Sortie VF le 4 octobre 2017
Présentation de l’éditeur : chez Harlequin collection &H poche
Ça a commencé quand Flore a fait brûler sa confiture de groseilles . Ou alors, quand son père l’a appelée à l’aide, coincé entre les branches du vieux pommier. En fait, non, ça a vraiment commencé quand ses amis l’ont inscrite au concours de confitures. Oui, c’est à partir de ce moment-là que la vie de Flore a pris un tournant inattendu.
Car la jeune mère célibataire presque trentenaire a dû faire face à un obstacle de choix : confectionner une confiture aux figues… sans figues. Et, malgré la mobilisation de tout le village pour la soutenir dans sa quête, impossible de trouver les fameux fruits au beau milieu de cette canicule qui frappe le Sud-Ouest de la France. Impossible ? Non, pas tout à fait. Car il y a bien quelqu’un qui en a, des figues : Corto, le beau jardinier mystérieux que tous les habitants du village considèrent avec méfiance. Et pour cause : il est tatoué et dégage une aura de mystère et de danger.
Alors, oui, ça a commencé comme ça, avec un concours de confitures, une pénurie de figues et Corto.
L’avis de Linagalatée :
Flore vit dans un petit village perdu près d’Agen, avec son père et sa fille de 8 ans Clélia. Flore est tombée enceinte très tôt et a arrêté ses études, mais son histoire d’amour avec Gauthier, le père de Clélia, s’est estompée pour disparaître complètement. Si elle avait encore eu sa maman, les choses se seraient peut-être passées autrement, mais c’est la vie et Flore n’est pas du genre à se plaindre.
Elle vit également entourée de Long John Silver, le chien, Staline et Lénine, les chats, Delphine et Marinette, les poules, et de son amie Fanny, amie d’enfance et BFF pour le meilleur et pour le pire. Un engagement pour la vie.
Ses journées c’est du 6h/22h00, entre la cuisson des viennoiseries, des gâteaux, son travail à la supérette, alors elle n’a vraiment pas de place pour les hommes dans sa vie, même Benoît, aujourd’hui gendarme au village, qu’elle connaît depuis l’enfance, ne trouve grâce à ses yeux, et certainement pas ce fameux Corto, qu’elles ont surnommé Monsieur Sexy ou Monsieur Ultra Hot, avec Fanny, beau comme un dieu, cultivateur de fruits et de fleurs, auquel elle va pourtant devoir demander un service. Il est arrivé dont ne sait où un beau jour il y a 11 mois, secret, mystérieux, solitaire et tatoué, très tatoué !
Ah si ce n’étaient Flore et Mme André, une vieille villageoise dont elle s’occupe tous les jours, qui l’avaient inscrite à ce concours de confiture, elle n’aurait pas été obligée de lui parler, oui mais voilà elle a besoin de ses figues pour faire de la confiture, et besoin de cette confiture pour gagner le concours, et enfin, sortir un peu la tête de l’eau.
Parce que des dettes Flore et son père en sont couverts. Son père a sombré suite au décès de sa femme et la situation a encore empiré depuis qu’il est à la retraite. Depuis qu’elle a 11 ans, c’est Flore qui s’occupe de tout à la maison, de la cuisine comme des réparations. Et des réparations la maison en aurait grandement besoin, entre la chaudière qui lâche, le toit qui fuit, les peintures qui s’écaillent, 19 ans sans entretien, commencent à laisser des marques.
Je ne sais par où commencer, tant cette lecture est aux antipodes de ce que je lis habituellement. C’est le second roman « feel-good » que je lis, et si dès les premières pages les similitudes m’ont sauté aux yeux avec ma première lecture, finalement je me suis laissée embarquer par cette petite pâtissière très attachante et combative.
Une jeune femme anéantie par le décès de sa maman, et le manque de communication avec ce père absent par la pensée. Les non-dits ont été lourds de conséquences et quand Flore découvre un jour la réalité, son désarroi est immense.
J’ai été émue aux larmes par le personnage de Flore, par sa générosité, son dévouement aux autres, sa combativité, son sens du devoir, et son amour sans limite envers sa tribu.
Ce type de lecture « feel-good » porte bien son nom, outre le fait de vous faire passer par toutes les émotions possibles et imaginables, elle vous laisse un sentiment de paix intérieure très agréable, un petit sourire de béatitude sur le visage, et finalement, même si on se dit que ce n’est pas de la grande littérature, elle fait un bien fou cette petite littérature.
Et si c’était tout simplement ça finalement qui était important ? Le bien qu’elle nous fait et dont on se souvient avec douceur et nostalgie.