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Les chroniques d'Evenusia
thriller
5 janvier 2018

Un sur deux de Steve Mosby

Un sur deux

Sortie VF le 9 janvier 2009

 Présentation de l’éditeur : chez Points

Vaut-il mieux mourir ou condamner l'autre à la mort ? Avant d'en tuer un sur deux, un serial killer torture les couples qu'il séquestre : à eux de décider. Jodie vient de tromper Scott et se sent coupable, de son côté, il recense cinq cents raisons de l'aimer. Ils sont enlevés. L'inspecteur Mercer n'a que quelques heures pour les retrouver avant qu'ils ne craquent. Et vous, que feriez-vous ?

Si vous ne lisez pas Steve Mosby cette année, vous y viendrez de toute façon dans les années à venir, alors faites-vous plaisir, commencez dès maintenant !

L'avis de Linagalatée :

Après deux ans d’une grave dépression l’inspecteur John Mercer décide de reprendre du service. L’assassin de son co-équipier et ami,  Andrew Dyson, n’a toujours pas été arrêté, et bizarrement, à peine a t’il rejoint son équipe qu’une affaire similaire à celle qui a couté la vie à Andrew, se présente. Même s’il avait été dessaisi du dossier à l’époque, Mercer, va s’investir dans l’enquête, sous l’œil très inquiet de son équipe.

Un serial killer rôde, il ne s’est pas manifesté depuis deux ans, et paraît refaire son apparition aujourd’hui. Un couple est enlevé, l’un des deux devra choisir si l’autre mourra ou s’il l’aime suffisamment pour mourir à sa place.

Le diable torture et tue à dessein celui qui aime le plus.

Je me suis décidée à lire ce roman sur les conseils de l’une de mes petites-cousines, et comme le dit l’éditeur, même si le titre est un peu ancien, si vous ne le lisez pas cette année, vous y viendrez de toute façon dans les années à venir. C’était donc le moment pour moi.

John Mercer, est vraiment le stéréotype du vieux flic, remué par tant d’horreur et par la perte d’amis, mais il ne lâchera rien, il veut retrouver le ou les coupables. On a l’impression qu’il n’a repris du service, que dans ce but unique. Fort déjà d’un beau palmarès d’arrestations, qui lui a permis d’écrire un bouquin, la seule histoire qui lui tient à cœur, n’a pas été résolue. Il la traine comme un caillou dans sa chaussure. On retrouve une étincelle de vie  en lui, quand cette nouvelle affaire se présente.

L’inspecteur Mark Nelson est le nouveau venu dans l’équipe de Mercer, il prend la place laissée vacante par Andrew. Il s’agit de sa première réelle affectation. Lui aussi est un écorché vif, il traine un passé douloureux, qui paradoxalement va l’aider et dans l’enquête et dans sa vie privée.

L’étau se resserre autour du Diable, ce malade pervers et sadique, qui se plait à humilier psychologiquement et physiquement ses victimes.

J’ai eu beaucoup de mal à entrer dans l’histoire, je ne voyais pas le lien entre les différents évènements, s’il y en avait un. J’ai peiné à comprendre les tenants et les aboutissants, et la lecture m’a parue longue.

Et même si globalement, il y avait beaucoup d’action, je ne comprenais pas les implications d’une histoire, dans l’autre. Je me suis du coup, un peu perdue à essayer de trouver des liens.

J’ai trouvé le cheminement du tueur, chaotique. Mais en revanche j’ai été complètement bluffée par son ingéniosité et par la perspicacité de Mercer et de Mark.

Le couple Jodie et Scott, pris en otage, m’a également surprise. Mais globalement je n’ai pas vraiment apprécié la lecture.

J’ai trouvé roman trop long, trop tordu, et dans l’ensemble, je me suis un peu ennuyée à le lire. Mais je reconnais tout de même, avoir eu quelques belles surprises qui m’on donné un regain d’intérêt, et qui m’ont permis d’aller au bout de ma lecture.

Si vous tenez absolument à le lire, accrochez-vous, il n’est pas mauvais, loin s’en faut, mais il vous faudra venir à bout de quelques longueurs, et ne pas vous attarder sur ce que vous ne comprenez pas. Quand aux motivations du tueur, elles demeurent assez obscures pour moi.

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21 décembre 2017

Tension extrême de Sylvain Forge

tension extrême

Sortie VF le 15 novembre 2017

Présentation de l’éditeur : chez Fayard 

Aux limites du virtuel et de la réalité, les nouvelles technologies conduisent parfois à la folie !

Des cyberattaques paralysent la PJ de Nantes, infiltrent l'intimité des policiers et cernent une ville où le moindre objet connecté peut devenir une arme mortelle. Alors que les victimes s'accumulent, une jeune commissaire à peine sortie de l'école et son adjointe issue du "36" affrontent ensemble un ennemi invisible.

Toutes les polices spécialisées seront mobilisées pour neutraliser la nouvelle menace de la science complice du crime.

L'avis de Linagalatée :

Isabelle Mayet se voit offrir la tête du groupe crime, elle qui avait laissé sa carrière au « 36 » pour venir s’occuper de sa mère malade, à Nantes. Elle avait pour cela accepté de prendre un poste moins prestigieux que le précédent.

Ludivine Rouhand fraiche émoulue, sortie de l’école de police, pour sa première affectation, devient d’adjointe du Commissaire Damian

Christian Charolle, à deux ans de la retraite, vient de demander une mutation au renseignement territorial. Il voudrait voir grandir son fils et passer plus de temps en famille. Pour compléter l’équipe, il y a encore Hugo Esservia, agent spécialisé en Identité Judiciaire, et le brigadier Jean-Michel Metivier.

C’est donc à Isabelle d’assurer la formation de Ludivine, à la place de Christian, puisque c’est elle qui prendra sa place.

Des jumeaux Audric et Jules Pelland, sont nés à quelques minutes d’intervalles et vont mourir précisément à la même seconde à plusieurs kilomètres de distance. Tous deux porteurs d’un pacemaker, la première piste est celle d’un dysfonctionnement, même si déjà un, c’est extrêmement rare, deux …

A travers ce roman, on plonge dans la cyber-criminalité, les appareils connectés, l’intelligence artificielle. On parle de logiciels espions, du darkweb, de bitcoins.

Quand un homme déséquilibré, et au faîte de toutes ces techniques, décide de s’attaquer à l’hôtel de police de Nantes, au travers de ses ordinateurs et de ses appareils connectés, la guerre informatique est déclarée.

Pas le temps de s’attacher aux personnages, ou si peu, trop de technique, trop de services de police, trop de trop ……

Ce prix du Quai des Orfèvres 2018, a été une grosse déception pour moi. J’ai trouvé que c’était trop compliqué à suivre pour la profane que je suis, vraiment très technique.

La psychologie du cyber-criminel, n’est pas très élaborée. Il a perdu sa fille, la fait revivre à travers « l’intelligence » de son ordinateur. Il lui parle, comme si elle était réellement à l’intérieur.

En revanche, on aborde un peu l’histoire personnelle de Isabelle Mayet, quelques bribes, qui donneraient envie de mieux connaître le personnage. Mais non, après deux ou trois petites incursions, plouf, le soufflé est déjà retombé.

La course effrénée contre le criminel reprend. On suit sa trace à travers différentes entreprises dans lesquelles il a travaillé, mais là encore, trop compliqué, trop technique, quand à l’activité des sociétés.

En revanche, le roman est très bien écrit, seule l’histoire ne m’a pas convaincue, je serais curieuse de lire un autre roman de cet auteur, qui peut-être, dans un autre contexte, pourrait être très intéressant.

7 décembre 2017

Brutale de Jacques-Olivier Bosco

Brutale

Sortie VF le 19 janvier 2017

 Présentation de l’éditeur : chez Robert Laffont – Collection La Bête Noire

Elle est jeune. Elle est belle. Elle est flic. Elle est brutale.

Des jeunes vierges vidées de leur sang sont retrouvées abandonnées dans des lieux déserts, comme dans les films d'horreur. Les responsables ? Des cinglés opérant entre la Tchétchénie, la Belgique et la France. Les mêmes qui, un soir, mitraillent à l'arme lourde un peloton de gendarmerie au sud de Paris. 

Que veulent-ils ? Qui est cet " Ultime " qui les terrorise et à qui ils obéissent ? 
Face à cette barbarie, il faut un monstre. Lise Lartéguy en est un. Le jour, elle est flic au Bastion, aux Batignolles, le nouveau QG de la PJ parisienne. La nuit, un terrible secret la transforme en bête sauvage. Lise, qui peut être si douce et aimante, sait que seul le Mal peut combattre le Mal, quitte à en souffrir, et à faire souffrir sa famille. 

L'avis de Linagalatée :

Lise Lartéguy a suivi les vœux de son père, elle est devenue flic à la BRB (Brigade de répression du banditisme), quartier des Batignolles, à Paris. Camille, son frère, a suivi lui, les traditions familiales, il est capitaine de gendarmerie.

Un soir, hors service, Lise assiste à un cambriolage de bijouterie. Elle fonce à la poursuite des braqueurs, engageant une course poursuite à travers les rues de Paris, le périphérique et l’autoroute, laissant derrière elle, des carambolages de voitures, des passants choqués.

Camille, lui est beaucoup plus posé. Un soir en simple opération de test d’un nouveau cinémomètre de dernière génération, Lise passe voir son frère. L’humeur est détendue, mais le pire va arriver, une fusillade suite à un simple contrôle routier, Camille va rester au sol, une balle dans la tête et plusieurs dans le corps. Lise, elle est partie à la poursuite des tireurs.

Dès les premières pages, l’action est omniprésente. Des courses poursuites, en voiture, en moto, des tirs à l’arme lourde, on est confrontés de plein fouet à des individus du grand banditisme.

Malheureusement pour moi, la mayonnaise n’a pas pris du tout. Les personnages ne sont pas du tout attachants, on ne sait rien d’eux, Lise est un monstre de violence à l’état brut, qui aurait certainement plus sa place en psychiatrie qu’à la BRB, pour elle, comme pour les autres.

L’histoire est incohérente, violente gratuitement, gore sans raisons.

Certes, l’action est présente tout au long du roman, et tient le lecteur, mais tout est tellement « trop », que ça en devient lassant, presque risible, sauf que ce n’est même pas drôle.

Tout est dans l’exagération, en permanence. Pour ma part, l’histoire, les actions des protagonistes, doivent revêtir une certaine crédibilité. Hors dans ce roman, peu de choses sont crédibles. Lise est en acier et a à peine trois petits bleus, alors que les bagarres sont violences, elle vient de se confronter à plusieurs adversaires, qu’elle a laissés au sol, elle saute à nouveau sur sa moto, à la poursuite d’autres truands …….

Pour pouvoir atteindre ceux qui ont tiré sur son frère, elle va jusqu’au repaire de l’ennemi public n° 1, qui va accepter de collaborer avec elle, puisqu’ils ont la même cible, et que cet homme a des valeurs ! Bah oui, bien sûr...

Je pense que certains lecteurs avides de boulets de canon, trouveront leur compte dans cette lecture, j’ai quant à moi terminé le roman, mais je n’y ai pris aucun plaisir. Too much, too much !

30 novembre 2017

Là ou les bois sont noirs de Lisa Jackson

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Sortie VF le 2 novembre 2017

Présentation de l’éditeur : chez Harper Collins

Lors d’une fête organisée dans les collines du Montana, sorte de cache cache nocturne géant, Bianca est poursuivie par une présence mystérieuse et découvre un cadavre lors de sa fuite. C’est celui de Destiny, une autre lycéenne. L’autopsie révèle qu’elle a été étranglée par un agresseur d’une force surhumaine alors qu’elle était enceinte de deux mois. Regan Pescoli, la mère de Bianca enquête avec sa partenaire Selena Alvarez.

Sous le choc, le club local des adeptes de Bigfoot, convaincu que Bianca a été poursuivie par un sasquatch, monte un docufiction sur cette traque. Le père de Bianca (et ex-mari de Regan Pescoli) y voit l’opportunité de faire de sa fille une véritable star… C’est alors que d’autres femmes sont retrouvées mortes. Regan et Pescoli ne devront pas simplement résoudre une enquête. Elles devront aussi affronter la puissance des superstitions sur une population apeurée.

L'avis de Linagalatée :

Cette nuit-là, Bianca n’aurait pas du mentir à sa mère en lui faisant croire qu’elle dormait chez sa copine, Madison. Elle ne se serait pas retrouvée au milieu d’un jeu débile de cache-cache, en pleine nuit, au milieu de la forêt, qui lui a fait la peur de sa vie. En s’enfuyant, certainement d’un garçon, censé la rattraper, elle est tombée sur un vrai cadavre, une fille de leur âge, de leur lycée même. Mais à bien y réfléchir, ce qui la poursuivait, c’était beaucoup plus grand qu’un homme, et cette odeur de pourri …… Elle aurait du, d’autant moins mentir, que sa mère, n’est autre que Regan Pescoli, l’adjointe du shérif  du comté de Pinewood.

Bianca a réussi à récupérer un portable, ils avaient été réquisitionnés par les garçons avant le début du jeu, afin d’appeler la police et les secours.

Les garçons et certaines filles avaient consommé de l’alcool et même fumé quelques joints. Avec la découverte de ce cadavre, les ennuis allaient vraiment commencer.

C’est avec délectation que je me suis jetée sur ce nouveau et 7ème tome des aventures de Regan Pescoli et Séléna Alvarez. Forcément au bout de 7 romans, on est fortement attachés à elles.

On les a vues commencer leur carrière et faire leurs premières arrestations sous les ordres du Shérif Dan Grayson, aujourd’hui remplacé par Hooper Blackwater. On les a vues évoluer dans leur vie personnelle, Séléna toujours en couple avec un courant d’air, et Regan après un divorce houleux et l’éducation de deux enfants, a retrouvé la sérénité dans les bras de Santana.

Cette fois-ci il s’agit de retrouver l’assassin de Destiny, une jeune femme de 17 ans, élève au lycée, et enceinte de surcroit. Si le mobile peut paraître évident, il sera beaucoup plus compliqué de retrouver le meurtrier, dans cette petite ville où tout le monde se connaît, où tout le monde est allé au lycée ensemble, et aujourd’hui c’est leurs enfants qui ont pris leur suite.

Et une fois encore les indices sont maigres, seule Bianca a vu quelque chose qui ressemblait étrangement à quelqu’un de très grand. Une empreinte de pas gigantesque a été trouvée près du ruisseau où Bianca est tombée sur le corps de Destiny.

Les esprits s’enflamment à grande vitesse, aidés par une chaleur quasiment insoutenable.  Et si c’était là une empreinte de Big Foot ? Il est des croyances ancestrales qui ont la vie dure, et les fervents supporters de Big Foot vont alimenter cette rumeur, bon train.

Cela va attirer des escrocs de tous poils, le sasquatch, encore jamais vu jusqu’à ce jour, existe c’est sur, on le traque, on veut le filmer. Et quand on l’aperçoit de loin en loin, et qu’il s’en prend même à une autre jeune fille, qui parvient à s’enfuir, un film va être tiré de cette histoire.

C’est là que l’on va être confrontés à l’un des maux de notre temps : la télé-réalité et le besoin de reconnaissance rapide de certaines personnes. Car cela touche adultes et plus jeunes sans distinction. Un père qui voit le profit qu’il va pouvoir générer sur le dos de sa fille. La fille qui veut accéder à la célébrité et partir pour Hollywood. L’épouse qui se prend pour une jeunette et tente de séduire le producteur, pour tenter d’avoir un rôle plus important, les exemples ne vont pas manquer.

Mais entre déceptions et désillusions, il y a une jeune fille qui est morte, et ça c’est la réalité. L’enquête, au milieu de tout ce cinéma, c’est le cas de le dire, va être compliquée, d’autant plus que la fille de Regan est impliquée.

Encore un tome parfaitement réussi, parfaitement mené, une enquête cohérente, c’est tout ce que j’aime dans l’écriture de Lisa Jackson ; un parfait dosage.

J’ai eu la chance de l’interviewer en juin 2013, lors de son passage à Paris, et nous avions bien évidemment discuté de cette série que j’affectionne particulièrement et dont j’ai refilé le virus à ma maman. Lisa Jackson nous avait fait quelques confidences à cette époque, elle nous avait divulgué qu’il y aurait un bébé, bébé il y a, et que le dernier opus se déroulerait l’été (les 6 précédents se déroulaient l’hiver dans des tempêtes de neige).

Quand elle a parlé du dernier tome, mon anglais n’est pas suffisamment pointu pour savoir si elle voulait dire le dernier qu’elle avait écrit, ou le dernier de la série.

Mais pour l’avoir terminé, je peux vous dire, que ça ne peut pas se terminer comme ça, on ne peut pas laisser nos héroïnes là comme ça, du jour au lendemain.

Je crois très sincèrement, du moins de l’espère à l’écriture d’un tome 8.

Non : JE VEUX UN TOME 8 !!!!!!!!!

22 novembre 2017

Buczko de Loana Hoarau

Buczko

Sortie VF le 22 Août 2017

Présentation : 

"Ah Eli...C'est toi que je veux. Je sais que je vais te faire du mal. Tu vas sans doute me haïr, me maudire, te détériorer volontairement pour être moins attirante à mes yeux. Peut-être même que tu finiras par accepter mon amour néfaste, mes désirs interdits, mes pulsions destructives. Ton destin est tout tracé, ma belle. Je vais tout mettre en place pour t'entraîner dans mes filets. Je te veux, Eli. Je te veux et je t'aurai." Dans ce roman cruel, l'auteur passe le prédateur au peigne fin, et elle le fait avec une maîtrise perturbante, dérangeante. Son sociopathe profond se déploie pour nous, sans malice ni artifice. À chaque page, on voudrait le quitter, ce roman, mais on n'y arrive tout simplement pas, envoûté par ce monstre dépeint avec une précision déroutante.

L'avis de Linagalatée :

Caroline va chercher le pain à la boulangerie. Sa maman l’attend dans la voiture, à 8 ans, elle est presque une grande fille, et belle comme un cœur.

C’est Buczko qui l’a servie, il a l’air gentil, Buczko, il lui a rendu trop de monnaie et il lui a dit de ne rien dire à maman, c’est leur petit secret.

Quand Caroline revient quelques jours plus tard, elle est seule, il pleut. Le pain va être tout mouillé. Buczko qui termine son service lui propose de la raccompagner chez elle en voiture. Ils se connaissent déjà un petit peu, ce n’est pas comme s’il était un inconnu.

Caroline va devenir Eli, et ne rentrera pas chez elle. Elle sera sa douzième souris en cinq ans, et la plus jeune aussi.

Gabriel vient toutes les nuits de vendredi à samedi, de trois à quatre heures du matin, et contre quelques billets, il peut s’amuser avec la petite souris du moment.  Et quand Gabriel se lasse, Buczko cherche une nouvelle petite souris.

Mais Eli est différente, Eli, Buczko l’aime d’amour, comme il aimerait une femme, et il n’a aucune envie que Gabriel s’amuse avec elle et lui fasse du mal.

Ce roman est terrifiant de réalisme. On est et on vit dans la tête de Buczko. On dissèque sa façon de penser et d’appréhender les choses.

Ce que l’on comprend dès le départ, c’est que rien n’est de sa faute, absolument rien. Tout, dans son esprit, est la faute des autres.

Oui, il aime les petites filles, mais ce n’est pas de sa faute, on l’a si peu et mal aimé, à commencer par sa mère.

Il sait qu’il leur fait du mal, que ce qu’il fait, n’a pas sa place dans une relation d’adulte à enfant, mais ce n’est pas de sa faute, si elles ne l’aguichaient pas, avec leurs petites jupes courtes et leur ventre à l’air. Avec leurs yeux enjôleurs, à s’entrainer à être des petites femmes.

D’ailleurs Buczko est plutôt gentil, pas comme cette brute de Gabriel, qui bien souvent est tellement brutal, qu’il entend les cris des souris jusque dans la cuisine. Lui il leur achète des poupées, des robes, et il les soigne quand Gabriel les a trop abîmées.

Sauf que voilà, Buczko boit beaucoup de vodka et prend de l’héroïne, et dans ces cas là, lui aussi devient brutal. Alors il s’en veut et se fait du mal.

Ce roman vous met dans la tête, dans les pensées intimes de ce pédophile. On lit les mots, on comprend les phrases, mais notre cerveau les refuse en bloc. On touche du doigt, l’inadmissible, l’intolérable, le scandaleux !

Ce roman n’est certainement pas à mettre entre toutes les mains, on en ressort déchiré, dévasté, laminé par un dégoût total, au bord de la nausée.

On a l’impression d’être sale d’avoir lu cette histoire, tant les actes sont répugnants. Mais une chose que j’ai ressentie au plus profond de moi, c’est que ces êtres, dont le cerveau s’est à un moment de leur vie, bloqué sur un événement ou une suite d’évènements, ne pourront jamais se défaire de cette perversité, et qu’ils sont à jamais irrécupérables, j’en suis intimement persuadée, parce que leur leitmotiv est, que ce n’est pas de leur faute !

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18 novembre 2017

Un sur deux de Steve Mosby

Un sur deux

Sortie VF le 9 janvier 2009

Présentation de l’éditeur : chez Points

Vaut-il mieux mourir ou condamner l'autre à la mort ? Avant d'en tuer un sur deux, un serial killer torture les couples qu'il séquestre : à eux de décider. Jodie vient de tromper Scott et se sent coupable, de son côté, il recense cinq cents raisons de l'aimer. Ils sont enlevés. L'inspecteur Mercer n'a que quelques heures pour les retrouver avant qu'ils ne craquent. Et vous, que feriez-vous ?

Si vous ne lisez pas Steve Mosby cette année, vous y viendrez de toute façon dans les années à venir, alors faites-vous plaisir, commencez dès maintenant !

L'avis de Linagalatée :

Après deux ans d’une grave dépression l’inspecteur John Mercer décide de reprendre du service. L’assassin de son co-équipier et ami,  Andrew Dyson, n’a toujours pas été arrêté, et bizarrement, à peine a t’il rejoint son équipe qu’une affaire similaire à celle qui a couté la vie à Andrew, se présente. Même s’il avait été dessaisi du dossier à l’époque, Mercer, va s’investir dans l’enquête, sous l’œil très inquiet de son équipe.

Un serial killer rôde, il ne s’est pas manifesté depuis deux ans, et paraît refaire son apparition aujourd’hui. Un couple est enlevé, l’un des deux devra choisir si l’autre mourra ou s’il l’aime suffisamment pour mourir à sa place.

Le diable torture et tue à dessein celui qui aime le plus.

Je me suis décidée à lire ce roman sur les conseils de l’une de mes petites-cousines, et comme le dit l’éditeur, même si le titre est un peu ancien, si vous ne le lisez pas cette année, vous y viendrez de toute façon dans les années à venir. C’était donc le moment pour moi.

John Mercer, est vraiment le stéréotype du vieux flic, remué par tant d’horreur et par la perte d’amis, mais il ne lâchera rien, il veut retrouver le ou les coupables. On a l’impression qu’il n’a repris du service, que dans ce but unique. Fort déjà d’un beau palmarès d’arrestations, qui lui a permis d’écrire un bouquin, la seule histoire qui lui tient à cœur, n’a pas été résolue. Il la traine comme un caillou dans sa chaussure. On retrouve une étincelle de vie  en lui, quand cette nouvelle affaire se présente.

L’inspecteur Mark Nelson est le nouveau venu dans l’équipe de Mercer, il prend la place laissée vacante par Andrew. Il s’agit de sa première réelle affectation. Lui aussi est un écorché vif, il traine un passé douloureux, qui paradoxalement va l’aider et dans l’enquête et dans sa vie privée.

L’étau se resserre autour du Diable, ce malade pervers et sadique, qui se plait à humilier psychologiquement et physiquement ses victimes.

J’ai eu beaucoup de mal à entrer dans l’histoire, je ne voyais pas le lien entre les différents évènements, s’il y en avait un. J’ai peiné à comprendre les tenants et les aboutissants, et la lecture m’a parue longue.

Et même si globalement, il y avait beaucoup d’action, je ne comprenais pas les implications d’une histoire, dans l’autre. Je me suis du coup, un peu perdue à essayer de trouver des liens.

J’ai trouvé le cheminement du tueur, chaotique. Mais en revanche j’ai été complètement bluffée par son ingéniosité et par la perspicacité de Mercer et de Mark.

Le couple Jodie et Scott, pris en otage, m’a également surprise. Mais globalement je n’ai pas vraiment apprécié la lecture.

J’ai trouvé roman trop long, trop tordu, et dans l’ensemble, je me suis un peu ennuyée à le lire. Mais je reconnais tout de même, avoir eu quelques belles surprises qui m’on donné un regain d’intérêt, et qui m’ont permis d’aller au bout de ma lecture.

Si vous tenez absolument à le lire, accrochez-vous, il n’est pas mauvais, loin s’en faut, mais il vous faudra venir à bout de quelques longueurs, et ne pas vous attarder sur ce que vous ne comprenez pas. Quand aux motivations du tueur, elles demeurent assez obscures pour moi.

2 novembre 2017

Léger comme une plume... raide comme la mort de Zoé Aarsen

léger comme une plume

Sortie VF le 13 septembre 2017

Présentation de l’éditeur : chez Hachette Romans

L’heure de gloire de McKenna est arrivée. Elle a intégré le groupe d’Olivia, la reine du lycée, et est invitée au bal de fin d’année par le frère de celle-ci. McKenna ne pouvait rêver mieux. Enfin… jusqu’à la fête d’anniversaire d’Olivia. Ce soir-là, une nouvelle, Violet, propose de jouer à « Léger comme une plume, raide comme la mort ». Durant la partie, elle imagine les morts de la belle Olivia, de la provocante Candice et de l’athlétique Mischa. Ces propos morbides mettent McKenna mal à l’aise mais, après tout, ce n’est qu’un jeu, n’est-ce pas ? Une semaine plus tard, le jeu n’a plus rien d’amusant : Olivia meurt dans un accident de voiture, exactement comme l’avait prédit Violet. Avec l’aide de son voisin Trey, McKenna cherche à découvrir quelle sorte de malédiction Violet semble avoir déclenchée. Plus la popularité de Violet grimpe, plus McKenna et Trey sentent que le temps presse. Le nouvel « accident » est pour bientôt.

L'avis de Linagalatée :

McKenna Brady a 16 ans, et jamais au grand jamais, elle n’aurait pensé être invitée un jour à l’anniversaire d’Olivia Richmond, la fille la plus adulée du lycée de Willow. En effet, être jolie est nouveau pour elle, elle a perdu 13 kilos durant ses vacances d’été auprès de sa belle-mère, et relookée, elle ne paraît plus la même. Elle qui avait depuis toujours, été la risée de tous, bouboule à lunettes, les quolibets n’ont jamais manqué.

Mais cette année en première, les choses vont changer, acceptée dans le groupe d’Olivia, elle sera enfin acceptée de tous.

Une autre nouvelle vient d’arriver à Willow, une superbe brune qu’Olivia a également enrôlée dans son groupe, Violet.

Cette soirée d’anniversaire est particulière, Olivia étant la dernière à avoir 16 ans, elles peuvent toutes potentiellement conduire, une voiture sera certainement le cadeau de ses parents.

Mais les filles en cette veille d’anniversaire ont décidé de faire une soirée pyjama, pizza, film d’horreur, histoires et jeux qui font peur. C’est d’ailleurs Violet qui le propose ; léger comme une plume, raide comme la mort. Et à tout seigneur, tout honneur, Olivia est la première à jouer « au mort ».

Violet lui prédit une mort abominable, accident de voiture, bras arraché, décapitation, et tout ça la veille du Gala d’Automne, où Olivia et son petit ami Pete, capitaine de l’équipe de basket, seront sans aucun doute sacrés Reine et Roi du Gala.

Vient le tour des autres, et une à une, Violet leur prédit des morts toutes plus horribles les unes que les autres, qui noyée mangée par les poissons, qui étouffée. Seule Mc Kenna n’aura pas de vision de la part de Violet, elle ne voit rien pour elle.

Les jours se suivent, le Gala d’Automne approche à grands pas, et chacun se hâte de faire ses derniers achats, afin de pouvoir aller soutenir l’équipe de basket qui joue un match capital la veille. Mais pour cause de mini-tempête, éclairs, trombes d’eau, grêlons, la rencontre est remise à plus tard.

J’ai tout de suite été séduite par la quatrième de couv, à laquelle je ne peux reprocher qu’une seule chose : trop en dire. Donc, si vous pouvez éviter de la lire, vous vous réserverez des surprises supplémentaires.

La couverture est superbe et j’ai adoré l’idée d'y mettre une partie du titre seulement, et le reste en quatrième.

A 16 ans, on a la vie devant soi, on ne doute de rien, c’est l’âge de l’insouciance, des amies, des surprises-party, des amoureux.

C’est exactement cette fraicheur que l’on retrouve tout au long du roman, vous allez de nouveau avoir 16 ans, et si vous ne les avez pas encore, vous rêverez d’y arriver, ou pas …

Le cauchemar s’installe très rapidement, on n’invoque pas les esprits en toute impunité, il y a un prix à payer. Vous l’aurez compris, il y a une grande part de spiritisme, mais ce n’est jamais pesant, ça peut faire parfois un peu peur.

Il y a un passage un peu gore dès le début du roman, donc cœurs sensibles accrochez-vous, mais une fois ce moment difficile passé, ne restera que la peur !

J’ai adoré ce roman, de la première à la dernière page, pas une seule fois, je ne me suis ennuyée, ni trouvé le temps long. Zoé Aarsen, dont c’est je crois, le premier roman, a parfaitement réussi à capter mon attention et même plus que ça encore, mon addiction.

Une belle maîtrise du suspense, et une plume dynamique, des évènements à foison, des rebondissements, des amourettes, un premier tome parfaitement réussi et maitrisé.

Eh oui, j’ai bien dit premier tome ! Ca va être une torture d’attendre la suite, qui est prévue pour fin février 2018, Léger comme une plume … froid comme le marbre. Mais j’ai eu l’opportunité de pouvoir lire la quatrième de couv de ce second tome, et une fois encore, je déplore le fait qu’ils en disent trop, beaucoup trop.

Ne faites pas l’impasse sur ce roman, vous allez vous régaler, et surtout, surtout, ne le lisez pas le soir, si vous êtes une âme sensible et que vous avez un peu peur des esprits, car à coup sûr, vous allez en entendre, et peut-être même en voir. Si un grand froid se fait soudainement dans votre chambre, planquez-vous sous la couette, fermez fort les yeux et serrez les dents, ils sont là …

25 octobre 2017

Un pape pour l'apocalypse de Jean Luc Marcastel

un pape pour l'apocalypse

Sortie VF le 11 octobre 2107

Présentation de l’éditeur : chez Pygmalion

A Aurillac, le capitaine Malo Sinclair s'ennuie... Il faut dire que Malo, jeune as prometteur de la police criminelle du quai des Orfèvres, avait tout pour monter vite et haut dans la hiérarchie... s'il n'avait eu la malheureuse idée de démolir le portrait d'un suspect, fils d'un ministre. Pour le protéger autant que pour le punir, son chef a décidé de le mettre "au vert". Et pour ce faire, quoi de mieux qu'Aurillac, préfecture du Cantal, où l'on compte plus de vaches que d'habitants ? Après deux ans, Malo est à la limite de la dépression. C'est alors qu'on l'appelle pour une affaire de vol sur le chantier de fouille de l'abbaye Saint-Géraud récemment mise à jour. Une tête mécanique, incroyable vestige, presqu'une légende urbaine, a disparu. Enfin une affaire qui sort de l'ordinaire ! Mais, quand les cadavres pleuvent, Malo ne peut se dire qu'une chose : il n'en demandait pas tant... Un polar ésotérique autour du personnage de Gerbert d'Aurillac, le sulfureux Pape de l'an Mil.

L'avis de Linagalatée :

Il y a des gestes que l’on regrette parfois, enfin, pas vraiment les gestes, les conséquences, plutôt. Malo Sinclair, capitaine de police de son état, s’est vu débarqué à Aurillac, pour une connerie, un coup de poing parti trop vite, dans le visage du fils d’un homme trop important. Il en faut peu parfois, même pour un as de la Criminelle !

Même si Aurillac est une jolie ville du Cantal, ce n’est pas franchement l’endroit où l’on songe à faire carrière, ni sujet à promotion !

Alors quand on l’appelle pour le vol d’une relique sur un chantier de fouille archéologique, Malo ne cache pas sa joie, d’être enfin, sur un coup qui change de l’ordinaire. Mais, quand la relique est très étroitement liée à une légende urbaine, Malo se réjouit. Et, quand un généreux mécène, Roger Bergier, est retrouvé carbonisé dans son bureau, Malo se frotte les mains. Il sent qu’il tient là son billet retour pour le 36 !

On va découvrir l’histoire de Gerbert d’Aurillac, un pauvre gamin qui un jour a eu l’idée, de regarder les étoiles par le trou d’un bâton de frêne creux. Un brin surdoué ou pour le moins astucieux, les moines vont se charger de son éducation. Il va ainsi apprendre, très rapidement tout ce qu’il peut, pour ensuite, approfondir son enseignement entre les mains d’autres professeurs.

Une légende est née, puisque Gerbert va devenir Pape, sous le nom de Sylvestre II, le très controversé Pape de l’an 1000. On le disait sorcier, mais la réalité est bien pire encore.

Malo, flanqué de son fidèle Albert, un enfant d’Aurillac, grand et fort comme un mont d’Auvergne, ses interrogatoires, il les mène à la torgnole !

Mais c’est un trio qui part  sur les traces de la relique, Mademoiselle Mignon, professeur d’histoire et maîtresse de Bergier, leur impose sa présence, sous prétexte qu’elle seule peut les aider à remonter l’histoire de Gerbert.

Malo, n’a pas approché de femme depuis pas mal de temps, et cette demoiselle Mignon est particulièrement mignonne et bien faite, très bien faite. Et en plus, cette enquiquineuse, a l’art et la manière de souffler le chaud et le froid.

Une histoire originale et bien menée. Truculente par le biais d’André, qui va asséner quelques proverbes Catalois qu’il tient de sa grand-mère, de sa voix de baryton, qui réveillerait un cimetière. Ils ajoutent une pointe d’humour bien agréable.

Vous serez tenus en haleine par l’histoire de la vie de Gerbert, que l’on va découvrir tout au long du récit par épisodes au fur et à mesure que l’enquête avance.

Le personnage d’Albert est particulièrement sympathique et attachant, gros poupon d’une taille et d’une force incroyable. Lui qui n’a jamais connu que son Cantal natal, va être servi. Il peut paraître simple d’esprit, mais a une faculté de mémoire impressionnante, les noms, les lieux, s’il les a entendus une fois, il s’en souviendra toute sa vie. Il est d’une candeur désarmante.

Malo, est peu détaillé, on comprend quelques pans de sa vie, au fur et à mesure, mais demeure quand même très secret.

Melle Mignon, quant à elle, est particulièrement autoritaire,  déstabilisante aussi, tantôt aguicheuse et féline, tantôt caractérielle et humiliante. On a un peu de mal à la cerner, mais c’est un puits de science ! Reconnaissons-lui au moins ça. Plus le temps passe et plus Malo craque sur cette petite tornade, mais moins il la supporte, la relation qu’ils entretiennent est très ambiguë.

Une enquête très intéressante, pleine d’énigmes, de tranches de vie de Gerbert d’Aurillac, de rebondissements, ah et je ne vous ai pas dit, de quelques morts aussi !

Une lecture très distrayante sur fond d’histoire.

Il faut savoir que Gerbert d’Aurillac a réellement existé, qu’il a bien vécu la vie que l’on raconte dans le roman, en grand mathématicien, il a introduit la notion de multiplication et de division par l’introduction des chiffres arabes.

20 octobre 2017

La cave de Natasha Preston

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Sortie VF le 19 avril 2017

Présentation de l’éditeur : chez Hachette Romans

Imaginez une maison comme n’importe quelle autre. Dedans, une pièce. Dans cette pièce, une armoire. Derrière cette armoire, une porte. Au-delà de cette porte, des escaliers. Et en bas, une cave. Une cave où sont séquestrées trois filles, Rose, Iris et Violette, soumises à la folie maniaque et meurtrière d’un homme : Trèfle.

Dans une autre maison, dans une ville où il ne se passe jamais rien, Summer mène une vie parfaitement banale. Elle a des parents, un frère, des copines, un petit ami. Mais un soir, sa route croise celle de Trèfle, et Summer ne rentre pas chez elle. Elle se retrouve enfermée dans une cave en compagnie des autres filles et rebaptisée Lilas. Mais contrairement aux autres filles, elle n’est pas prête à accepter son sort jusqu’à faner et dépérir…

L'avis de Linagalatée :

Colin Brown est comptable dans un cabinet d’avocats,  mais la plupart du temps il est Trèfle, et quand il est Trèfle, il vit sa vie parfaite avec sa famille parfaite. Depuis le décès de sa maman, Trèfle vit seul dans cette grande maison dont il a hérité, mais c’est à la cave qu’il vit sa vie parfaite avec ses fleurs.

Rose est la plus ancienne, déjà trois ans qu’elle vit là, à la cave, dans un cadre qu’il a aménagé spécialement pour elle, puis sont venues Iris, Violette et enfin Lilas.

Lilas est la dernière arrivée, elle ne s’habitue pas, elle continue à vouloir être appelée Summer, mais ce n’est pas possible, Rose, Iris et Violette tentent de lui expliquer. Ca va aller…

Pour ne pas devenir folle Summer fait profil bas, elle s’enfuira un jour, elle le sait, d’ailleurs elle s’est trouvée une alliée, elles vont tenter quelque chose.

Puis Violette est morte, et une autre Violette est arrivée, Trèfle règne sur ses fleurs, il impose la terreur, souffle le chaud et le froid, selon ses humeurs.

C’est Lilas maintenant qui rassure la nouvelle Violette, elle a vu de quoi Trèfle était capable. Summer est sortie du corps de Lilas pour l’aider à supporter la situation jour après jour.

Quel roman ! Quelle histoire ! Je n’ai pas pu poser ce thriller, tellement j’étais suspendue aux faits et gestes de Trèfle, un fou parmi les fous. J’ai tremblé du début à la fin pour ces fleurs qui ont à jamais perdu leur véritable identité, laminées par leur tortionnaire.

J’ai espéré jour après jour que les recherches pour retrouver Summer portent leurs fruits, mais chapitre après chapitre, je revenais près d’elles à la cave, espérant que Trèfle serait dans un bon jour, et ne les maltraiterait pas.

La plume est violente parfois  à la hauteur de la violence de Trèfle, les mots sont crus pour décrire ses agissements, parce qu’il n’y a pas de mots doux pour décrire la folie.

J’ai adoré ce roman, il m’a fait trembler de peur, de rage. Il m’a remplie d’espoir quand je sentais les recherches avancer, quand je voyais la ténacité de Lewis, le petit ami de Summer, soutenu par leurs parents. J’ai fermé les yeux, en murmurant « non, non, non » quand les scènes devenaient insoutenables.

Bref, je me suis complètement immergée dans cette histoire et cette ambiance, sous la plume de Natasha Preston dont c’était ma première lecture. La cave a déjà été traduit en un nombre incroyable de langues, et je me plais à penser que d’autres lecteurs ont eu le même ressenti que moi, à l’autre bout de la planète.

 

12 octobre 2017

The cruelty de Scott Bergstrom [Tome 1]

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Sortie VF le 1er février 2017 

Présentation de l’éditeur : chez Hachette Romans

Gwendolyn Bloom a à peine sept ans lorsque sa mère est assassinée sous ses yeux, et dix-sept lorsque son père disparaît brutalement, à la même date. Cette nouvelle épreuve s’accompagne d’une découverte accablante : son père n’est pas un diplomate, comme elle l’a toujours cru, mais un espion travaillant pour le FBI, dont les alliés semblent s’être retournés contre lui, après l’avoir accusé d’être passé à l’ennemi. Désespérée, Gwendolyn décide de partir seule à la recherche de son père qui, elle en est sûre, a été enlevé et reste vivant... Commence alors pour elle une longue traque dans les recoins les plus sombres et les plus dangereux d’Europe. Suivant les indices que son père lui a laissés, à Paris, Berlin puis Prague, Gwendolyn croise les pires spécimens de l’espèce humaine. Et surtout elle comprend très vite que, pour survivre à la cruauté de son un ennemi, il faut devenir plus cruel que lui. 

L'avis de Linagalatée :

Gwendolyn Bloom n’était certes pas préparée à l’aventure qu’allait devenir sa vie à l’aube de ses 18 ans. Dix ans jour pour jour après avoir perdu sa mère dans des conditions étranges, son père disparaît. A une telle date anniversaire ça ne peut pas être un hasard, c’est également ce que pensent ses alliés au sein du FBI. Gwendolyn apprend en même temps que, non seulement son père a disparu, mais qu’l était un espion travaillant pour le FBI, mais qu’en plus, ses soi-disant alliés pensent que c’est un traître. D’ailleurs, Gwendolyn trouve qu’ils mettent bien peu de bonne volonté pour tenter de le retrouver.

Courageusement du haut de ses 17 ans et avec l’aide de son meilleur ami, Terrance, elle, va tenter de remonter la piste de son père.

Longtemps interrogée par le FBI en tant que témoin, elle a pu glaner de précieuses pistes et informations pour pouvoir commencer ses recherches.

Son voisin, et ami de son père, Bela Atzmon, va sans le vouloir la mettre sur la première piste, un code livre que Terrance va réussir à décrypter, et qui va amener Gwen à une série de chiffres et à Paris, où elle va rencontrer une amie de Bela, qui va tenter de la former rapidement à la lutte au corps à corps.

Gwen vient de mettre le premier pas dans un engrenage, dont elle va très vite perdre le contrôle.

Un thriller young adult, je ne sais pas si la catégorie existe, mais ce roman mériterait qu’on l’invente pour lui.

On aimerait tous être une Gwendoline, pleine de courage, de ténacité, sans peur (enfin presque), ce personnage qu’elle représente, qui part à la recherche de son père dans les bas-fonds de Paris, Berlin et Prague.

De ces belles villes, elle ne visitera que les recoins les plus obscurs et les plus douteux, allant se frotter et côtoyer la faune underground.

Le personnage est très attachant, par son courage bien sûr, mais aussi par son inconscience. Une gamine de 17 ans, téméraire, sachant à peine se battre et encore moins manier les armes, à l’assaut de la pègre européenne.

Elle va bénéficier d’aide, son père a encore quelques amis, sur lesquels elle peut compter, mais jusqu’à quel point ?

Elle va devoir apprendre à être sans cœur, elle ne pourra s’en sortir que si elle apprend à ne plus ressentir aucune émotion, elle va être confrontée à des choix cruels, mais dont dépendront sa survie et sa quête.

Si son père a encore quelques amis, il compte également, malheureusement, beaucoup plus d’ennemis, qui, s’ils se laisseront berner par le minois enfantin de Gwen, une fois dupés, seront encore plus cruels.

Une aventure à rebondissements multiples, très agréable à lire, qui vous tiendra en haleine au fil des pages, et dont la fin tombe comme un couperet, ouvrant une porte sur la suite, qui je n’en doute pas, nous entrainera vers des aventures encore plus incroyables.

Cependant, je déconseille la lecture de ce roman à des mineurs de 15 ans, certaines scènes sont d’une violence certaine, mais il reste quand même dans la série young adulte.

J’attends la suite avec beaucoup d’impatience, j’ai hâte d’en savoir plus, et de lire les nouveaux déboires de Gwen pour parvenir à ses fins.

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