'avis de Flavia : 

Jusqu’où iriez-vous pour retrouver votre enfant disparu ?

Denis VILLENEUVE choisit de traiter le sujet très délicat de l’enlèvement dans son nouveau film « Prisoners ». Anna et Joy, deux fillettes de six ans, sont enlevées alors qu’elles jouent dans leur rue. Une course contre la montre commence alors pour les retrouver.

L’enlèvement d’enfants est un sujet qui effraie, touche tout le monde et la peur que cela puisse nous arriver aide le spectateur à s’identifier aux différents personnages de ce film très sombre. Nous sommes d’emblée confrontés à une ambiance pesante et froide, à l’image des paysages et de la ville de Pennsylvanie où se situe l’histoire. La photographie glaçante retranscrit très bien l’atmosphère dérangeante de ce film.

L’histoire est racontée à travers deux points de vue : celui de Keller (Hugh Jackman), père d’une des petites filles portées disparues et celui de l’inspecteur Loki, interprété par Jack Gyllenhaal.

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Hugh Jackman prouve ici qu’il est excellent dans un autre registre que celui du héros de film d’action (comme X Men qui l’a révélé au grand public). Il est très juste dans le rôle du père dévasté et perdu face à son impuissance à trouver le ou les coupables de ce kidnapping mais prêt à tout pour y arriver. Il réussit à obtenir notre compassion ainsi que notre compréhension, malgré ses actions qui ne sont pas toujours des plus catholiques. Face à lui Jack Gyllenhaal, tourmenté et frustré de ne pas comprendre ce qui s’est réellement passé, est vite dépassé par les événements, tout comme le spectateur. Un très bon duo, renforcé par le très talentueux Paul Dano (vu dans Little Miss Sunshine).

Le film excelle dans la construction croissante de l’angoisse et du suspens. À chaque fois que l’on croit enfin tenir la réponse, un rebondissement fait que l’on avait tout faux, et pourtant la solution est toujours juste devant nos yeux.

Au suspens intenable, grâce aux acteurs qui portent le film à merveille, mais surtout grâce au très bon scénario de Aaron Guzikowski, Prisoners prouve ne pas être un quelconque autre film sur la disparition d’enfants. Il nous met mal à l’aise, on se remet en question pendant ses 2h30 en se demandant « qu’aurais-je fais à la place du père ? ».

La fin justifie-t’ elle les moyens ? 

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L'avis de Swann : 

A première vue, Prisoners est un thriller qui se situe entre Mystic River et Le Silence des Agneaux, ce qui est un gage de qualité quand on aime ce genre de cinéma. Et bien que la trame du film soit l’enlèvement d’enfants, l'histoire n’est, dans le fond, qu’un prétexte pour dépeindre une Amérique où le rêve n’existe plus où le quotidien, celui de la working class (Hugh Jackman le père d'une des petites filles enlevées) est d’aller à la chasse et de garder la foi en toute circonstance. Bon chrétien oui mais capable de basculer en bête sauvage.

Certaines scènes sont à la limite du supportable et le film flirte avec l'horreur mais le réalisateur est assez adroit pour ne jamais tomber dans le panneau. Tous coupables et les limites de l'auto justice sont également les thèmes qui reviennent tout au long du film. Ici pas de super flic moderne mais un inspecteur sombre, tatoué et bourré de tics: rôle interprété magistralement par Jake Gyllenhaal. Que dire de Hugh Jackman, à des années lumières de son personnage des X-Men et incroyable dans ce rôle d’ouvrier, désemparé et complétement limite. Les seconds rôles ne sont pas en reste: Maria Bello et Terrence Howard complètent ce prodigieux casting.

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Pour son premier passage, avec un script made in Hollywood, le réalisateur canadien Denis Villeneuve (qui s'était déjà fait remarquer avec Maelström et Incendies) remplt pleinement son contrat avec ce petit bijou de deux heures trente, dégoulinant d'angoisse. Non seulement Denis Villeneuve maitrise son sujet, mais il a eu la classe et le privilège de pouvoir s'entourer de Joel Cox et Gary Roach pour le montage (monteurs de nombreux films de Mr Clint Eastwood) dont il est grand fan mais aussi Roger Deakins, directeur de la photographie et cadreur (Skyfall, Les Noces Rebelles et une grande partie des films des frères Cohen). On parle déjà de PRISONERS comme un sérieux candidats aux prochains Oscars.

Certains films vous laissent une trace ou deviennent cultes, on peux ranger Prisoners au moins dans une de ces catégories. Pour votre serviteur ce sont les deux.

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11 septembre 2013

Gibraltar de Julien Leclercq avec Gilles Lellouche et Tahar Rahim

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En salles le 11 septembre 2013

Synopsis :

« Toujours mentir. Jamais trahir. »

Afin de mettre sa famille à l’abri du besoin, Marc Duval, un français expatrié à Gibraltar, devient agent d’infiltration pour le compte des douanes françaises.

De petits trafics en cargaisons troubles, il gagne progressivement la confiance de Claudio Lanfredi, un puissant importateur de cocaïne associé aux cartels Colombiens. Cette immersion en eau profonde dans l’univers des narcotrafiquants lui fait courir des risques de plus en plus importants. Mais à mesure que Marc gravit les échelons du cartel, il découvre aussi le luxe et l’argent facile… En permanence sur le fil du rasoir, seuls ses mensonges le maintiennent encore en vie. Lorsque les douanes anglaises rentrent dans la partie pour arrêter Lanfredi, le jeu devient encore plus dangereux et sa famille risque d’en payer le prix.

L'avis de Swann :

Basé sur une histoire vraie, Gibraltar nous plonge au cœur des années 80 ou l'on découvre le personnage de Marc Duval (Gilles Lelouche) tenancier de bar. N'arrivant pas à couvrir ses dettes et souhaitant subvenir aux besoins de sa famille il se retrouve par le biais d'un ami à devenir ce que l'on appelle un ''aviseur'' (sorte d'indic pour les douanes françaises). De fil en aiguille et à force de fréquenter les passeurs de drogue, il se retrouve pris rapidement dans une spirale infernale qui le mènera à jouer un double jeu et à transporter de la drogue mais surtout à travailler pour le compte de Claudio Lanfredi un des plus grands importateur de drogue et proche des narco trafiquants colombiens. Marc va mettre en danger sa vie mais aussi celle de sa famille. Au fil de l'histoire, ses mensonges, sa façon d'agir vont en faire la cible des douanes anglaises, françaises et des différents trafiquants.

Avec un générique très intelligent Gibraltar vous plonge au cœur de l'histoire des les premières minutes du film mais rapidement on sent que l'on va s'ennuyer et même si Gilles Lelouche fait son possible pour tenir la baraque,on ne ressent pas la pression de son personnage et on a du mal à croire à cette histoire. Pour ne rien arranger le personnage du flic français tenu par Tahar Rahim n'est pas crédible. L'acteur semble aussi perdu que son personnage et c'est bien la première fois qu'il donne l'impression de ne pas maitriser son sujet. On retiendra quand même la lumière et la façon dont le réalisateur Julien Leclerc soigne ses plans en extérieur. Au final Gibraltar n'est ni un mauvais ni un bon film mais son problème c'est qu'a trop chercher à provoquer la tension c'est l'ennui qui prime.

 
Merci à SND pour cette avant-première !
10 mai 2013

The Curse de John V. Soto

The-Curse

Synopsis :
 
Lorsque Ben intègre le lycée Saint Mary, il hérite d'une mystérieuse boîte du 18ème siècle laissée par son père. Alors que les morts se multiplient, Ben réalise que les ténèbres se referment autour de lui : l'esprit enfermé dans la boîte a décidé de se venger...
 
L'avis de Block :
 
Le slasher est un genre cinématographique tellement éculé que pour en réaliser un aujourd'hui, il faut être soit très talentueux (comme Wes Craven ou Alexandre Aja, qui maîtrisent parfaitement les codes du genre), soit complètement inconscient. L'auteur de "The Curse" ("Needle" en version originale, plus logique), l'Australien John V. Soto, se range hélas dans la seconde catégorie.
Commençons par un (le ?) point positif, qui réside dans une idée de départ assez rigolote : à l'aide d'un objet magique et d'aiguilles (d'où "Needles"...), le psychopathe trucide tranquillement ses victimes de chez lui, sans avoir de contact avec celles-ci. Pour le reste, "The Curse" se vautre dans les clichés du genre, sans apporter une once d'originalité ou de personnalité. Au menu : personnages transparents, voire antipathiques, acteurs en roue libre, tension inexistante, meurtres insipides, le tout porté par un rythme digne d'une partie de belote dans une maison de retraite. 
Les cadavres s'empilent sous nos yeux incrédules, pendant que l'on tente d'évaluer combien de temps sera nécessaire au tueur pour décimer le reste des personnages, à côté desquels les Anges de la télé-réalité passeraient d'ailleurs presque pour des lauréats du prix Nobel.
Le film n'est pas assez malsain pour être terrifiant ; pas assez gore pour servir d'exutoire bourrin ; pas assez drôle pour être un pop-corn movie divertissant ; même pas assez mauvais pour servir de nanar à voir au 66e degré. En définitive, il n'y a qu'une seule façon d'apprécier "The Curse", c'est de le voir en mode Mon premier slasher :si vous n'êtes pas familier de ce genre cinématographique, vous frissonnerez peut-être. Un peu.   
La seule malédiction de "The Curse" est celle d'être un de ces films génériques et sans âme, destinés à remplir les bacs des revendeurs de DVDs d'occasion.  

 

1 mai 2013

Inside de Andrès Baiz

 inside

Synopsis : (attention aux spoilers dans le synopsis)
Adrian et sa petite amie Bélen sont jeunes et très amoureux. Mais lorsque Bélen commence à douter de la fidélité d'Adrian elle décide d’éprouver ses sentiments en lui faisant croire qu’elle a disparu. Elle s’enferme alors dans une pièce secrète de la maison dont elle seule connaît l’existence. Dans sa précipitation, elle oublie la clé à l’extérieur… Piégée derrière un miroir sans tain, elle va assister impuissante à la nouvelle vie d’Adrian sans elle... ou presque. 
 
L'avis de Block : 
La deuxième réalisation du Colombien Andrés Baiz (Satanàs) appelle d'emblée deux importantes mises en garde : 1) si vous souhaitez visioner ce film, épargnez-vous la lecture du synopsis et le visionnage de la bande-annonce, qui spoilent allègrement la première demi-heure... 2) le titre anglais idiot, "Inside" - alors que le titre original "La Cara Oculta", plus équivoque, était parfait -  et le visuel du DVD, tentent de faire passer ce film pour ce qu'il n'est pas : un thriller d'épouvante alors qu'il s'agit bien davantage d'un drame paranoïaque à huis clos. Tout ce que vous avez besoin de savoir, c'est que le film s'ouvre sur la disparition de la belle Belén (Clara Lago) et le chagrin de son copain, Adriàn (Quim Gutierrez, qui ne nous étouffe pas par son charisme), lequel se réconforte assez rapidement dans les bras de la non moins belle Fabiana (Martina Garcia) et la ramène chez lui : c'est ici que les ennuis commencent pour celle-ci... 
Les trente premières minutes, supposées mystérieuses, m'ont paru téléphonées et maladroites : d'abord, évidemment, parce que j'en connaissais l'explication sous-jacente (merci le synopsis) mais aussi car le réalisateur n'est pas à l'aise dans l'exercice consistant à faire naître une tension à partir de rien (n'est pas Hitchcock qui veut). La suite est plus réjouissante : même si le scenario est empesé par un certain moralisme et bien que Andrés Baiz ne témoigne guère d'empathie pour ses personnages, il se montre habile dans l'évocation des relations amoureuses, dans ce qu'elles peuvent avoir de plus sombre et de plus douloureux. Le film ne se veut pas angoissant : la photographie est douce et souvent lumineuse, les plans sont profonds et presque esthétisants, quasiment pas de violence et, pourtant, la noirceur des sentiments est palpable. C'est lorsque le rythme ralentit, lorsque le réalisateur laisse se développer ses personnages - notamment les rôles féminins, tous convaincants : les femmes sont à la fois fortes et ambigues - que le film propose ses meilleurs moments. 
Inside est donc un bon petit film "du dimanche soir", humble et efficace - parfois même assez beau - qui ne s'oublie pas immédiatement après son visionnage. 

Commande Amazon

Bande-annonce : 

Extrait

 Merci Marie ! 

29 avril 2013

Upside Down - Un amour interdit de Juan Solanas

 Un amour impossible

Sortie le 1er mai 2013

Film fantastique et Science Fiction de Juan Solanas

Acteurs :
Jim Sturgess, Kirsten Dunst, Timothy Spall, James Kidnie, Holly O'Brien

Synopsis :

Dans un univers extraordinaire vit un jeune homme ordinaire, Adam, qui tente de joindre les deux bouts dans un monde détruit par la guerre. Tout en luttant pour avancer dans la vie, il est hanté par le souvenir d'une belle jeune fille venant d'un monde d'abondance : Eden. Dans cet univers, son monde se trouve juste au-dessus de celui d'Adam - si près que lorsqu'il regarde vers le ciel, il peut voir ses villes étincelantes et ses champs fleuris. Mais cette proximité est trompeuse : l'entrée dans son monde est strictement interdite et la gravité de la planète d'Eden rend toute tentative extrêmement périlleuse.

L'avis de Vladimir :

Annoncé comme une histoire d’amour renversante entre « Roméo & Juliette » et « Inception», le  film Upside Down peut-il nous retourner sans nous donner le tournis ?

Upside Down s’articule autour d’une idée scénaristique farfelue, mais relativement simple à comprendre. La très belle introduction du film en images d’animation racontant la genèse  de ce monde bipolaire aux gravités contraires n’y est d’ailleurs pas pour rien. La voix off du héros, Adam, nous y explique très clairement les trois lois qui régissent cet univers et posent ainsi d’emblée les enjeux du film.

-          Les êtres ou objets ne sont soumis qu’à la gravité du monde auquel ils appartiennent.

-          La gravité d’un objet s’annule lorsque celui-ci rentre en contact avec un objet de même poids du monde opposé (appelé « matière inverse »).

-          Deux objets de mondes différents ne peuvent rester en contact trop longtemps au risque de s’embraser.

Si le début du film nous en met plein la vue, la suite est malheureusement beaucoup moins réjouissante. La bonne idée de départ devient vite simpliste et s’essouffle au fur et à mesure que le film avance. On note par exemple des aller-retours entre les deux mondes qui peinent à masquer des faiblesses certaines dans le scénario et la progression du récit. Les soucis de gravité sont par ailleurs aisément contournés par Adam ce qui a pour effet de les reléguer au second plan et de mettre l’amnésie d’Eden au cœur de l’intrigue. Cette dernière est non sans rappeler celle du film « Je te promets » (2012) dans lequel il est aussi question de la reconquête d’un amour oublié. Cette impression de déjà-vu est très présente dans ce film aux inspirations multiples. Upside down n’arrive malheureusement jamais à égaler ses modèles. Ce sont finalement les longueurs, les rebondissements prévisibles et le jeu d’acteur très moyen de Jim Sturgess et Kirsten Dunst qui viennent donner le coup de grâce à cette histoire d’amour sans relief.

A ces déceptions, s’ajoutent celle de la crédibilité de l’univers proposé et en particulier l’utilisation d’un fond vert pour la plupart des décors du film. Les effets visuels sont bons mais pas assez pour que l’illusion fonctionne. On a donc constamment l’impression d’évoluer dans un jeu vidéo. La production aurait à mon sens plutôt dû concentrer ses efforts et son budget sur le scénario. L’effet qui fonctionne le mieux est paradoxalement celui qui coûte le moins cher : retourner la caméra et inverser le décor. Méliès le faisait déjà cent ans auparavant avec juste un peu d’ingéniosité. Dans « L’homme mouche » (1902), il s’amusait en effet à danser sur les murs. Le plus gênant avec la réalisation de Upside Down est l’usage abusif de la rotation de la caméra à 180° pour passer d’un monde à l’autre qui donne au bout d’une demi-heure une certaine nausée. Nos repères vacillent.

Malgré de très bonnes idées, Upside Down nous offre une histoire d’amour désincarnée et un univers bancal. Dommage. 

 

Bande-Annonce VOST

Bande annonce VF

Extrait : Le Directeur

Extrait : Le Rocher

Le Baiser

 Extrait : Le Retournement

 Making of du Film

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13 mars 2013

WARM BODIES - RENAISSANCE de Jonathan Levine

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Sortie en salles le 20 mars 2013

 Avec Nicholas HoultTeresa Palmer, John Malkovich, David Franco, Analeigh Tipton...

Synopsis

Un mystérieux virus a détruit toute civilisation. Les rescapés vivent dans des bunkers fortifiés, redoutant leurs anciens semblables devenus des monstres dévoreurs de chair.
R, un mort-vivant romantique, sauve contre toute attente Julie, une adorable survivante, et la protège de la voracité de ses compagnons. Au fil des jours, la jeune femme réveille chez lui des sentiments oubliés depuis longtemps… Elle-même découvre chez ce zombie différent autre chose qu’un regard vide et des gestes de momie…
Perturbée par ses sentiments, Julie retourne dans sa cité fortifiée où son père a levé une armée. R, de plus en plus humain, est désormais convaincu que sa relation avec Julie pourrait sauver l’espèce entière… Pourtant, en cherchant à revoir Julie, il va déclencher l’ultime guerre entre les vivants et les morts. Les chances de survie de ce couple unique sont de plus en plus fragiles…

Mon avis

Les zombies sont les monstres du moment : ils sont au coeur de toutes les séries, romans et comics Bien sûr ce sont des êtres répugnants, qui errent sans but à la recherche de nourriture humaine. L'originalité de ce film c'est la façon différente dont ils sont abordés. Ici le héros c'est le zombie et c'est lui qui nous raconte son histoire. Il s'interroge sur son état, sa vie d'avant. Quand il aperçoit Julie dont il vient de dévorer la tête de son petit ami, R, le zombie sent qu'il doit à tout pris la protéger. Il l'emmène avec lui et l'éloigne des autres zombies. De cette relation va naître un sentiment, une étincelle qui va changer la vision des zombies sur les humains et les éveiller à la vie.

Totalement séduite par le roman d'Isaac Marion, Vivants (Warm Bodies en VO), j'attendais cette adaptation de Jonathan Levine avec impatience. L'adaptation est concentrée, certains passages totalement oubliés mais le résultat est dans l'ensemble assez positif. Si la première partie du film reste assez fidèle au roman, la seconde est très librement adaptée et prend une tournure beaucoup moins tragique que dans le roman. Tout le côté dramatique du roman est absent et si on y ajoute le manque de cadavres et d'hémoglobine typiques à ce genre de films, vous comprendrez que le public visé ici est un public young adult. La romance demeure le coeur même de l'histoire et on regrette que R, même en zombie ressemble plus à un Top-Model qu'à un cadavre ambulant empêchant ainsi de voir sa transformation physique. La relation R/Julie est traitée de manière un peu rapide et empêche du coup de réellement comprendre l'attachement qui nait entre eux. L'histoire racontée du point de vue de R est toutefois une excellente trouvaille et permet un accès direct à ses pensées et des réflexions très drôles. 

Mention spéciale à la Bande Originale qui apporte un véritable plus avec des musiques des années 80 soigneusement placées pour réhausser certaines scènes. C'est donc une bonne comédie romantique, émouvante et humoristique qui donnera une nouvelle vision des zombies. 

Merci à ma partenaire de NKOTG dont vous pouvez retrouver l'avis ICI

Merci également à Aurélien et à Metropolitan Filmexport pour cette avant-première ! 

warm bodies logo

6 mars 2013

Cloud Atlas de Lana et Andy Wachowski

Cloud-Atlas

Au cinéma le 13 mars 2013

Avec :  Tom Hanks, Halle Berry, Hugo Weaving, Jim Sturgess, Susan Sarandon et Hugh Grant.

Synopsis :

À travers une histoire qui se déroule sur cinq siècles dans plusieurs espaces temps, des êtres se croisent et se retrouvent d’une vie à l’autre, naissant et renaissant successivement… Tandis que leurs décisions ont des conséquences sur leur parcours, dans le passé, le présent et l’avenir lointain, un tueur devient un héros et un seul acte de générosité suffit à entraîner des répercussions pendant plusieurs siècles et à provoquer une révolution. Tout, absolument tout, est lié.

L'avis de Block :

La dernière livraison d'Andy et Lana Wachowski réunit, sur le papier, tous les ingrédients pour attiser la curiosité : d'abord parce qu'un nouveau film des auteurs de Matrix constitue toujours un petit évènement – surtout lorsqu'il est issu d'une nouvelle collaboration avec Tom Tykwer ; ensuite parce qu'il offre une histoire originale, portée par un casting plutôt alléchant et, enfin, parce qu'avec un budget de blockbuster de plus de 100 millions de dollars, le film a été, lors de sa sortie en salle aux Etats-Unis, un (relatif) échec commercial. Le dossier de presse promet pompeusement une « épopée ambitieuse »... et c'est effectivement le premier épithète qui s'impose dès la très belle scène d'introduction qui nous plonge immédiatement dans une sorte de récit choral, éclaté dans l'espace mais aussi et surtout – c'est toute l'originalité du film – dans le temps.

Le résultat est-il à la hauteur de l’ambition affichée ? Réponse de Normand : oui et non.

Cette adaptation du roman de David Mitchell est l'occasion pour Andy et Lana Wachowski de développer leurs thèmes de prédilection – le totalitarisme, l'avidité (auto)destructrice de l'homme, la trahison, le pouvoir de l’amour, l'émancipation dans l'oppression – et de proposer une fresque fantasmée de l'Humanité. Le film n’est donc pas dépourvu de fond. Mais il se prend les pieds dans le tapis de la naïveté lorsqu'il assène son message ésotérique New Age made in Hollywood, façon « The Fountain », qui aurait éventuellement pu rester digeste si le propos n'était pas appuyé de façon aussi laborieuse. Cette faute de goût est d'autant plus troublante que, contrairement à d'autres « épopées ambitieuses » (oui, c'est toi que je vise Le Seigneur des Anneaux), Cloud Atlas sait faire preuve de recul et d'une auto-dérision subtile. Je pense notamment au travestissement des acteurs, qui est une surprise d'autant plus agréable qu'elle n'est jamais gratuite. Mais ceux qui attendront du film qu'il suscite la réflexion existentielle qu'il prétend proposer, resteront probablement sur leur faim.

En revanche, ceux qui appréhenderont Cloud Atlas comme le pur produit de divertissement qu'il est, vivront un excellent moment de cinéma. La réalisation, assez discrète, est soutenue par une photographie splendide, une musique aérienne et entêtante et, surtout, un montage fluide, parfaitement rythmé et extrêmement habile des différentes intrigues : par l’incroyable degré d'attention porté aux détails, chaque séquence trouve une résonance dans la suivante et confère au récit une densité et une intensité croissantes. Le film nous transporte, de façon imprévisible, dans un tourbillon d’époques, de références et de genres cinématographiques : Cloud Atlas est, tour-à-tour, un film d’aventure, une love-story intimiste, un thriller journalistique, une comédie « à la frères Cohen », un action-movie de science-fiction, un survival post-apocalyptique.

On pourra donc reprocher à l'oeuvre d'être parfois maladroite, un peu en toc, presque roublarde, boursouflée par un excès de générosité dans le propos. Mais ce sont précisément ses défauts qui la rendent touchante : car ce film est avant tout celui de réalisateurs passionnés qui croient encore en la possibilité de proposer un autre cinéma. Il aurait mérité, de ce point de vue, bien plus que l'accueil timide qui lui a été réservé outre-Atlantique.

Bref, Cloud Atlas est un film à voir. A laisser reposer. Et à revoir. Et puis, quel autre film vous propose de suivre, successivement, une course poursuite dans un Séoul futuriste, une baston burlesque dans un pub Ecossais, un Hugh Grant grimé en guerrier cannibale sanguinaire, un Hugo Weaving en infirmière tyrannique d'une maison de retraite et un moment de grâce dans un magasin de porcelaine ?

 

20 février 2013

Sublimes Créatures de Richard Lagravanese

SUBLIMES CREATURES POSTER

Sortie nationale le 27 février 2013 

avec : Emmy Rossum, Alice Englert, Emma Thompson, Jeremy Irons

Synopsis : 

Ethan Wate, un jeune lycéen, mène une existence ennuyeuse dans une petite ville du sud des Etats-Unis. Mais des phénomènes inexplicables se produisent, coïncidant avec l’arrivée d’une nouvelle élève : Léna Duchannes. Malgré la suspicion et l’antipathie du reste de la ville envers Léna, Ethan est intrigué par cette mystérieuse jeune fille et se rapproche d’elle.

Il découvre que Lena est une enchanteresse, un être doué de pouvoirs surnaturels et dont la famille cache un terrible secret. Malgré l’attirance qu’ils éprouvent l’un pour l’autre, ils vont devoir faire face à une grande épreuve : comme tous ceux de sa famille, Lena saura à ses seize ans si elle est vouée aux forces bénéfiques de la lumière, ou à la puissance maléfique des ténèbres…

Mon avis : 

Bonne surprise avec cette adaptation du roman 16 Lunes de  Kami Garcia et Margaret Stohl. Malgré les rumeurs plutôt négatives, je sors de cette projection avec une bonne impression. Bien sûr les fans du roman seront plutôt déçus car de nombreux points diffèrent de la version écrite mais le film n'en est pas moins agréable et les 2 heures sont richement remplies. 

Je dois avouer que le héros qui est censé avoir 18 ans fait franchement beaucoup plus mais il s'avère rapidement assez sympathique et ses répliques sonnent juste en apportant la note d'humour qu'il faut. Si le réalisateur a pris deux jeunes acteurs peu connus, il a su les entourer de grands acteurs oscarisés (Emma Thomson et Jeremy Irons) qui donnent un véritable relief aux dialogues et notamment des échanges assez humoristiques. Leur talent est manifeste et ils effacent nos deux héros qui passent en arrière-plan. Si Alden Ehrenreich (Ethan) arrive toutefois à rester à la hauteur, la pauvre Alice Englert (Léna) ne fait pas le poids dans le rôle de Léna qui es le personnage principal de l'histoire. Elle se fait très facilement ravir la place par celle qui interprète sa cousine qui est passé du côté obscur, Emmy Rossum, qui est sexy en diable et qui crève l'écran à chacune de ses apparitions que cela soit par son physique ou par ses tenues incroyables. D'ailleurs les costumes sont fabuleux à mi-chemin entre le gothique et le victorien. 

A noter également une bande originale discrète mais agréable qui se marie divinement avec les superbes images et les quelques effets spéciaux dont le réalisateur n'a heureusement pas abusé. Les couleurs et décors donnent une véritable ambiance au film. Le manoir décrépi avec l'intérieur ultra-moderne est à couper le souffle. 

Même si le film souffre de quelques incohérences et que l'héroïne n'est pas franchement le personnage le plus charismatique qu'il soit, c'est une romance très plaisante qui séduira sans aucun doute un large public. 

Merci à Raphaël et à la SND pour cette avant-première ! 

20 décembre 2012

Le Monde de Charlie de Stephen Chbosky

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Au cinéma le 2 janvier 2013

Titre original : The Perks of being a Wallflower

Synopsis : 

Au lycée où il vient d’arriver, on trouve Charlie bizarre. Sa sensibilité et ses goûts sont en décalage avec ceux de ses camarades de classe. Pour son prof de Lettres, c’est sans doute un prodige, pour les autres, c’est juste un "loser". En attendant, il reste en marge - jusqu’au jour où deux terminales, Patrick et la jolie Sam, le prennent sous leur aile. Grâce à eux, il va découvrir la musique, les fêtes, le sexe… pour Charlie, un nouveau monde s’offre à lui.

Mon avis

Voilà un film qui risque de faire parler de lui dans les prochaines semaines, mois voire années. Que vous soyez ado ou adulte, vous vous retrouverez certainement dans cette histoire touchante et dans ces personnages criants de vérité.

Charlie vient de rentrer en seconde, il est introverti, seul et sans amis. Malgré tous ses efforts pour tenter de s'intégrer, le seul qui semble lui prêter attention c'est son prof de littérature. Contre toute attente, ce sont des élèves de terminale qui vont le sortir de sa solitude. Sam et Patrick vont se prendre d'affection pour lui et lui présenter leur groupe d'amis quelque peu loufoques et totalement décalés. Premiers baisers, premiers rencards, premières soirées, premiers pétards, Charlie va plonger dans la vie la tête la première et vivre des moments intenses qu'il ne sera pas près d'oublier.

Sur fond des années 80 on va simultanément assister au spectacle du Rocky Horror Picture Show, danser sur des succès musicaux intemporels et surtout surfer sur le mince fil qui se situe entre le passage de la vie d'adolescent à la vie adulte avec ses joies, ses peines et ses prises de conscience. 

Stephen Chbosky, l'auteur du livre "Pas raccord", est également le scénariste du film. Pour une première plongée dans le cinéma c'est une  réussite. Les thèmes abordés sont certes classiques mais il a su admirablement adapter son roman en donnant une vraie force aux personnages. Les acteurs sont incroyables, leurs interprétations parfaites : que cela soit Emma Watson (qui nous fait totalement oublier son image d'Hermione), ou Logan Lerman (Percy Jackson) qui campe un Charlie à la fois timide et craquant, ils nous séduisent au fur et à mesure par leur authenticité. 

C'est une formidable histoire d'amour et d'amitié qui s'adresse à tous les âges. Ne passez pas à côté de ce petit bijou. 

Et si le coeur vous en dit n'hésitez pas à lire le roman avant d'aller voir le film !  

13 novembre 2012

Twilight Chapitre 5 Révélation 2ème Partie : Mon avis sur le film

 

revelation chap 5

J’ai eu la chance d’être invitée par la SND à assister à la projection presse le vendredi 9 novembre dernier de Twilight Chapitre 5 Révélation 2ème partie en VOST. Nous étions un petit groupe de bloggeuses  que j’ai toujours grand plaisir à retrouver : Le Monde de Francesca, Onirik, Le 102B, Au Boudoir Ecarlate, Twilight Belgium, Songe d’une Nuit d’Eté, Street Team Twilight, Fantasy Gate, Actu YA et Place To Be.

ap twilight 5

Mon avis :

Après un générique magnifique tout en alternances de rouges et blancs qui n’a pour but  que de nous faire découvrir les sens surdéveloppés de Bella transformée en vampire, nous reprenons l’histoire exactement là où nous l’avions quittée lors de l’épisode précédent, à savoir, avec Bella sur la table d’opération, juste après sa transformation. Le déroulement du film suit assez fidèlement le livre de Stephenie Meyer.

La première rencontre de Bella avec Jacob et l’explication de son imprégnation avec Renesmée est assez drôle. Bella est vraiment « pissed-off » et sa nouvelle force, qu’elle n’hésite pas à employer sur Jacob, rendent la scène comique. La partie de chasse avec Edward – dont on a pu apercevoir un extrait dans la bande-annonce – est très bien rendue même si la robe de Bella n’est pas aussi déchirée qu’on aurait pu le supposer après une telle chasse. Le manque de sang autour de sa bouche de Bella est le grand absent de cette scène. Mais son nouvel attrait pour le sang humain permet de découvrir une Bella totalement transformée en animal face à la soif. Du coup on aurait souhaité un peu plus d’explication de son « self control » face à Charly par la suite.

La découverte de leur cottage et les scènes d’amour sont très belles : elles dévoilent juste ce qu’il faut d’intimité, comme dans le roman. On sait qu’ils peuvent enfin s’aimer sans risquer de se blesser et le dialogue entre Bella et Edward est très proche de ce même passage dans le livre où ils disent qu’ils ne pourront jamais se fatiguer car maintenant qu’ils sont tous les deux vampires ils n’ont pas besoin de s’arrêter de s’aimer, pour manger, dormir ou autre activité humaine.

L’explication qui est donnée à Charly concernant sa fille est indéniablement bien amenée et c’est une bonne trouvaille qui donne une fois de plus un ton comique à une scène qui ne l’était pas.

On voit également une nouvelle Bella, beaucoup plus à l’aise avec les Cullen : elle a enfin été accueillie par tous les membres de la famille, même Rosalie, qui est très proche de Renesmée. Le don de Renesmée est très peu montré et pour ceux qui n’ont pas lu le livre, je me demande s’ils peuvent comprendre ce qu’elle ressent exactement et quel est précisément son don. Car même si à plusieurs reprises on la voit mettre sa main sur le visage de quelqu’un on ne sait pas exactement ce qu’elle voit. Le but ici étant de faire comprendre aux vampires qu’elle n’est nullement immortelle mais qu’elle a réellement été engendrée par une humaine et un vampire et qu’elle continue de grandir.Les Volturi menacent de venir détruire cet enfant qu’ils considèrent être un danger pour leur peuple.

Les Cullen vont devoir réunir suffisamment de témoins pour prouver que les Volturi font erreur sur l’enfant. Ce « recrutement » de vampires était le passage que j’appréhendais le plus car j’avais peur de voir un véritable défilé de vampires. En fait, il est très bien amené, peut être un peu court pour permettre de s’attacher aux personnages mais suffisamment concis pour avoir une idée du don de chacun et du rôle qu’ils pourraient jouer si une bataille venait à se profiler.

Là où j’ai été un peu déçue c’est sur toute la formation de Bella au combat. Celle-ci est très superficiellement abordée et laisse un goût de trop peu alors qu’elle est largement développée dans le livre.  De même que la disparition d’Alice, très mal expliquée et  qui laissera certains un peu perplexes même si chaque chose trouvera son explication à la fin du film. Dans toute cette partie, les enchaînements des scènes sont un peu hachés. Il n’y a pas vraiment de liaison en douceur et on a l’impression de passer un peu du coq à l’âne, comme si le réalisateur avait eu peur de ne pas pouvoir tout mettre dans le film.

Evidemment l’affrontement avec les Volturi reste le moment clé du film car jusque-là, avouons-le, le film manque cruellement d’action. Après avoir été très déçue dans le troisième volet (Hésitation) où j’attendais une bataille épique qui n’est jamais arrivée, celle-ci a largement dépassé mes espérances. Mais préparez-vous à faire souffrir vos petits cœurs car la fin a été librement interprétée par le réalisateur et un grand revirement de situation va vous laisser sans voix. Certains y trouveront une idée de génie, d’autres n’en reviendront pas. Je ne vous spoile pas car c’est en grand partie l’effet de surprise qui rehausse le film. 

Ce n’est évidemment pas sans une certaine nostalgie que j’ai rédigé la chronique du dernier volet de la Saga Twilight. Une nouvelle page est tournée pour cette saga qui aura su chambouler nos cœurs. C’est en grande partie grâce à elle que ce blog existe. J’en profite pour vous remercier, vous les bloggeurs, qui passez ici régulièrement ou occasionnellement. Merci de m’avoir suivi jusqu’à aujourd’hui et ma foi je ne suis pas immortelle comme Bella mais je ferai vivre ce blog le plus longtemps possible. 

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