Sortie VF le 17 octobre 2022

Présentation de l'éditeur : MxM Bookmark

Le prince Sulayman Al Salih travaille seul. Héros des thaumaturges, voilà plus de dix ans qu'il traque, solitaire, la Mesnie, les monstres lâchés sur le monde pendant la bataille de Waterloo. Mais la mort du Directeur de l'École des thaumaturges vient interrompre cette mission.
Obligé de se rendre sur place, il se heurte à Roland Lespérance, professeur et secrétaire de feu le Directeur, mais surtout un traître marqué dans sa chair par son pacte avec la Reine de la Nuit, ennemie de tous les thaumaturges français.

Cependant, quand une missive portant le sceau de la Reine de la Nuit arrive à l'École, exigeant leur présence à tous deux, prince et traître se retrouvent contraints d'obéir, pire, de collaborer, car l'un des membres de la Mesnie sévit dans la campagne anglaise.

Mais comment un homme qui a dû si jeune apprendre à mener ses missions seul peut-il faire confiance et écouter les conseils de celui qui a un jour trahi ?

L'avis de Vachara  

Voilà maintenant près de dix ans que le prince Sulayman Al Salih traque la Mesnie, ces monstres qui ont été lâchés sur le monde suite à la bataille de Waterloo.
Mais un drame a eu lieu à l’école des thaumaturges, là où est enseigné la magie, et Sulayman se retrouve nommé Directeur par intérim.
Il y fait la rencontre de Roland Lespérance, professeur et secrétaire du précédant Directeur, qui voit sa nomination comme une erreur, mais une missive portant le sceau de la Reine de la Nuit arrive à l’École et elle exigent leur présence à tous deux.
Nos deux thaumaturges se retrouvent donc contraints à voyager ensemble et à unir leurs forces afin de déjouer une conspiration qui pourrait signer la fin de tous les thaumaturges mais aussi du monde qu’ils connaissent.

Et voyez la poussière avait tout les éléments pour finir dans ma liste de coup de coeur, malheureusement pas mal de choses ont fini par gâcher cette lecture.
J’ai trouvé que l’auteure utilisait beaucoup (trop?) le terme de « héros des thaumaturges » pour faire référence à notre prince, ce que je peux comprendre au début du livre quand elle essaie de mettre une certaine distance entre nos deux protagonistes que tout oppose, mais à force d’utiliser cette référence pour parler du prince, on en vient presque à oublier qu’il a un nom.
J’ai trouvé certaines expressions un peu guindées et bien que l’histoire est sensée être une fantasy historique, j’avais l’impression que l’auteur a préféré se focaliser sur le champ lexical plutôt que sur l’intrigue qui peine à nous captiver.

Beaucoup de passages auraient pu être raccourcis, je pense notamment aux scènes de rêves de Roland et je suis certain que la plupart n’apportent rien à l’intrigue et auraient pu être remplacées par des passages faisant référence aux batailles passées ou encore à nous expliquer comment fonctionne la magie dans ce monde.

Mais le plus gros problème selon moi, reste le switch des points de vue entre Sulayman et Roland qui m’a laissé perplexe plus d’une fois, je ne savais plus à qui j’avais affaire et le découpage était tellement maladroit que j’avais parfois l’impression qu’il s’agissait du même personnage qui passait d’un sujet à un autre, sans transition et sans cohérence.

Je finis quand même sur un point positif avec le personnage de la Reine de la Nuit que je trouve particulièrement réussi.
Elle a plus d’une carte dans son sac et nous réserve encore bien des surprises, et avec le cliffhanger de fin, nos protagonistes ne sont pas au bout de leurs peines.

Présentation : 

« Tu as hérité de son rêve de liberté. Et Dieu sait à quel point il brise les coeurs dans cette famille, ce rêve-là... »

« Tu as hérité de son rêve de liberté. Et Dieu sait à quel point il brise les cœurs dans cette famille, ce rêve-là... »

En 2018, Emy Callaghan, jeune éditrice à Boston, ouvre le premier de six carnets vieux de plus de vingt ans...

En 1993, Angel Mitchell revint à Harrison, petite ville côtière de Caroline du Nord, fief des Mitchell, l’une des familles les plus puissantes du pays. À vingt-deux ans, sorti major de sa promotion à Harvard, il en est le plus jeune héritier. Destiné à siéger au conseil d’administration de Mitchell Corp, et à épouser la fille du sénateur Preston, son avenir est déjà tout tracé. Il marchera sur les pas de son père, de son grand-père et de tous les Mitchell avant ça. Et s’il a du talent pour l’écriture, s’il remplit les vieux carnets de sa mère de ses nouvelles, c’est pour lui rendre hommage, elle qui écrivait tant de poésies. C’est aussi pour rester proche de lui, de ce garçon qu’il a aimé en secret des années plus tôt. Ce fils de pécheur, ce fils de Masboro Island.

Jay.

À Harrison, dans le sud conservateur, alors que l’homosexualité vient juste d’être retirée de la liste des maladies de l’OMS, alors que l’on parle encore du cancer gay, alors que les centres de conversions sont encore jugés comme une bonne solution, il n’y a aucune place pour les différences. De cet amour, Angel ne garde qu’un vieux polaroïd et un soir de pluie qui le hante encore. Le soir où Jay l’a protégé. Le soir où il s’est enfui, caché sous une capuche pour que personne ne puisse le reconnaitre. Et si les années ont tissé cette haine envers les Mitchell, envers Angel, Jay ne l’a jamais trahi.

Aujourd’hui Angel voit les murs de son monde se resserrer autour de lui. Il étouffe. Et sa seule liberté reste ces mots qu’il écrit pour Jay.

Et les mots ont un pouvoir...

Les mots sont des ponts pour que d’un monde à l’autre on puisse toujours se retrouver.

« C’est lui, la rose Cherokee. La rose qu’on espère voir le matin, durant cet instant juste avant l’aube, lorsqu’on peut encore tout imaginer. Et tout rêver... »

L'avis d'Izabulle :

Cela faisait bien longtemps que je souhaitais découvrir ce roman de Lily Haime car je trouvais sa couverture tout simplement magnifique. Je n'ai pas cherché à lire le résumé, faisant totalement confiance à l'auteur pour m'embarquer.

Elle aborde ici l'homosexualité naissante d'un jeune homme issu d'une famille aisée et aux valeurs conservatrices. Nous sommes aux Etats Unis dans les années 90 et l'homosexualité y est encore un sujet tabou.

Trois histoires temporelles se superposent et la première reste encore bien mystérieuse à l'issue de ce premier tome. Nous découvrons ainsi que Jay et Angel ont une histoire commune déroulée à l'adolescence et une autre alors qu'ils ont 22 ans.

J'ai immédiatement retrouvé la plume poétique et aérienne de l'auteure. Ces deux jeunes hommes bouillonnent d'un amour qui ne peut s'exprimer et derrière cette rage contenue, la beauté des mots de Lily Haime vient comme contre dire cette violence psychologique.

C'est beau, c'est triste, c'est intense !

Angel et Jay sont tellement beaux, alors même que les descriptions physiques des personnages sont peu nombreuses. Tout découle de leurs personnalités à part et magiques.

Une nouvelle histoire qui ne fait que confirmer mon amour pour cette auteure. Heureusement que le second tome est déjà dans ma bibliothèque car je n'ai aucune envie de lâcher Jay et Angel.

Sortie VF le 27 avril 2022

Présentation de l'éditeur : chez Editions Bookmark - MXM

Il n’y avait qu’une seule règle : ne jamais sortir avec son garde du corps. Pas compliqué, n’est-ce pas ? Et il l’a quand même brisée.

Issu de l’une des familles les plus emblématiques du pays, Maximoff Hale est une force de la nature. Indomptable, obstiné, fonceur, et ayant la tête sur les épaules, ce milliardaire gère à la perfection sa vie peu conventionnelle et son statut de célébrité.
Lorsqu’on lui affecte un nouveau garde du corps, il est confronté au pire des scénarios : se retrouver coincé avec un homme tatoué, formé au MMA, diplômé de Yale, connu pour ses frasques au sein de l’équipe de sécurité et qui comble ses fantasmes sexuels.

Farrow Keene n’a qu’une seule mission : protéger Maximoff Hale. Flirter et s’envoyer en l’air sont des activités qui dépassent de loin les limites de ses fonctions et qui relèvent du domaine du licenciement. Mais lorsque les sentiments s’en mêlent, protéger cette célébrité aussi sexy que têtue devient de plus en plus compliqué.

L'avis d'Evenusia : 

Tout d'abord une info importante que je n'avais pas quand j'ai commencé ma lecture : il s'agit du premier tome de la seconde génération des Hale (Série Addictions), des Cobalt et des Meadows. Avec trois familles, il faut donc s'attendre à trouver pas mal de monde regroupé dans cette histoire. Malgré tout, on s'y retrouve assez facilement grâce à un lexique des familles en début de roman.

Ces familles ainsi que leurs enfants sont constamment sous les feux des projecteurs depuis les divers scandales de leurs parents révélés à la presse : accros au sexe, à l'alcool, les détails les plus sordides ont fait la Une de la presse à scandale. Les enfants ont tous été habitués très jeunes à être sous les feux des projecteurs, ce qu'ils gèrent plus ou moins bien. Ils ont surtout pris l'habitude d'être très proches les uns des autres, frères, soeurs, cousins, ils s'aiment et se protègent inconditionnellement, face à toutes les épreuves qui leur tombent dessus. 

Afin d'assurer la protections de ces familles, un garde du corps leur a été personnellement affecté à chacun depuis des années. Parents et enfants ont donc H24 une personne qui connait tout de leur vie, même les détails les plus personnels de leur intimité. 

Le garde du corps de Maximoff Hale prend sa retraite, et à sa grand stupéfaction, ce sera Farrow Keene, qui le remplacera. Farrow a cinq ans de plus que Maximoff, mais il a toujours fait partie de son entourage puisqu'il est le fils du médecin de famille. Maximoff a un faible pour Farrow depuis ses 16 ans.

Entre le garde du corps au visage percé et au corps tatoué jusqu'au cou, et le jeune Hale, il y a toujours eu une sorte de compétition. Ils s'entendent bien mais leurs affrontements verbaux sont musclés et la tension entre eux est palpable. Maximoff est conscient que partager ses habitudes avec Farrow va s'avérer compliqué, et qu'il ne pourra pas cacher indéfiniment son attirance pour lui. 

Voilà un roman difficile à décrire. C'est évidemment très original car même si on a déjà lu des histoires avec des relations gardes du corps/clients, celle-ci - qui se déroule au sein de ces familles riches et puissantes, qui font face aux problèmes des réseaux sociaux, journalistes et presse à scandale -  est vraiment particulière. 

L'avantage d'avoir les deux points de vue de nos deux héros, c'est qu'on suit les pensées de Maximoff et ses liens avec ses proches, les problèmes que chaque déplacement peut engendrer, les responsabilités auxquelles il doit faire face, les complications d'une aventure sans lendemain. Du côté de Farrow, on voit les mêmes problèmes mais du point de vue de la sécurité et de tout ce qui doit être prévu en amont pour qu'il n'y ait jamais d'incidents. Une simple sortie pour faire des courses peut s'avérer un véritable casse-tête. 

Evidemment une relation avec un garde du corps dans lequel toute la famille a placé sa confiance pour protéger l'un des leurs n'est pas une bonne idée. D'un côté cela leur permettrait de rester ensemble tout le temps, mais si cela s'apprenait, la famille pourrait les séparer et ils ne se verraient plus aussi souvent. Sans compter tout le côté médiatique que cela déclencherait. 

J'ai trouvé cette histoire passionnante. J'ai autant aimé découvrir ces familles soumises à des protocoles de sécurité draconiens que la relation entre Maximoff et Farrow, qui se noue entre eux, leur passion et leur soutien indéfectible. Ils sont très honnêtes l'un envers l'autre et jouent franc jeu dès le début. Ils ne peuvent minimiser les conséquence qu'une telle relation pourrait provoquer. 

Ce couple est d'autant plus passionnel que leur relation est interdite et que chaque moment passé ensemble est scruté par les caméras, les autres gardes du corps et les paparazzis à l'affut. Ils se cachent, profitent de chaque instant d'intimité comme si c'était le dernier. Leur passion est décuplée, c'est hot et tendre à la fois, car Maximoff n'a jamais pu avoir de relation suivie. C'est une grande première pour lui. 

J'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir la plume des soeurs Ritchie qui est assez unique avec un style plutôt lent et riche en détails pour permettre de mieux s'immiscer dans l'ambiance si particulière et opressante qui entoure ces familles. 

C'est un premier tome pour Maximoff et Farrow car leur histoire ne fait que commencer, et je serai ravie de savoir comment ils vont pouvoir sortir indemnes de cette histoire. 

Sortie VF le 25 mai 2022

Présentation de l'éditeur : chez Editions Bookmark

À Philadelphie, sur les ondes radio résonne la voix d’Ennis Doyle. Dans son émission « Parle-moi encore », il conseille chacun de ses auditeurs.
Héritier richissime, en désaccord permanent avec sa famille, il a trouvé l’équilibre en aidant les autres. Depuis qu’il a quitté New Haven avant d’obtenir son doctorat en psychologie, il a inventé une façon d’exercer ce métier autrement.

La nuit, il anime une libre antenne et la journée, il tient une permanence dans un centre d’aide. Le reste du temps, il livre une guerre sans merci à son voisin, l’inspecteur Jase Wayne.

Ennis ne rate jamais une occasion de déranger le taciturne Jase. Il n’hésite donc pas à lui rendre visite au poste de police pour lui demander de l’aide concernant des mots qu’il reçoit chaque vendredi soir. Loin d’être inquiet, il ne s’attendait pas à ce que Jase y voie un réel danger. Bientôt, ces simples lettres deviennent un jeu de piste, qui le ramène dans un passé qu’il a vainement tenté d’oublier.

Commence alors la traque d’un harceleur sans nom et sans visage qui a tissé son obsession autour d’Ennis.

« Tu marches dans l’ombre de mes pas... ».

L'avis d'Evenusia : 

Ennis Doyle anime une émission de radio tous les soirs dans laquelle il donne des conseils. La journée il reçoit dans un centre d'aide psychologique. Il n'a pas besoin d'argent, il est richissime, tiré à quatre épingles mais il passe le plus clair de son temps à aider les autres en les écoutant, que ce soit au centre ou à la radio. Lorsqu'il commence à recevoir régulièrement des lettres, il n'y prête pas vraiment attention. Jusqu'à ce que sur un coup de tête, il en parle à son voisin Jase Wayne, inspecteur, et son souffre douleur personnel, qu'il s'efforce de rendre dingue du matin au soir. 

Jase prend très au sérieux ces lettres et elles vont devenir le prétexte pour qu'ils passent du temps ensemble. Mais alors que celui qui s'amuse à persécuter Ennis, se manifeste de plus en plus, Jase n'arrive pas à avancer dans l'enquête, car Ennis refuse de lui révéler quoi que ce soit sur sont passé qui pourrait l'aider. Leurs affrontements vont gagner en intensité. 

On va suivre l'enquête des points de vue de nos deux héros, tous deux complètement opposés. Là où l'inspecteur voit un détraqué, Ennis lui ne voit qu'une personne qui a besoin d'aide. L'auteure suit le cheminement d'Ennis en nous montrant au fur et à mesure son attachement de plus en plus puissant pour Jase et l'importance que celui-ci va prendre dans sa vie. Mais si Jase ne le repousse pas, il ne semble pas non plus répondre à ses avances. 

Il m'est difficile de vous dire combien j'ai été fascinée par ce jeu de piste où tout le monde semble coupable. La relation naissante entre Ennis et Jase est extrêmement intéressante et complexe, mais je vous laisse en découvrir les raisons, et la façon dont elle va évoluer. Nos deux héros ont tous deux des passés très lourds que l'on découvrira peu à peu et dont certaines réponses viendront combler les trous dans l'enquête. 

L'étau va se resserer et même si le roman possède un rythme assez lent, on ne s'ennuie à aucun moment. Ce thriller psychologique est passionnant et on espère qu'Ennis et Jase vont pouvoir surmonter tous les obstacles qui les séparent. 

Encore une superbe lecture dont j'ai relevé des tonnes de passages fabuleux, avec de belles réflexions profondes. 

Coup de coeur <3 

"On ne pouvait posséder personne seulement espérer qu'il veuille bien rester avec nous un moment. L'espoir nourrisait les amours les plus profonds. Mais finalement, nous ne pouvions jamais nous préserser. Aimer, c'était surtout accepter d'orffrir à l'autre une arme capable de vous achever. "

Sortie VF le 1er juillet 2021

Présentation de l'éditeur : chez De Saxus

Une île magique. Une mission dangereuse. Un secret brûlant.

Linus Baker mène une vie tranquille et solitaire. À quarante ans, il vit dans une petite maison avec un chat caractériel et ses vieux disques. En tant qu'agent du Ministère de la Jeunesse Magique, il doit s'assurer du bien-être des enfants dans les orphelinats supervisés par le gouvernement.

Mais lorsqu'il est convoqué de manière inattendue par les Cadres Extrêmement Supérieurs, il se voit confier une mission curieuse et hautement secrète : se rendre sur l'île de Marsyas dans un foyer où résident six dangereux pensionnaires.

Obligé de mettre ses craintes de côté afin de rédiger un rapport objectif sur l'établissement, Linus va vite comprendre que les enfants ne sont pas le seul secret que renferme l'île. Il devra également réussir à cerner le charmant et énigmatique directeur des lieux, Arthur Parnassus, qui fera tout pour défendre ses protégés.

À mesure qu'il découvre d'incroyables secrets et qu'il se rapproche d'Arthur, Linus va se retrouver confronté au plus difficile des choix : faire son devoir ou écouter son cœur.

L'avis d'Izabulle :

Un nouveau roman de Tj Klune est toujours une découverte déconcertante pour moi, alors même que je connais l'auteur depuis un petit moment maintenant. En effet, ce dernier arrive toujours à me surprendre, même quand je ne ressors pas totalement satisfaite de ma lecture. Quoi qu'il en soit l'originalité est toujours au rendez-vous, abordant des sujets rarement conventionnels d'ailleurs.

Ici ce n'est pas l'individu Queer qui est forcément porté comme étendard, mais des êtres ou plutôt des enfants doués de magie. Aussi, le roman débute un peu comme le ferait un roman jeunesse fantastique, avec la description d'un monde fantaisiste, doté d'un gouvernement chargé de régir les êtres magiques et surtout de protéger les humains de ces derniers. Jusque là rien de bien original me suis-je dis, puis lorsque Linus arrive dans cette maison au milieu de la mer, tout bascule.

Ce que j'ai pu rire. Les enfants magiques qui vivent dans cet orphelinat sont tout simplement extraordinaires. Leurs joutes verbales, leurs menaces voilées de chantage et surtout leurs besoins d'amour m'auront totalement fait craquer. Arthur le directeur de l'orphelinat n'est pas en reste. Sa patience, sa dévotion et son charisme, ne pourront vous laisser indifférent. Je n'oublierai jamais ses séances philosophiques avec Lucy le fils de Lucifer, qui sont à mourir de rire.

Ce roman de Tj Klune est une jolie petite pépite, cachée sous une couche de terre qu'il convient de délester. L'ambiance est au départ brumeuse et austère, pour finalement s'éclaircir au même rythme que l'attachement de Linus pour ces enfants effrayants. Ses barrières vont tomber les unes après les autres, dissoues par l'authenticité des émotions ressenties sur cette île coupée du monde entier.

Ce roman est un concentré de bonheur, d'amour soit disant différent et de résilience qui ne devrait pas exister mais qui vient donner sa valeur au mot espoir. Ce roman, je le recommande à toute personne qui ressentirait le besoin se faire du bien, de se retrouver et d'être enfin en phase avec son moi intérieur. L'introspection et le développement personnel du personnage de Linus dans ce roman, feront en tout cas méditer je pense plus d'un lecteur.

Sortie VF le 21 avril 2021

Présentation de l'éditeur : chez Editions Bookmark

Pour Iris, être souffleur de verre a toujours été aussi facile que respirer. Formé par les plus grands, il pousse cet artisanat jusqu’à l’excellence. Mais malgré son succès, il n’aspire qu’à rentrer à Monterey pour reprendre l’atelier de sa grand-mère. Loin des expositions, des interviews et de cette question : qu’est-ce qui l’inspire ? Il n’y répond d’ailleurs jamais. Il garde ce secret au fond de sa poche depuis qu’il a quitté la Californie à la fin du lycée. Aujourd’hui, il est temps de rentrer près de cette famille italienne qu’il chérit tant et de Maddox, son meilleur ami, un thanatopracteur féru de grandes littératures. C’est le moment de tourner la page, de jeter cette vieille chanson mal enregistrée sur un MP3. Iris a eu du temps pour se faire une raison. Il ne le reverra jamais, à Monterey encore moins que n’importe où dans le monde.

Il y a bien longtemps que Monsieur Scott est parti, ce professeur de musique avec qui il passait de longues soirées. Il s’asseyait dans le coin d'une salle de classe, il l’écoutait jouer, il griffonnait sur ses cahiers des idées de sculptures. Les interdits s’effleurent sans jamais se briser. Mais que reste-t-il de ces sentiments défendus, lorsqu’on se retrouve huit ans plus tard ? Lorsque la personne qui vous a le plus blessé est soudain devant vous ? Lorsqu’on espère de nouveau réinventer cette pluie, comme la toute première fois ?

L'avis d'Izabulle :

Iris est un jeune homme de 25 ans. Souffleur de verre célèbre et reconnu par ses pairs, nous faisons sa connaissance alors qu'il vit à New York.
L'auteur nous décrit avec détails et expertise cet artisanat rare et précieux. C'est avec passion que j'ai suivi Iris dans ses créations, s'y plongeant des heures durant sans manger, ni se reposer.

Alors qu'il se prépare à s'installer en Californie dans la ville qui l'a vue naître, Iris nous envoie des flashs back sur sa dernière année de lycée. Il a 17 ans et semble avoir le béguin pour son professeur de musique. Au fil du roman, nous comprenons en quoi ce béguin était en réalité la première histoire d'amour d'Iris et le positionnement distant de Liv son professeur à son égard.

Il est difficile de vous parler d'avantage de l'histoire sans trop en dire, car Iris et Liv ont certes un passé commun, mais lorsqu'ils se retrouvent huit ans plus tard ils ne sont plus les mêmes hommes. Aussi, ce n'est pas vraiment une histoire de seconde chance, mais je dirais plutôt celle d'un jeune homme très mature et doué, qui forcera le destin pour prouver que Liv est son âme sœur.

Cette romance gay est sublime, touchante, poétique et ceux qui connaissent déjà Lily Haime savent à quel point son écriture est belle. L'auteur sais utiliser les métaphores liées au métier du verre, ainsi que la musicalité qui se dégage de Liv lorsqu'il joue du piano, pour nous toucher en plein cœur. Liv est également auteur, compositeur, chanteur et il utilisera ce canal pour faire passer ce qui lui est difficile d'exprimer oralement. Liv est un personnage complexe qui m'a énormément intrigué. D'autant que nous n'avons que le point de vue d'Iris, rendant Liv d'autant plus inaccessible.

Lilly Haime a encore fait chavirer mon cœur avec une histoire poignante d'amour interdit. La beauté de la création, l'art, la musique, l'architecture, m'auront transportés et fait voyager très loin... Et c'était tout simplement sublime.

Sortie VF le 27 janvier 2021

Présentation de l'éditeur : chez Editions Bookmark, 

Un été de tous les défis qui pourrait bien ébranler toutes leurs convictions. Andy Tyler est un véritable casse-cou depuis l'école élémentaire. Au fil des ans, il a convaincu son meilleur ami, Jake Masterson, de l'accompagner dans toutes ses aventures. Jusqu'au pari de trop, le soir de la remise des diplômes, qui les oblige à partir se reposer dans le cottage familial d'Andy à Cape Code. Les semaines passent et Andy lance une nouvelle série de paris qui ne flirtent pas seulement avec la frontière de leur amitié, mais l'anéantissent. Inévitablement, les brûlures guérissent, l'été prend fin et les coeurs se brisent. Pour réparer tout ça, Andy devra faire face au plus grand défi de tous. Alors, cap ou pas cap ?

L'avis d'Izabulle :

Andy et Jake sont amis depuis l'enfance. Il s'agit d'une amitié forte, fusionnelle et propice à repousser les limites. Andy est le casse-cou de ce duo et il embarque depuis des années Jake dans ses défis toujours plus dangereux.

Alors que tous deux se retrouvent blessés à l'issue d'un ultime défi, ils se voient contraints (mais pas mécontents non plus) de passer l'été ensemble pour leur convalescence. Alors que Jake a toujours caché sa bisexualité à Andy, ce dernier semble perturbé par leur promiscuité et leur abstinence sexuelle forcée. Andy va-t-il oser défier Jake une dernière fois ?

Je découvre pour la première fois la plume de cette auteur et dès le premier chapitre j'ai été envoûtée et embarquée.
Andy et Jake sont deux personnages géniaux dont-il est impossible de ne pas tomber amoureuse. Leur amitié est belle et indestructible. Ils sont au départ tous deux hétéros, même si Jake testera une expérience gay à l'université. Aussi, le couple ne souffre d'aucun cliché, étant deux jeunes hommes brillants, drôles et aux charismes incroyables. L'auteur ne les différencie pas des jeunes hétérosexuels de leur âge et c'est très agréable. Cela permet aussi de rendre cette romance crédible, car nous comprenons aisément au final qu'Andy ne va pas devenir subitement gay, mais qu'un cheminement va l'amener à mieux comprendrendre cette amitié incroyable qui le lie à Jake et de poser dessus un autre regard.

J'ai adoré la dynamique de leur relation et leurs échanges, faits de franchise déconcertante et d'humour piquant. Cette passionnante histoire est parsemée de nombreuses scènes sexuelles détaillées, qui pourraient peut-être déstabiliser certains lecteurs. Pour ma part, j'ai trouvé ces scènes intenses et très romantiques dès le départ.

Aussi, je recommande fortement cette lecture à tous les amateurs de romance gay, car il est tout simplement magnifique de contempler deux âmes soeurs se laissant succomber.
Coup de coeur.

Sortie VF le 25 novembre 2020

Présentation de l'éditeur : chez Collection 

Jimi m'a offert un millier d'ailes et le bleu du ciel pour pouvoir m'y envoler.

Depuis qu'il a quitté l'orphelinat de Saint-Joseph à seize ans, Niko Oulianov ne s'est posé qu'une seule fois : pour Yann. Mais Yann est mort en service et, après deux ans d'un amour exclusif et exigeant, Niko reprend la route, une alliance au doigt et un guide de voyage de l'État de Washington dans le sac - l'unique bien dont il ne se soit jamais séparé. Six ans plus tard, Niko divague toujours de par le monde. Ses errances finissent par le conduire vers le Nord-Ouest américain. Il échoue à Port Townsend, une petite ville abritée par la péninsule Olympique, où il rencontre une historienne propriétaire d'un bar en faillite, un cuisinier taxidermiste à ses heures, un trio de vieux Rangers, un supposé chamane qui distribue des noms comme des prophéties, un univers qui se dégrade en tant de couleurs... Il y rencontre, surtout, un fascinant réalisateur de documentaires, gavroche sur la tête et caméra à l'épaule. Jimi. Jimi qui, un jour après l'autre, filmera une succession de moments qui tisseront le début de leur histoire. Le long des sentiers d'une forêt presque infinie, de Port Townsend à la rencontre d'orphelins, derrière un bar ou dans une maison bleue, Niko trouvera sa place parmi des gens particuliers et apprendra la tendresse et la passion d'un amour si différent.

L'avis d'Izabulle :

Niko est un jeune homme perdu lorsqu'il arrive à Townsend dans l'état de Washington. S'il ne sait pas vraiment ce qu'il fait ici, sa destination est pourtant envisagée depuis des années. Ce carnet de voyage, confié par soeur Dashka qui fut sa mère de substitution à l'orphelinat, le guide depuis toujours vers cette destination. Toutefois, Townsend sera une étape comme une autre pour Niko. Une étape pour continuer à avancer. Toujours avancer pour ne pas tomber...

Niko est un personnage magnifique, énigmatique et généreux. Son histoire d'homme sans attaches et sans racines, l'amène à donner sans même s'en rendre compte. Il n'est rien, ni personne et donc réagit à l'instinct et sur l'instant.
Sa rencontre avec les habitants de Townsend est belle. Pourtant pas forcément aisée avec certains, car Niko inquiète autant qu'il attire. Et les yeux de Jimi, le beau frère de sa patrone du restaurant où il travaille, et fils du shaman de la ville, font résonner des choses improbables en lui.

Cette histoire est d'une beauté époustouflante, mais les romans de Lily Haime le sont toujours. Il y a toutefois des petites subtilités dans celui-ci, qui le rendent un peu particulier et différent des autres.
Tout d'abord, j'ai trouvé la relation de Jimi et Niko très subtile. Lily Haime aime souvent créer des couples dans l'opposition, avec des relations très fortes et parfois violentes. Ici, il existe peu de rapports de force entre les deux jeunes gens. Nous sommes plus en présence d'un apprivoisement, doux, lent, mais inéluctable.

Jimi est totalement craquant. Ses origines amérindiennes par son père lui confèrent un air exotique et cette aura de force tranquille. Il laissera Niko cheminer jusqu'à lui, tout en immortalisant chaque instant avec sa caméra. En effet, Jimi est réalisateur et les nombreuses descriptions de la nature environnante par l'auteur, enrichissent et rendent d'autant plus crédible le personnage de Jimi.

De fait, le rythme de ce roman est plus lent que les précédents que j'ai pu lire. Mais cela va de paire avec l'ambiance feutrée et intimiste qu'à voulu y mettre l'auteur. Appréhender cette ville protégée au sein d'une forêt sauvage et hantée de légendes amérindiennes, ne peut se faire précipitamment. Aussi, je n'ai aucunement subi ce rythme lent, qui est aussi tellement langoureux finalement.

L'histoire de Niko est belle, mais aussi dure et profonde. Son abandon alors qu'il était nouveau-né, sera finalement le fil conducteur de cette histoire, qui est bien plus qu'une simple romance gay. Lily Haime m'aura emmenée dans des contrées insoupçonnées, sur un chemin fait d'ornieres et de bosses, mais où l'amour se ressent dans chaque recoin.

Coup de coeur.

Sortie VF le 17 août 2020

Présentation de l'éditeur : chez Reines Beaux

Au printemps 1995, Nate Cartwright a tout perdu : ses parents sont morts, son frère aîné ne veut plus le voir et il s'est fait virer de son poste de journaliste à Washington. Abîmé au plus profond de son âme, il retourne au petit chalet d'été familial, à la périphérie de Roseland, une minuscule ville de montagne, pour essayer de redonner un sens à sa vie. Le chalet devrait être vide, mais il ne l'est pas. Un homme peu causant et à la gâchette facile s'y est installé en compagnie d'une fillette qui se fait appeler Artémis Dark Vador. Le militaire, Alex, se montre méfiant et très protecteur de l'enfant, une enfant bien singulière. Très vite, un choix s'impose à Nate : ruminer son triste passé ou partir à l'aventure avec les deux étrangers. Car Artémis est en danger et doit fuir. Se pourrait-il qu'une deuxième chance attende Nate au bout du tunnel ? Se pourrait-il que ces trois êtres si différents soient nés sous la même étoile ? Quand on a tout perdu, il ne reste plus qu'à se trouver. 

L'avis d'Izabulle :

Lors de mes lectures des romans de TJ Klune, mes avis son bien souvent très tranchés. Soit j'adore, soit je suis déçue.
Aussi, lorsque je constate que le contexte de ce nouveau roman se passe à Roseland, la ville du tome 1 de "la rivière de nos souvenirs", je suis dépitée d'avance. Car effectivement, je n'avais pas adhéré à ce précédent roman. D'autant, que le contexte est ici également surnaturel et donc je m'attendais à être de nouveau déçue.

Et pourtant, je constate que Nate est un personnage différent et un peu à part. Que sa rencontre avec Alex et la petite Artemis est surréaliste et tellement drôle. Que fait un ancien marine et une petite fille de 10 ans dans son chalet de vacances ? Et pourquoi la petite Artemis ne semble pas étonnée de l'arrivée de Nate ?
Si Alex est menaçant, renfrogné et peu bavard, Artemis elle est toute mignonne, hilarante et très différente des enfants de son âge...

L'intrigue de ce roman tourne exclusivement autour d'Artemis et cette petite est loin d'être ennuyante. Je me suis délectée de ses propos décalés pour son âge, de sa fascination pour tout et tout le monde. Elle est tout simplement le bijou de ce roman et Alex lui est hyper sexy en père de substitution à la gâchette facile.

Ce roman présente un rythme très intéressant et plutôt moderne, avec de nombreuses scènes d'action qui apportent une adrénaline tellement bienvenue.

Aussi, je dois des excuses à l'auteur pour avoir douté de lui, pour avoir eu peur de revivre un bis repetita de "la rivière de nos souvenirs", car je suis finalement tombée amoureuse de ce trio improbable et décalé, que constitue Nate, Alex et Artemis. En écrivant cette chronique, j'ai encore la gorge serrée d'émotion et vous devez savoir que quelques larmes m'ont échappées à la lecture de cette romance gay paranormale.

C'est une belle pépite et finalement un merveilleux coup de coeur.

Sortie VF le 24 février 2020

Présentation de l'éditeur : chez MxM Bookmark

Josiah Erickson veut être une star de cinéma. Le problème, c'est que la moitié de Los Angeles le veut aussi. Mais il trace son chemin avec des rôles mémorables comme ce cadavre en arrière-plan d'une série TV ou ce gars dans une pub contre l'herpès. Tout ce dont il a besoin c'est de percer. Et cette percée pourrait arriver sous la forme d'un romancier connu sous le nom énigmatique de Q-Bert. Q-Bert qui est prêt à faire ses débuts en tant que réalisateur pour un film dans lequel Josy serait parfait. Q-Bert pour qui Josy pourrait avoir, ou peut-être pas, un coup de coeur amical et potentiellement plus. Être demisexuel peut-être déroutant. De la Cité des Anges jusqu'à la petite ville montagneuse qu'est Abby, en Oregon, Josy donnera tout pour s'assurer que ses rêves deviennent réalité même ceux qu'il n'a jamais cru possible.

L'avis d'Izabulle :

Me revoilà en compagnie des personnages délurés de TJ Klune et Josiah l'apprenti comédien est notre protagoniste cette fois-ci. Nous découvrons qu'il a notamment beaucoup de points en communs avec Gustavo, sauf qu'ils sont opposés en terme d'état d'esprit. Josiah est toujours optimiste, joyeux, altruiste et deviendra le soleil de Q-Bert.
Vous ne connaissez pas Q-Bert ? Encore une grave erreur, car ce nouveau personnage faisant son entrée dans le monde loufoque de l'auteur, est juste extra. Dépressif et angoissé chronique, il écrit du porno monstrueux. Quesako ? Il s'agit de relations amoureuses entre un humain et un animal / objet qui a été humanisé. Du grand n'importe quoi me direz-vous, mais je vous assure que c'est tordant à souhait.

L'humour est effectivement le point fort de cette duologie et je vous promets des fous rires par milliers. Bien sûr, parfois l'auteur raconte des choses absurdes et le contexte où évoluent ses personnages rempli uniquement de personnes queer est peu crédible aussi, mais en fait, cela m'est passé totalement au dessus de la tête.

En effet, il faut prendre son temps pour lire un roman de TJ Klune, déjà parce que le rythme est plutôt lent et que les interactions entre les personnages sont valorisées par rapport à l'intrigue. Les relations humaines sont sublimées et l'amour qui va progressivement unir Josiah et Q-Bert est d'une pure beauté. L'auteur nous ramène finalement à l'essentiel. Pas besoin de yatch ou de diamants pour déclarer son amour, car Josiah et Q-Bert nous délivrent ici une belle leçon de simplicité en la matière.

J'avais eu un gros coup de coeur pour le premer tome "Comment se comporter comme une personne normale ?" et ce second opus est tout aussi merveilleux. Je prie en secret pour l'écriture d'un troisième tome, sur Serge ou Xander... Et vous ???