Interview avec Monica Murphy
Nous avons eu la chance d’être invitées dans les locaux d’Harper Collins France (Harlequin) pour une rencontre exclusive avec Monica Murphy à l’occasion de la sortie de son roman « Never Forget ».
Q : Comment avez-vous réussi à vous mettre dans la peau de Katie, l’héroïne de Never Forget ? Avez-vous parlé avec des victimes d’agressions sexuelles ?
MM : Cela ne s’est pas fait directement, la lecture m’a beaucoup aidée, notamment grâce aux livres d’Elisabeth Smart et de Jesse Dugart (des victimes d’agressions), qui sont des livres très difficiles à lire, car ils sont très détaillés, mais ils m’ont permis de rentrer dans la peau du personnage et ainsi faire ressentir aux lecteurs ce que Katie a pu ressentir.
Q : Et pour Ethan votre personnage masculin ?
MM : J’aime me donner des challenges et son point de vue en était un. On doit s’interroger sur ce que ça ferait d’être le fils de quelqu’un qui a fait quelque chose d’aussi horrible. Je ne sais plus ce qui m’a inspirée, si c’était quelque chose que j’ai vu ou lu, mais c’était sur une femme qui a découvert des années plus tard que son père était un sérial killer, et je ne peux même pas imaginer ce qu’on doit penser de ses parents qui nous ont élevés et nous ont aimés et qui s’avèrent être des monstres, c’est donc de là que m’est venue mon inspiration.
Q : Allez-vous écrire d’autres Dark/Forbidden Romance ?
MM : Oui, mais pas tout de suite et peut être pas aussi sombres, mais j’ai encore quelques idées que j’aimerais explorer.
Q : Comment trouvez-vous l’intrigue que vous voulez donner à votre roman et le style que vous voulez lui donner et avez-vous déjà tout en tête, ou est-ce que cela vous vient au fur et à mesure ?
MM : La plupart du temps, avant que je commence à écrire, il faut que je sache au moins où je commence et quelle direction je veux donner au roman, donc je sais où je veux aller, mais un rien peut m’inspirer, que cela soit un article, un endroit, ou un nom, et je rassemble ces idées dans un carnet.
Q : Ecrivez-vous autre chose que de la Romance ?
MM : Oui tout à fait, j’écris du Young Adult, mais il y a, forcément, quoique j’écrive, de la romance dedans.
J’ai d’ailleurs mon prochain projet qui sort en Janvier prochain (aux USA) qui est un thriller Young Adult, avec un soupçon de romance, où il y a un sérial killer dans un lycée et je ne vous en dirai pas plus.
J’ai également, en Novembre prochain, une Romance Contemporaine Young Adult qui devrait sortir chez Entangled Crush.
Q : Avez-vous déjà co-écrit avec un autre auteur ?
MM : Je ne l’ai jamais fait, mais cela m’a déjà traversé l’esprit. On en avait parlé avec ma très bonne amie Katie Evans (Fight For Love), mais je dois avouer que nous n’avons, ni l’une ni l’autre, le temps de le faire, mais ce serait un super projet à faire à deux.
Q : Est-ce que vous êtes plus télévision, cinéma ou lecture ?
MM : La lecture définitivement. Je ne vais pas trop au cinéma, mais je dois avouer que je regarde très peu la télévision. Le peu que je regarde ce sont des téléréalités, comme les « Housewives » c’est mon plaisir coupable « Guilty pleasure ».
Q : Quel est votre héro préféré entre tous ceux que vous avez écrits ?
MM : Mon Dieu quelle question horrible (rires). Si je devais choisir ce serait le héros de « Une semaine avec lui (One Week Girlfriend) », car ce livre a changé ma carrière.
Q : Et votre livre préféré entre tous ceux que vous avez écrit ?
MM : Je ne sais vraiment pas, je ne saurais pas choisir, ce serait comme me demander de choisir lequel de mes enfants je préfère.
Et puis, pour le livre c’est plus compliqué, chacun me demande un investissement différent. Parfois l’écriture d’un livre est simple, et parfois très compliquée. Pour « Une semaine avec lui », ça été très rapide, je crois que je l’ai écrit en deux semaines. Je sais que j’ai écrit un bon livre quand les personnages me manquent quelques jours après.
Q : Qu’est-ce que vous lisez ?
MM : Je lis de la Romance Contemporaine principalement, des Young Adult et très peu de Romance Paranormale, car j’ai beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire.
Q : Quels sont vos auteurs préférés ? Ou un livre préféré ?
MM : Que de questions difficiles (rires). J’adore Jill Shalvis j’ai toujours aimé ses livres mais aussi Lauren Laine. Je ne sais pas si elle (Lauren Laine) a été traduite en France. Ce ne sont que des romances contemporaines qui sont fun et légères et dont la plupart se passent à New York. Dès qu’elle sort un nouveau livre, je l’achète immédiatement.
Pour le livre préféré, je ne pourrai pas choisir il y en a tellement.
Q : Votre première romance lue ?
MM : La première a été une romance adolescente quand j’avais douze ans. Ce devait être « Love at Fist Sight » (L’amour au premier regard) que j’avais perdu et racheté par la suite sur Amazon pour $1. Je l’ai toujours, je le relis de temps en temps, même si il n’est pas très bon.
Q : C’est votre première fois à Paris ? Avez-vous eu le temps de visiter ?
MM : Oui c’est ma première fois ! J’étais très excitée. J’ai eu le temps de visiter Le Louvre et la Tour Eiffel. J’ai adoré le Festival du Roman Féminin, j’ai passé un très bon moment, de rencontrer tout le monde, c’était super.
Q : Comptez-vous revenir ?
MM : Oui bien sûr ! Mais peut-être pas tout de suite, car c’est un voyage long et difficile à organiser, mais je reviendrai c’est sûr.
Q : Que pensez-vous de vos couvertures françaises ?
MM : Je les adore ! Elles s’assemblent parfaitement et j’adore quand les deux couvertures de « Never Forget » et « Never Forgive » sont l’une à côté de l’autre. J’adore aussi beaucoup la proximité des titres français avec les titres originaux.
Q : Avez-vous eu des propositions pour faire un film ou une série d’un de vos livres ?
MM : Oui, mais il n’y a vraiment rien eu de concret jusqu’à présent.
Q : Vous considérez vous comme une auteure qui aime ou déteste écrire les scènes de sexe ?
MM : Pour moi, je dois admettre que c’est facile. Je ne sais pas ce que ça signifie à mon propos (rires). Par contre, je suis très fatiguée après en avoir écrit une, car cela demande beaucoup de réflexion.
J’écris des romances sous le pseudo Karen Erickson,où les scènes de sexe se déroulaient « derrière la porte », sans aucune description, c’était plus reposant à écrire et plus figuratif pour le lecteur.
Merci encore pour toutes vos questions, j’ai adoré y répondre !
Merci à Harper Collins France, à Mélanie et à Romy, de nous avoir invitées à cette rencontre avec une auteure enthousiaste, disponible et souriante et de nous avoir gâtées avec un super bon goûter^^.
Interview réalisée par Tory pour Les Chroniques d'Evenusia