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Les chroniques d'Evenusia
thriller
23 mars 2016

La fille du train de Paula Hawkins

 La fille du train

Sortie VF le 7 mai 2015

Résumé de l'éditeur : chez Sonatine

Depuis la banlieue où elle habite, Rachel prend le train deux fois par jour pour aller et revenir de Londres. Chaque jour elle est assise à la même place et chaque jour elle observe une jolie maison. Cette maison, elle la connaît par cœur, elle a même donné un nom à ses occupants qu'elle aperçoit derrière la vitre : Jason et Jess. Un couple qu'elle imagine parfait, heureux, comme Rachel a pu l'être par le passé avec son mari, avant qu'il ne la trompe, avant qu'il ne la quitte. Mais un matin, elle découvre un autre homme que Jason à la fenêtre. Que se passe-t-il ? Jess tromperait-elle son mari ? Quelques jours plus tard, c'est avec stupeur qu'elle découvre la photo de Jess à la une des journaux. La jeune femme, de son vrai nom Megan Hipwell, a mystérieusement disparu... 

Ce thriller exceptionnel connaît un succès incroyable depuis sa sortie. 1er des ventes aux Etats-Unis, en Angleterre et au Canada, traduit en plus de 26 langues, il est en cours d'adaptation cinématographique. Il vous suffit d'ouvrir ce livre et de vous laisser entraîner dans le piège paranoiaque et jubilatoire qu'il vous tend pour comprendre à quel point cette publication fait figure d'évènement. 

L’avis de Linagalatée :

Rachel prend le train tous les jours pour aller travailler à Londres. Elle n’a pas de vie, enfin, elle n’a plus de vie depuis que Tom l’a quittée. Alors elle travaille et elle boit, et surtout elle regarde une maison, tous les jours la même. Il y a un couple qui y vit, elle les regarde quelques instants, le temps que dure le passage du train. Elle leur a inventé des prénoms, une vie. Elle les connaît, elle leur parle tous les jours dans sa tête. Quelques mètres plus loin, elle ferme les yeux, elle ne veut surtout pas voir la maison dans laquelle elle vivait avec Tom et dans laquelle il vit aujourd’hui avec Anna et leur petite fille.

Megan vit avec Scott Hipwell dans cette fameuse maison, et la réalité est loin d’être celle que Rachel imagine. Megan est instable, elle  disparaît un soir après une violente dispute avec son mari.

Quels personnages ! Entre le manipulateur pervers, le psy compatissant, la curieuse alcoolique, le désespéré violent, l’infidèle chronique, vous allez vous régaler.

Rachel, puisqu’elle est quand même au centre de toute cette histoire, est une femme complètement paumée. Abandonnée par son mari Tom parce qu’elle est devenue alcoolique, elle erre comme une âme en peine, n’a plus de travail, même si elle continue de faire semblant. Elle n’a pas de vie, alors elle se mêle de tout, de l’enquête, va jusqu’à s’immiscer dans la vie de Scott, ment pour se rendre intéressante et pour qu'on l’aime certainement, harcèle son ex-mari, pleure.

Mégan, quant à elle, traine des casseroles juste énormes et continue d’en ajouter quelques-unes au passage.

Anna elle-même n’est-elle pas en train de perdre pied à son tour ?

Le destin de ces trois femmes, étroitement entremêlé, va vous tenir en haleine pendant tout le roman et ne vous dévoilera qu’à la toute fin toutes les explications que vous attendiez tant.

Elles vous dégouteront certainement, vous scandaliseront aussi, mais vous attendriront parfois et vous surprendront souvent.

Comment peut-on tomber aussi bas, vous vous poserez certainement également cette question, et vous les verrez s’enfoncer chaque fois un peu plus dans les méandres tortueux de leur cerveau.

Une excellente lecture, pleine de rebondissements, jamais ennuyeuse. Régalez-vous !

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13 mars 2016

De Force de Karine Giebel

de force

Sortie VF le 3 mars 2016

Résumé de l’éditeur : chez Belfond

Elle ne m'aimait pas. Pourtant, je suis là aujourd'hui. Debout face au cercueil premier prix sur lequel j'ai posé une couronne de fleurs commandée sur internet. Car moi, j'ai voulu l'aimer. De toutes mes forces. De force. Mais on n'aime pas ainsi. Que m'a-t-elle donné ? Un prénom, un toit et deux repas par jour. Je ne garderai rien, c'est décidé. A part le livret de famille qui me rappelle que j'ai vu le jour un 15 mai. De mère indigne. Et de père inconnu. Lorsque j'arrive devant la porte de mon ancienne chambre, ma main hésite à tourner la poignée. Je respire longuement avant d'entrer. En allumant la lumière, je reste bouche bée. Pièce vide, tout a disparu. Il ne reste qu'un tabouret au centre de la pièce. J'essuie mes larmes, je m'approche. Sur le tabouret, une enveloppe. Sur l'enveloppe, mon prénom écrit en lettres capitales. Deux feuilles. Ecrites il y a trois mois. Son testament, ses dernières volontés. Je voulais savoir. Maintenant, je sais. Et ma douleur n'a plus aucune limite. La haine. Voilà l'héritage qu'elle me laisse.

L’avis de Linagalatée :

Maud Reynier promène Charly, son chien, quand elle se fait sauvagement agresser par un inconnu qui a l’air d’en savoir beaucoup sur elle, le nom de son chien, son propre prénom. Elle ne doit son salut qu’à un jogger, Luc, qui va la soustraire de ce très très mauvais pas.

Lacroix est chargé de l’enquête, Armand Reynier, le père de Maud est un chirurgien réputé sur Nice, inutile de dire qu’il va remuer ciel et terre ou plutôt lui faire remuer ciel et terre pour retrouver l’agresseur de sa fille.

Après avoir reçu une lettre de menaces très explicite, Armand Reynier décide d’embaucher Luc, dont c’est le métier, comme garde du corps auprès de Maud. Personne ne peut résister à la poigne et à la force de persuasion d’Armand.

Waow ! pourrait parfaitement résumer ce roman. Vous venez de le terminer et pourtant vous le gardez entre les mains, encore sonné par votre lecture.

Impressionnant ! Une histoire tellement bien ficelée que vous en aurez le souffle coupé.

Les personnages trainent une telle part d’ombre derrière eux qu’ils en sont parfois effrayants.

Armand Reynier, a du sang sur les mains et une conscience qui aurait grand besoin d’être soulagée. Au-delà d’être un grand menteur, c’est aussi un fraudeur, mais qui pourrait lui en vouloir au point de vouloir sa mort, et surtout qui pourrait bien être au courant ?

Maud, quant à elle, est persuadée d’être responsable de la mort de sa mère, noyée quand elle était petite, son père est tout pour elle. Mais elle aussi a sa part d’ombre, toxicomane, jeune femme complètement paumée, sans cesse sur le fil du rasoir, oscillant entre séduction et auto-destruction.

Luc, lui aussi traine un passé, même s’il est assez flou, qui lui a laissé des cicatrices énormes, toujours ouvertes. Professionnel jusqu’au bout des ongles, l’homme en revanche est loin d’être aussi irréprochable.

Charlotte, l’épouse d’Armand, est une très belle femme dont on sait peu de choses. Elle souffre de l’amour inconditionnel qu’Armand porte à sa fille. Elles ne s’aiment pas toutes les deux.

Et enfin Amanda, la domestique, ombre silencieuse dans cette immense maison.

Ces cinq personnages partagent temporairement la même maison, devant les menaces d’un fou. Menaces qui, s’ils les met à exécution, coûtera la vie à certains et fera la lumière sur les agissements d’autres.

Un thriller haletant qui ne vous laissera pas une seconde de répit. Vous aurez bien du mal à poser votre roman. J’avais adoré « Le purgatoire des innocents » mais là, Karine Giébel vient de faire un pas supplémentaire dans la cour des grands, des très grands. Il n’y aura plus une parution qui ne sera attendue de pied ferme, pour pouvoir encore un peu cotoyer son univers diabolique.

Mais au fait, quelle est la mère qui a écrit cette lettre, et que son enfant retrouve après sa mort ?

24 février 2016

Black Iris de Leah Raeder

black iris

Sortie VF le 7 janvier 2016

Résumé de l'éditeur : chez Prisma

Laney Keating est une adolescente marginale. Depuis que sa mère s'est suicidée, elle voit bien que son père est dépassé par les événements et, en dehors de la littérature et la poésie, son seul réconfort est son petit frère Donnie, qu'elle adore. Au lycée, elle est souvent moquée et les rumeurs courent sur sa sexualité. Entre alcool et drogues diverses, Laney, révoltée par l'hypocrisie du monde qui l'entoure, explore toutes les limites. L'année suivante, lorsqu'elle tombe dans un piège qui la ridiculise sur les réseaux sociaux et fait ressurgir les vieilles rumeurs, son univers bascule. C'est Armin, son seul ami, un garçon passé maître dans l'art de la perversion, qui la sauve. Laney nourrit alors une haine violente pour ceux qui l'ont attaquée et décide de se venger. Elle embarque dans sa virée sanglante Armin et la sensuelle et féroce Blythe dont elle est amoureuse. Puisque Laney est une bad girl aux yeux de tous, le trio infernal va se montrer à la hauteur de sa mauvaise réputation. Black Iris est le récit d'une vengeance terrifiante et machiavélique, et des dangers de la manipulation.

L'avis d'Izabulle : 

Laney présente, selon son psychiatre, un trouble de la personnalité. Malgré l'opposition de sa mère, elle commence un traitement médicamenteux qui lui laisse entrevoir un autre monde possible, sans douleur... La mère de Laney est, elle, bi-polaire, mais ne se soigne pas. Son père est passif, démissionnaire. Son frère Donnie est son "bébé", son "sang", la personne qui motive encore son choix de ne pas totalement basculer.

Dans ce livre, Laney nous raconte son histoire en narration interne. Nous n'avons que sont point de vue, alors que les personnages secondaires comme Armin et Blythe, sont des personnages omniprésents et fortement dépendants de Laney. Nous vivons avec ce livre une descente aux enfers de ce trio qui se découvre, s'attire, s'aime et se brûle. Les scènes sexuelles relèvent par moment de l'érotisme avec des relations hétéro, homo et bi. Toutefois, ces scènes, assez hot et non conventionnelles, ne m'ont pas choquée et je n'y ai pas vu de vulgarité.

Mon point de vue sur ce livre s'est modifié progressivement. Là où je croyais au départ lire une romance new adult un peu noire, je découvrais progressivement qu'il n'en était rien, lorsque le livre bascule presque dans un thriller psychologique. Jusqu'au 3/4 du livre, des petites phrases, des allusions, sont placées de-ci delà par l'auteur, piquant notre subconscient, mais bien sur assez subtilement pour ne rien voir de la manipulation dont nous sommes, lecteurs, nous-mêmes victimes... Pour moi, le basculement est intervenu donc au 3/4 du livre, où là j'ai cru vivre l'horreur. Tout d'un coup, le rideau se lève, les lumières s'allument et ont s'en veut de ne pas avoir pigé le chmilblique plus tôt !

La chronologie non linéaire de l'histoire, avec des retours en arrière, puis des avances rapides, ne font que renforcer ce sentiment de perte de repères. J'ai bien cru à certains moments devenir folle moi-même, tellement j'étais en empathie avec Laney et déboussolée par sa "folle cohérence " du début, se transformant en carnage émotionnel.

Même si ce livre est juste une tuerie et qu'il est éblouissant que Leah Reader après l'excellent "Free Fall" soit capable de nous pondre un bombe pareille, attention tout de même aux âmes sensibles. En effet, ce livre est particulièrement noir et dépeint de manière parfois valorisante des actions immorales et répréhensibles par la loi.

Je finirai mon avis en vous laissant découvrir un petit extrait du livre qui m'a beaucoup plu, même s'il n'est pas représentatif de l'ambiance générale du roman:

"Dans un roman classique pour jeunes filles en fleurs, il aurait été le héro fantastique, mais surtout un sex symbol tourmenté qui m'aurait guérie de tous mes problèmes psychologiques en me baisant grave." "L'équation est celle-là. Une fille blessée + un mauvais garçon = thérapie sexuelle. Tout ce dont vous avez besoin pour en finir avec votre passé tragique, c'est d'une tablette de chocolat. Vous avez des problèmes? Prenez des abdos. Coup de bite magique. "

8 avril 2015

La Fureur du Prince de Thierry Berlanda

La Fureur du Prince couv

Sortie le 8 avril 2015

Résumé de l'édteur : chez La Bourdonnaye

Le criminel le plus sauvage du pays vient de s’échapper. À l’issue d’un carnage qui promet d’être le premier d’une longue série, il a franchi les murs de son hôpital psychiatrique. Qui l’a aidé ? Et à quelle fin ? De nouveau, Jeanne Lumet, celle qui a permis son arrestation un an auparavant, se dresse sur la route ensanglantée de celui que les journalistes ont surnommé Le Prince. Et de nouveau, elle agit au péril de sa vie, entre Bareuil – son mentor qui joue un jeu sadique avec elle – et Falier – le flic en fin de parcours censé la protéger.

L'avis de Linagalatée : 

Un an après sa terrible agression par le Prince, Jeanne Lumet peine à retrouver une vie normale. Ses nuits sont encore peuplées de cauchemars terribles et elle ne vit plus avec son compagnon et père de son fils, dans l’appartement de la Rue Monge, dans lequel les évènements ont eu lieu.

Elle rend visite au commissaire Falier avec François Savant, le journaliste qui avait également été gravement blessé lors de l’arrestation du Prince Francis Aravahani. Elle aimerait lui demander une faveur : celle de voir le Prince dans un autre contexte, pour ne plus le voir comme un monstre mais comme un prisonnier.

Elle dîne avec François et rentre chez elle en métro, ça aussi c’est une avancée pour elle, un an qu’elle n’y arrivait plus. Passé minuit le téléphone sonne, c’est Falier qui lui annonce que le procès du Prince n’aura pas lieu, il a été déclaré irresponsable et va donc être interné dans un asile psychiatrique et non à la prison de Clairvaux comme c’était prévu. Cette prison s’apparentait plus aux oubliettes d’un vieux donjon qu’à un hôtel même miteux. Elle peut de nouveau être terrorisée !

Dès le début du roman, on navigue dans une semi-angoisse, le Prince remis de ses blessures, semble prêt à poursuivre sa terrible vengeance. Effectivement, alors que tout paraissait calme après son internement psychiatrique, un fait va remettre en route la terrible machine, fait déclenché par un homme peut-être aussi fou que lui, dont je n’ai personnellement pas compris les motivations.

S’ensuivent de longues et fastidieuses réflexions sur les agissements de chacun, et de longues explications plus ou moins philosophiques et comportementales concernant le Prince.

Je ne m’attendais pas du tout à cette évolution, qui ne m’a malheureusement pas du tout convaincue. J’ai trouvé la lecture longue et presque sans intérêt. Si je n’avais pas autant aimé « l’Insigne du Boiteux », je pense que j’aurais arrêté ma lecture après les 150 premières pages, tant j’ai eu du mal à comprendre le sens des mots et m’investir dans cette histoire.

La fin du roman relance l’histoire, le Prince refait surface, Jeanne complètement terrorisée au début de ce second tome, semble faire preuve d’un courage auquel elle nous avait habitués, et l’on se retrouve dans une situation que l’on a déjà rencontrée, le Prince est en cavale.

Le troisième et dernier tome devrait sortir d’ici un an environ, et il y a fort à parier que nous devrions connaître une apothéose digne de la destinée de cet homme, soit dans sa déchéance totale, soit  dans la reconnaissance de son règne, mais le second tome ne me laissera pas un souvenir impérissable.

23 janvier 2015

Ne t'arrête pas de Michelle Gagnon [Expérience Noa Torson #1]

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Sortie le 29 janvier 2015

Résumé de l’éditeur : chez Nathan

Noa se réveille sur une table d'opération, une cicatrice en travers de la poitrine. Elle ne sait pas où elle est, comment elle est arrivée là, ni même pourquoi elle a été opérée. Alors elle prend la fuite. Les tueurs à ses trousses confirment vite ses soupçons : rien de tout cela n'est légal. La jeune fille, hacker talentueuse et solitaire, vit depuis plusieurs années en marge de la société et pense pouvoir semer facilement ses poursuivants. Elle se trompe : pour la première fois de sa vie, si elle veut survivre, Noa a besoin d'aide. Car elle est la clé d'un terrible secret. Et ceux qui la traquent n'ont aucune intention de la laisser s'échapper.

L'avis de Linagalatee :

Peter vit chez ses parents, il est le créateur du site ALLIANCE, un groupe de hackers désireux de dénoncer les actes malhonnêtes commis par de grandes sociétés prospères. Il a la peur de sa vie, alors qu’il est seul chez lui, de voir débarquer des hommes en noir, qui lui prennent son ordinateur portable, et qui ont l’air de très bien connaître ses parents.

Noa se réveille sur une table d’opération, une cicatrice en travers du corps. Si elle se souvient très bien de qui elle est et d’où elle vient, elle ne se souvient plus du tout en revanche de comment elle est arrivée là, ni depuis combien de temps, ni pourquoi. Le seul sentiment qu’elle ait est cette peur viscérale pour sa vie, elle tente de s’évader de cet endroit qu’on pourrait prendre pour un hôpital de prime abord, mais qui n’est en fait qu’un entrepôt.

Elle s’enfuit et retourne à sa vie cachée. Elle reçoit un mail de ALLIANCE, lui demandant de l’aide ; elle accepte.

Peter et Noa se rencontrent, ils se connaissaient sous les noms de Vallas et Rain. Ce ne sont plus des geeks anonymes passionnés de technologies, mais deux adolescents en danger de mort, parce qu’ils en savent trop et qu’ils fouinent un peu trop dans les affaires de Monsieur Mason.

Un très bon scénario et des personnages attachants, notamment celui de Noa, pour qui la vie n’a pas été facile, font de ce roman un très bon thriller jeunesse. Un début sur des chapeaux de roue, rend l’histoire très addictive. S’ensuit un passage plus « tranquille » pour asseoir l’histoire et délivrer des informations nécessaires sur le passé des protagonistes, pour finalement repartir vers des sommets palpitants.

Ces hommes en noir omniprésents qui les traquent, sont pleins de mystère, et très déterminés.

Certes on aurait pu aimer des personnages un peu plus en profondeur, un langage un peu moins geek, des situations plus réalistes, mais il ne faut pas oublier que ce roman est destiné à un public jeune, et que de ce fait, les attentes ne sont pas les mêmes que pour un public plus adulte, bien que cet opus puisse parfaitement convenir aux deux.

Il s’agit du premier tome de la trilogie « Expérience Noa Torson »,  on attend avec impatience la suite.

Une lecture agréable pour un jeune public à partir de 10-12 ans.

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29 octobre 2014

L'homme du soir de Mo Hayder

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Résumé de l'éditeur : chez Pocket

C'est le plein été à Brockwell Park, quartier résidentiel du sud de Londres. Derrière la paisible facade d'un pavillon, un homme et sa femme sont ligotés et séquestrés. Quand on les découvre, gravement déshydratés et tuméfiés, ils révèlent que leur fils de neuf ans, Rory, a été enlevé. Très vite, la police pense à un acte pédophile qui, semble-t-il, n'est pas un cas isolé. C'est à l'inspecteur Jack Caffery, du service des affaires sensibles, que revient la pénible tâche d'enquêter dans les milieux pédophiles. Or, depuis la disparition - jamais élucidée - de son frère Ewan durant son enfance, il est particulièrement touché par ce type de crime. Il lui est donc très difficile de poser un regard froid et scientifique sur l'affaire du petit Rory. Surtout quand celle-ci, au fur et à mesure, matérialise les peurs les plus enfouies de l'inspecteur. Plus Jack tente de faire parler les maigres indices relevés sur les lieux de ses investigations, plus les similitudes troublantes entre le passé et le présent s'accumulent. Commence alors pour lui, et pour tous ceux qui l'entourent, un véritable cauchemar...

L'avis de Linagalatée : 

Le petit Rory Peach, 8 ans a disparu de chez lui. Il a été enlevé par un homme qui les a séquestrés lui et ses parents dans leur maison. Alek, le père a été grièvement blessé à la nuque et Carmel, la mère a simplement été enfermée dans un placard, d’où elle n’a rien vu ni entendu.

L’inspecteur Principal de la police de Londres, John Caffery vit une histoire tumultueuse avec Rebecca depuis qu’il l’a sauvée des griffes d’un violeur. Chacun a une histoire compliquée, Rebecca parce qu’elle ne se souvient plus de ce qui lui est arrivé et John parce qu’il n’a jamais pu se résoudre à la disparition de son frère Ewan 25 ans auparavant. 25 ans qu’il cherche à trouver des indices pouvant le conduire au meurtrier de son frère dont le corps n’a jamais été découvert.

Bénédicte, Hal et Josh Church viennent d’emménager près du parc dans lequel Rory a disparu. Ils ont été entendus par la police. Josh, comme beaucoup d’autres enfants parlent du Troll qui mange les enfants. Des histoires certes d’enfants, mais la vérité ne sort-elle parfois de leur bouche ?

Encore un petit bijou du genre, Mo Hayder nous gâte une fois de plus avec ses histoires horribles à peine imaginables. Caffery déjà héros central d’autres romans nous devient de plus en plus familier, on partage sa douleur relative à la disparition de son frère et toutes les nouvelles affaires ayant en toile de fond des disparitions d’enfant le rendent de plus en plus imprévisible, s’impliquant au-delà de la normale.

Les motivations du kidnappeur sont très survolées et très obscures, mais parfois il suffit de dire de quelqu’un qu’il est complètement malade pour comprendre tout l’étendue de la signification de ce mot.

Une fois encore, Mo Hayder décrit sans aucune retenue, pudeur ou délicatesse la cruauté des scènes qu’elle nous distille et c’est donc une lecture destinée à un lectorat ayant un goût prononcé pour ce type de lecture, et le cœur bien accroché. Les mots sont crus, les situations aussi, l’horreur est à votre porte. A vous de la laisser entrer ou pas. Le troll n’est pas qu’une histoire inventée par les enfants pour se faire peur, c’est aussi une histoire inventée par un malade mental déséquilibré bon pour l’enfermement à vie.

27 octobre 2014

Puzzle de Franck Tilliez

puzzle

 

Sortie le 9 octobre 2014

Résumé de l'éditeur : chez Pocket 

Ilan et Chloé sont spécialistes des chasses au trésor. Longtemps, ils ont rêvé de participer au jeu ultime, celui dont on ne connaît que le nom : Paranoïa. Le jour venu, ils reçoivent la règle numéro 1 : Quoi qu'il arrive, rien de ce que vous allez vivre n'est la réalité. Il s'agit d'un jeu. Suivie, un peu plus tard, de la règle numéro 2 : L'un d'entre vous va mourir. Et quand les joueurs trouvent un premier cadavre, jeu et réalité commencent à se confondre. Paranoïa peut alors réellement commencer... 

L'avis de Linagalatée : 

Refuge du Grand Massif près de Morzine huit corps sont retrouvés massacrés à coups de tournevis. L’Adjudant Pierre Boniface, qui arrive sur place, n’a plus qu’à arrêter l’unique survivant Lucas Chardon, qui malheureusement ne se souvient d’absolument rien. Il sera interné dans un hôpital psychiatrique et tentera de se suicider.

Chloé et Ilan Dedisset vivaient ensemble, puis Chloé l’a quitté. Ils étaient passionnés par les « chasses aux trésors », mais tout çà est derrière Ilan maintenant. Il a pris pied dans la réalité de la vie après la disparition brutale et inexpliquée de ses parents, réputés chercheurs. Son père lui a laissé une énigme sur laquelle il a longtemps planché mais qu’il a abandonnée. Chloé refait surface brusquement dans sa vie, elle a beaucoup avancé sur une énigme sur laquelle ils avaient travaillé ensemble et à la clé de laquelle seraient offerts 300.000 € à celui qui arrivera au but final, Paranoïa.

Chloé va tout faire pour tenter d’entrainer à nouveau Ilan dans ce jeu, à deux ils auront plus de chance de trouver, et si l’un ou l’autre gagne, ils partageront le gain.

Plus rien ne va se passer comme ils l’avaient prévu.

La lecture de ce roman est très particulière, comme son atmosphère. On y est trimballé de réalité en paranoïa ou l’inverse peut-être. Le personnage d’Ilan va connaître les frontières de la folie, ne sachant plus s’il doit croire ce qu’il voit ou croire ce qu’il ressent et ce qu’il sait. Tout se mélange dans sa tête et on va le suivre dans ce dédale de situations et de sentiments. Des impressions très bizarres parfois dérangeantes car le lecteur finira par ne plus savoir lui non plus, s’il est dans la réalité ou le jeu, si les circonstances sont montées de toutes pièces ou s’il s’agit d’un véritable récit.

Mais qui tire les ficelles de tout çà, qu’y a-t-il derrière Paranoïa et pourquoi ? Vous ne le saurez qu’à la toute fin du roman et si vous aviez deviné avant, vous êtes très très forts, car je me suis laissée embarquer dans cette histoire tête baissée, comme dans un jeu d’énigmes, en oubliant qu’autour de tout çà, il y avait la vraie vie. 

7 octobre 2014

La Reine de la Baltique de Viveca Sten

reine de la baltique

 Sortie le 27 août 2014

Résumé de l’éditeur :

Un corps retrouvé sur une plage de l’île de Sandhamn, au large de Stockholm… Suicide ? Noyade ?... L’inspecteur Thomas Andreasson, un habitué de ce petit bout de terre jusqu’alors paradisiaque, est chargé de l’enquête. Nora Linde, une amie d’enfance devenue avocate et dont la perspicacité est redoutable, lui propose son aide. Mais l’été vire au cauchemar quand une femme est assassinée dans sa chambre d’hôtel. Et si, désormais, plus personne n’était à l’abri ?

L'avis de Linagalatée :

Thomas  Andreasson inspecteur de la criminelle à la section Violences de la police de Nacka fait équipe avec Margit Grankvist, tous attendent leurs vacances aves impatience. Margit part en famille, Thomas part seul depuis que lui et son épouse ont divorcé après avoir perdu leur bébé.

Nora Linde, amie d’enfance de Thomas et avocate dans une banque, vit sur l’île de Sandhamn, au large de Stockholm, paradisiaque jusqu’à la découverte d’un corps celui de Kristen Berggren qui a été retrouvé dans un filet de pêche.

La police ne parvient pas à déterminer s’il s’agit un meurtre, d’un suicide ou d’un accident. Ils n’ont pas le début du commencement d’un indice, rien !

L’enquête est au point mort quand un second cadavre fait son apparition. Les deux victimes ont un lien familial et même si leur mort semble plutôt « naturelle », Thomas va vite être confronté à un sérieux problème.

Voilà une enquête qui commence par un banal fait-divers, qui aurait pu totalement passer inaperçu, s’il ne s’était passé sur une île où tout le monde se connaît. Le manque d’indices pour l’une ou l’autre thèse est très intéressant car il nous permet de voir le cheminement d’esprit et les déductions nécessaires à l’élaboration d’une stratégie.

Pas de détails macabres et scabreux, ce qui permet à un lectorat plus large de découvrir cette auteure Suédoise, qui promet, et dont le roman a été sélectionné parmi les 10 meilleurs polars de l’année par le magazine Lire.

Le policier « nordique » a le vent en poupe et celui-ci ne viendra pas démentir ce succès croissant. De fil en aiguille, d’intuition en preuves, Thomas et Margit, aidés de Nora vont remonter le fil de l’histoire de cet homme, Krister. Des secrets de famille vont voir le jour en même temps que d’autres trouveront la mort. Mais pourquoi finalement ? Sur cette île où jamais rien de se passe, un drame a à jamais changé leur vie et leurs certitudes. Finalement les gens heureux ont peut-être quand même une histoire.

Lecture dans le cadre de l'opération Masse Critique Babelio

3 juillet 2014

L'insigne du boiteux de Thierry Berlanda

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Sortie le 26 février 2014

Résumé de l'éditeur : chez La Bourdonnaye

Un assassin, qui se fait appeler le Prince, exécute des mères de famille sous les yeux horrifiés de leurs jeunes fils âgés de 7 ans. Opérant à l’arme blanche avec une rare sauvagerie, le meurtrier taille ses victimes en lanières. Telle est la punition qu’il inflige. Mais qui punit-il ? Et de quoi ?
Pour répondre à ces deux questions fondamentales, le commandant Falier s’adjoint les services du professeur Bareuil, spécialiste des crimes rituels, « retraité » de la Sorbonne, et de Jeanne Lumet, qui fut sa plus brillante élève. Or la jeune femme est mère d’un petit garçon de 7 ans. Détail qui n’échappera sans doute pas au Prince…

L'avis de Linagalatée : 

Jeanne, professeur d’histoire médiévale à la Sorbonne, vit avec son fils Léo de 8 ans, depuis qu’elle s’est séparée de Paul. Quand le téléphone sonne cette nuit-là, sa vie va basculer en l’espace de quelques secondes, un fou sanguinaire vient de sévir pour la seconde fois. Il abat d’une rapide balle dans la tête tous les membres d’une même famille pour ne garder que la mère, dont il va dépecer le corps en lanières sous les yeux de son fils de 7-8 ans.

Elle va se retrouver plongée dans l’enquête, à la demande de Bareuil, son ancien professeur, suite à la découverte d’un cimeterre retrouvé sur les lieux du second meurtre.

L’enquête est dirigée par le commissaire Falier qui va très vite se retrouver dépassé par les évènements, des fuites viennent contrecarrer ses plans et lui font perdre une avance considérable.

Sont-ils tous manipulés et par qui, Jeanne a t’elle été choisie dans un but bien précis et pourquoi ? C’est autant de questions que vous vous poserez en avançant dans la lecture de ce surprenant roman mené de main de maître.

Vous serez plongé dan un monde de croyances persanes, dans la tête d’un Prince déchu qui a perdu ses repères en même temps que son trône. Vous serez horrifié par des scènes de crime d’une rare violence et d’une cruauté inimaginable. Mais vous serez séduit par la personnalité de Jeanne, pleine d’obsessions et de peurs ; par la douce folie de Bareuil un brin manipulateur ; par le désarroi de Falier à six mois de la retraite.

Un excellent roman au suspense très bien mené, une histoire originale oscillant entre la réalité du début du XXIème siècle et les croyances persanes dans le monde des mille et une nuits, qui vous tiendra éveillé la nuit entière. Il ravira les fans du genre et séduira les nouveaux-venus qui voudraient tenter une nouvelle aventure livresque.

20 mars 2014

Le Chuchoteur de Donato Carrisi

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Sortie le 1er juin 2011

Présentation de l’éditeur : chez Le Livre de Poche

Cinq petites filles ont disparu.
Cinq petites fosses ont été creusées dans la clairière.
Au fond de chacune, un petit bras, le gauche.
Depuis qu’ils enquêtent sur les rapts des fillettes, le criminologue Goran Gavila et son équipe d’agents spéciaux ont l’impression d’être manipulés. Chaque découverte macabre, chaque indice les mènent à des assassins différents. La découverte d’un sixième bras, dans la clairière, appartenant à une victime inconnue, les convainc d’appeler en renfort Mila Vasquez, experte dans les affaires d’enlèvement. Dans le huis clos d’un appartement spartiate converti en QG, Gavila et ses agents vont échafauder une théorie à laquelle nul ne veut croire : tous les meurtres sont liés, le vrai coupable est ailleurs.
Quand on tue des enfants, Dieu se tait, et le diable murmure…

Un époustouflant thriller littéraire,
inspiré de faits réels.

L'avis de Linagalatée :

Mila Vasquez a un don pour traquer les kidnappeurs d’enfants, elle aime travailler seule. Mais on l’envoie sur une affaire sordide où déjà 5 bras gauches d’enfants ont été retrouvés dans cinq petites fosses, comme une mise en scène macabre, et elle va devoir s’intégrer dans une équipe déjà formée et accepter de travailler en groupe.

Goran Gavila est un criminologue reconnu de tous. Ces deux intervenants extérieurs vont guider le travail des enquêteurs et tenter d’élaborer un profil.

Et là l’impensable : les pauvres parents doivent venir faire des test d’ADN pour savoir à quelle fillette appartient tel bras. Un moment terrible de douleur et d’espoir que ce ne soit pas celui de son propre enfant.

Un sixième petit bras est découvert, mais seulement cinq disparitions ont été signalées. A qui appartient-il, et pourquoi les parents ne se manifestent-ils pas, malgré les différents appels de la police ?

Le corps de la première fillette disparue, est retrouvé dans le coffre d’une voiture. Le conducteur est arrêté.

Cependant à chaque corps découvert un suspect différent voit le jour. Il est évident maintenant qu’il n’y a qu’un seul meurtrier à la tête de toute cette mise en scène. Mais comment se fait-il que les suspects interpellés ne clament pas leur innocence puisque de toute évidence ils sont juste en possession chacun d’un corps ?

Le médecin légiste livre ses conclusions, terribles, inhumaines, sordides, à vous glacer le sang.

Quel époustouflant thriller policier. Complètement inattendu, chaque événement vous surprend et vous scotche sur place. Une course contre la montre est lancée, les enquêteurs ne veulent pas retrouver les six petits corps sans vie.

La personnalité de chacun, que ce soit enquêteurs ou meurtriers présumés est extrêmement bien détaillée et expliquée. Mila, elle, semble à part, manifestement elle souffre d’un grave trouble psychologique, elle se scarifie et ce, dès le début du roman.

On est immergé dès le début et on a vraiment l’impression de faire partie de cette équipe. Malheureusement on assiste impuissant aux évènements qui se succèdent à un rythme soutenu.
Vous, pauvre lecteur, serez tenu en haleine jusqu’à la toute fin du roman. Vous allez être très, très surpris par toutes les révélations qui vont se succéder, mais vous allez aimer, je n’en doute pas. Un petit bijou !

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