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Les chroniques d'Evenusia
thriller
10 mai 2018

Charade de Laurent Loison

charade

Parution le 3 Novembre 2016

Présentation de l’éditeur : chez Nouvelles Plumes

Un rythme effréné qui vous laissera le souffle court !

Il laisse derrière lui des cadavres de jeunes femmes atrocement torturées et de mystérieux messages. Ce cruel et terrifiant tueur en série est pourtant traqué par le meilleur flic du 36, le commissaire Florent Bargamont, et une brillante criminologue, Emmanuelle de Quezac.

L'avis de Linagalatée :

Daniel Cholle et Florent Bargamont sont comme chien et chat au sein de la brigade criminelle. C’est à qui aura les meilleurs résultats, et à ce petit jeu, c’est Florent qui gagne.

Emmanuelle de Quezac, est sortie première de sa promo de criminologie et a demandé à travailler avec Barga. Autant prévenir tout de suite elle est la nièce du Ministre de l’Intérieur, et Barga n’a pas trop eu le choix que d’accepter, mais la petite va bientôt déchanter, ce n’est pas parce qu’elle est mademoiselle « de », qu’il a l’intention de lui faire de cadeaux.

Mais toute l’équipe va tout de suite rentrer dans le vif du sujet. Les deux premières victimes sont trouvées et l’une d’entre elles a subi un véritable calvaire. Louise qui vient de perdre la vie, est laissée assise, le dos au mur, comme dans une mise en scène macabre.

Une course contre le temps démarre, avec le premier indice d’une charade.

Barga et Chollet sont sur le coup, et la guerre est à nouveau lancée !

Un récit d’un sadisme hors pair, le tueur fait preuve d’une imagination complètement hallucinante, qui va mettre les enquêteurs sur les rotules. Une chasse à l’homme de chaque instant, mais les indices inexistants vont vite ralentir leurs possibilités jusqu’au prochain meurtre, encore plus sadique et insoutenable que les précédents, et toujours cette mise en scène dans la position des corps.

Et pour compliquer encore plus les choses, le tueur change de modus operandi à chaque victime. Difficile pour un profileur pour dresser un quelconque profil.

Cholle, est un personnage jaloux, arrogant, d’une famille aisée, et très m’as-tu vu. Pas franchement désagréable, mais un peu puant d’orgueil.

Bargamont, quant à lui, sous des airs de gros ours grincheux, est un homme sensible, qui a beaucoup souffert. Il tente de surmonter ses vieux démons et ses failles, mais chaque enquête, plus sordide que la précédente, semble le plonger dans les affres de la folie, et ce Cholle qui lui casse les pieds.

Emmanuelle de Quezac, est une très belle jeune femme, intelligente et très douée pour la criminologie.

Elle va parvenir peu à peu à étonner Barga, par ses réflexions judicieuses, et par sa persévérance. Il prend l’habitude peu à peu, à lui faire confiance, à compter avec ses déductions.

Les meurtres continuent, les indices manquent, les éléments pour résoudre la charade s’entassent sans résultat, et la guerre entre Cholle et Bargamont s’intensifie.

Alors quelle team ? Cholle ou Barga ?

Un excellent thriller, soutenu, enlevé, sans temps mort. Quelques descriptions de sadisme, mais qui ne devraient pas heurter les fans du genre. Une charade qui va vous donner envie de vous arracher les cheveux.

Une charade se termine toujours pas « et mon tout est … », mais les étapes pour y parvenir peuvent être nombreuses, combien de victimes faudra-t-il pour trouver la solution, si solution il y a ?

Charade est un roman qui est paru il y a déjà quelques temps, mais j’avais très envie de lire « Cyanure », et les lecteurs conseillaient de commencer par Charade. Je vous dirai dans ma chronique de Cyanure, s’il est réellement nécessaire de lire Charade, ou si les deux romans sont complètement indépendants.

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2 mai 2018

Sequoias de Michel Moutot

Sequoias

Sortie VF le 5 Avril 2018

Présentation de l’éditeur :Editions du Seuil – Collection Roman FR.HC

Milieu du XIXe siècle. Les frères Fleming, trois chasseurs de baleines, natifs de l'île de Nantucket, répondent à l'appel de l'or venu de la lointaine Californie, à l'autre bout des États-Unis d'Amérique.

À bord du Freedom, le navire dont ils ont hérité à la mort de leur père, Mercator, Nicholas et Michael forment leur équipage et mettent les voiles. Au terme d'une odyssée de six mois, de New York à Valparaíso, en passant par le cap Horn, les voici en vue de la terre promise. Mais le petit village assoupi dans la baie de San Francisco est devenu une cité grouillante où quelques chanceux descendus de la Sierra les poches pleines de pépites jouent leur fortune dans les tripots, tandis que d'autres se préparent à tenter l'aventure sur leurs traces. C'est le choix que fera Michael, le cadet. Mercator, lui, comprend rapidement que, loin de se tapir seulement dans les montagnes, la fortune est en réalité sous ses pieds, quitte à abattre la forêt de séquoias géants marquant l'entrée de la Porte d'Or.

Dans ce monde nouveau au cœur du Nouveau Monde, voici le roman d'une fratrie de baleiniers héroïques devenus chercheurs d'or, prêts à tout pour assouvir leur soif de conquête et de fortune, jusqu'à une ultime aventure, en mer de Béring.

L'avis de Linagalatée :

Le père Flemming est un chasseur de baleines réputé, il a fait former son fils Mercator, l’ainé, par un autre baleiner, où il connaître la peur, l’agression. Mais Mercator n’est pas du genre à se plaindre, et d’ailleurs il parle très peu, uniquement pour dire l’essentiel.

Nicholas, le second fils Flemming, a lui aussi connu la chasse à la baleine, mais finalement assez peu, quand survient la mort de leur père.

Les trois fils héritent des 60 % du Freedom, les 40 %, leur père n’a pas eu le temps de les rembourser à ses prêteurs.

Donc quand Mercator et ses frères partent à l’aventure vers la terre promise de San Francisco, c’est en grand secret. Ils ont volé 40 % d’un bateau.

L’or les a attirés comme des milliers d’autres pauvres bougres sans le sou, qui triment du matin au soir sous un soleil de plomb et les pieds dans l’eau froide et salée pour ne trouver que quelques poussières d’or.

Certes, certains sont tombés sur des gros filons, mais tous n’ont pas eu cette chance, et c’est un véritable travail d’esclave pour un salaire de misère.

Les frères Flemming n’arrivent qu’à deux au port de San Francisco, Nicolas n’est plus, et un fossé de plus en plus grand s’est creusé entre Mercator et Michael, si bien que leur route se sépare.

Michael tente sa chance avec l’or, tandis que Mercator préfère s’attaquer au bois, tout est à construire dans cette ville en croissance vertigineuse.

C’est un magnifique roman scindé en deux périodes bien distinctes, l’avant et l’après San Francisco.

L’avant est dans la narration de la chasse aux baleines, le stockage de la graisse dans des tonneaux. L’auteur a su tellement bien nous raconter ces chasses qu’on peut les voir se dérouler sous nos yeux. Des hommes minuscules dans des petites baleinières, harpon à la main, le bras prêt à la détente. Ces énormes cétacés qui tentent de leur échapper en donnant des coups de queue à ces frêles embarcations, les hommes qui tombent parfois à la mer, et qui ne peuvent pas toujours être secourus. Il y a du Mobby Dick là-dedans.

L’après, c’est l’arrivée à San Francisco où tellement de bateaux sont accostés à un unique ponton, que les premiers arrivés sont déjà presque démantelés et gisent dans la boue. Ce bout du monde d’où il paraît impossible de repartir.

Mercator a visé juste en choisissant le bois, tout est à construire, des pontons supplémentaires, des habitations en bois, des bars. C’est un homme rude, dur à la peine, qui mène ses hommes comme s’ils étaient ses marins, trouvant toujours un arrangement, et évitant les conflits. Mais il n’est pas couard pour autant, il ne faut pas trop le chercher non plus, on le trouve s’il le faut !

Michael, était comptable dans une entreprise dans le port de Nantucket, le peu de profit qu’il tire de sa recherche d’or, n’est pas à la hauteur du travail qu’il fourni.

Mais San Francisco, ce ne sont pas que des chercheurs d’or, ce sont aussi des escrocs de toutes espèces, des ethnies différentes, se regroupant bien souvent entre eux. Des petits bouts de mondes différents dans une même ville.

Une épopée que l’histoire de ces trois frères baleiniers, partis chercher l’aventure au bout du monde, un roman magnifique relatant une histoire d’hommes.

Ne passez pas à côté c’est un petit bijou, on y parle également du début de la chasse aux indiens pour leur voler leur terres, enfin de tout ce qui a fait l’histoire des Etats-Unis, et dont je pourrais vous perler des heures entières.

25 avril 2018

Boréal de Sonja Delzongle

Boréal

Sortie VF le 8 mars 2018

Présentation de l’éditeur : Denoël – Collection : Sueurs froides

Janvier 2017, au Groenland. Là, dans le sol gelé, un oeil énorme, globuleux, fixe le ciel. On peut y lire une peur intense. C'est ainsi que huit scientifiques partis en mission de reconnaissance découvrent avec stupeur un boeuf musqué pris dans la glace. Puis un autre, et encore un autre. Autour d'eux, aussi loin que portent leurs lampes frontales, des centaines de cadavres sont prisonniers du permafrost devenu un immense cimetière. Pour comprendre l'origine de cette hécatombe, le chef de la mission fait appel à Luv Svendsen, spécialiste de ces phénomènes. Empêtrée dans une vie privée compliquée, et assez soulagée de pouvoir s'immerger dans le travail, Luv s'envole vers le Groenland. Ils sont maintenant neuf hommes et femmes, isolés dans la nuit polaire. Le lendemain a lieu la première disparition.

L'avis de Linagalatée :

Il est des coins reculés du monde, où en janvier, la nuit est permanente. C’est dans ce contexte qu’un groupe de sept scientifiques, détaché en mission, va faire une découverte stupéfiante. Là, sous la glace, un millier de bœufs musqués sont prisonniers, un cimetière glaciaire. Comment un si grand nombre d’animaux a-t-il pu se retrouver là, et mourir, purement et simplement.

Roger Fergusson, le responsable de la mission, fait appel à Luv Svendsen, sommité en la matière. Elle viendra, accompagnée de Niels Olsen, célèbre photographe, pour tenter de comprendre et d’expliquer, ce phénomène.

Le groupe comprend maintenant 9 personnes et un chien-loup. Manifestement, tous ne sont pas là pour les mêmes raisons, les caractères et les objectifs de chacun, commencent à poindre, et les premiers heurts apparaissent.

C’est une ambiance très spéciale, que cette nuit permanente, elle pousse les hommes dans leurs retranchements, et exacerbe les humeurs. On se rend compte qu’il faut un moral d’acier pour la supporter. L’absence de lumière du jour, rend fou, véritablement.

Ca, plus les différentes personnalités, plus les différents objectifs, au bout de 48 heures, les patiences et les susceptibilités sont mises à rude épreuve.

Mais déjà la première victime. Ils étaient 9, forcément la suspicion pointe sur chacun des 8 qui restent. Meurtre ou suicide, vengeance ou folie ?

Une sorte de huis-clos glacial dans lequel le lecteur doute de tout et de tous. Plusieurs auraient des mobiles, d’autres auraient pu devenir fous, bref vos doutes se porteront sur tous à un moment ou à autre de votre lecture.

Luv, la dernière arrivée à un lourd passif derrière elle, carriériste avant tout, elle a laissé sa vie personnelle entre parenthèses, ce qui forcément peut laisser place à quelques regrets.

Mathieu Desjours, s’est bien caché de révéler sa maladie psychiatrique, sinon, forcément, on ne l’aurait pas laissé intégrer la mission, dont il a choisi de faire sa thèse, il est là en observateur.

Dick Malte, en sait plus qu’il ne veut bien l’avouer, ses motivations ne sont peut-être pas aussi désintéressées qu’il y paraît.

Même Fergusson, semble jouer sur deux tableaux.

Tous, je vous dis, tous auraient des raisons.

C’est angoissant, addictif, ce roman vous fera passer une nuit blanche (jeu de mots ?!?!?!?!). Parce qu’avec la seconde victime, finalement ça ne fait qu’un suspect de moins.

J’ai beaucoup aimé cette ambiance de secrets, de manipulations, de non-dits, de peur également, à la frontière de la folie. On peut se demander qui sera le ou la suivante.

Mais ce roman est également un hommage à la Terre, avec pour message qu’il faut la préserver, la protéger, elle qui prend soin de nous au quotidien, il arrivera un jour où l’on aura des comptes à rendre.

On y trouve également des contes et légendes inuit, des histoires tristes, des légendaires du fond des temps, du monde des esprits et des chamman.

Une magnifique lecture à la frontière de la folie, là où tout n’est que glace et neige, où des vents peuvent souffler à plus de 200 km/h, rendant toute sortie impossible, voire suicidaire. A la frontière du supportable, de l’acceptable, de l’humain, de la morale.

19 avril 2018

On se reverra de Lisa Jewell

on se reverra

Sortie VF le 18 Avril 2018

Présentation de l’éditeur : chez Milady, collectin Milady Romans

Les souvenirs, c’est comme les cadavres : tôt ou tard, ils refont surface.

Qui est cet homme assis sur la plage en pleine tempête, sur le lieu d’un crime commis vingt ans plus tôt ? Il n’a pas de nom, pas de manteau, et a perdu la mémoire. Alice prend l’inconnu sous son aile et décide de l’héberger, sans savoir qu’il va bouleverser sa vie à jamais.

Au même moment, dans la banlieue de Londres, Lily attend en vain le retour de l’homme qu’elle vient d’épouser et dont la police tarde à signaler la disparition. Parviendra-t-elle à retrouver celui pour qui elle a tout abandonné ?

Un roman haletant au suspense maîtrisé.

L'avis de Linagalatée :

Alice Lake est mère de 3 enfants et mène une drôle de vie, pas vraiment bohème, mais pas non plus femme d’intérieur. Elle a quitté Londres pour s’installer au bord de la mer, à Ridinghouse Bay, et pour vivre elle loue un petit studio à l’extérieur de sa maison, et fait des petits objets ou tableaux avec de vieilles cartes routières ou maritimes. Elle vit également avec ses trois chiens, et le passage quasi quotidien de sa meilleure amie, Derry, qui tente toujours de lui remettre les pieds sur terre, car Alice a le chic pour se mettre dans des situations inextricables.

Quand elle remarque cet homme assis depuis des heures sur la plage, trempé jusqu’aux os, elle décide de l’héberger. Il ne se souvient de rien, ni de son nom, ni de comment il a échoué là, ni d’où il vient. Sa fille la plus jeune, Romaine, décide de l’appeler Franck.

Il sera donc Franck, à défaut de se rappeler d’un autre nom.

A quelques heures de là, tout près de Londres, vivent Carl et Lily Monrose, jeunes mariés. Ils sont rentrés de lune de miel une dizaine de jours plus tôt, mais ce soir pas de nouvelles de Carl. Tous les soirs il répète le même rituel, il quitte son travail, prend le train et rentre vite auprès de sa jeune épouse. Inquiète, elle a déjà prévenu la police, mais la disparition ne peut, pour un adulte, être constatée que vingt-quatre heures plus tard.

Alors Lily attend, en tentant d’appeler sur le portable de Carl, mais autant la veille au soir, ça sonnait, autant aujourd’hui elle est directement dirigée sur la messagerie.

Il lui est forcément arrivé quelque chose de grave, jamais son Carl, ne la laisserait ainsi sans nouvelles.

De son côté, Franck commence à se souvenir de quelques bribes de son histoire, mais ce ne sont que quelques flashs incohérents et désordonnés.

Quelle histoire ! Après quelques explications, ces situations pourraient très bien nous arriver à tous, que ce soit du côté d’Alice et Franck, ou de celui de Carl et Lily, l’auteure nous entraîne dans un dédale de souvenirs.

Ceux de Franck, mais aussi ceux de Lily. Elle est très jeune, 21 ans, alors que Carl en a plus de 40, et est originaire d’Ukraine. Elle ne connaît rien de la vie de Carl, avant elle. Elle lui connaît un seul ami, Russ. C’est vers lui qu’elle va se tourner pour trouver de l’aide.

Elle est courageuse cette jeune femme, elle vit dans une ville qu’elle ne connaît pas, avec un homme qu’elle ne connaît quasiment pas, et se retrouve seule du jour au lendemain. La police, après avoir fouillé la maison et retrouvé le passeport de Carl, lui fait des révélations qui vont la laisser anéantie. Mais, elle continue de chercher son mari, tente de suivre le peu de traces qu’elle trouve, elle n’abandonne pas.

Alice, tombe peu à peu sous le charme de Franck, mais ne peut rien envisager. Il ne sait pas s’il est marié ou non, mais il a quand même le pressentiment, d’avoir fait quelque chose de mal, peut être de grave.

Elle est très courageuse, un peu inconsciente, et prend parfois des décisions sur un coup de tête, au grand dam de ses enfants et de Derry. Elle est tenace, elle va réellement épauler un Franck, fragilisé et inquiet. Elle va aller avec lui au bout de ses recherches, de ses angoisses, de ses frayeurs.

L’auteure aurait pu choisir la facilité, avec ce sujet. Avec d’une part un homme amnésique, et d’autre part un disparu, elle aurait pu en faire un seul et unique personnage, mais non, la réalité est beaucoup plus complexe, beaucoup plus travaillée. Les explications viennent petit à petit, nous donnant parfois l’impression de savoir, d’avoir deviné. Mais ne vous y fiez pas, l’auteure vous mènera par le bout du nez, vous noiera dans ses explications et vous donnera du fil à retordre.

Vous serez plongé au cœur de ce drame. Vous n’aurez de cesse de vouloir connaître la fin, mais il vous faudra toute la patience du monde. On ne retrouve pas la mémoire comme ça, d’un claquement de doigts, et dans cette histoire c’est le lecteur qui souffre le plus.

Un excellent roman avec une belle plume et des personnages très attachants. A lire absolument.

17 avril 2018

L'appel du néant de Maxime Chattam

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Sortie VF le 8 novembre 2017

Présentation de l’éditeur : chez Albin Michel

Tueur en série... Traque infernale. Médecine légale. Services secrets. ... Terrorisme. La victoire du Mal est-elle inéluctable ? Ce thriller va détruire vos nuits et hanter vos jours.

L'avis de Linagalatée :

Ludivine Vancker, est inspecteur à la section de Recherche de la Gendarmerie de Paris. Lorsque son équipier Guilhem l’appelle sur une scène de crie très particulière, elle a une impression de déjà vu mais surtout de mise en scène. Elle ne se trompait pas. Des mises en scène identiques, il y en a eu d’autres, dont certaines classées en suicides, mais surtout il y aura d’autres morts. Aidée de l’inspecteur Segnon qui fait également partie de son équipe, et de Marc Tallec de la DGSI, Ludivine va devoir passer la main à ce dernier. Elle et son équipe pourront continuer à enquêter sur cette affaire, mais la direction de l’enquête sera confiée à Marc.

De filatures en reconstitutions, l’enquête va prendre un nouveau tournant, et se diriger vers une piste inattendue, et il faudra encore beaucoup de déductions et de recherches pour enfin démêler ce sac de nœuds ; règlement de compte, drogue, serial killer, toutes les possibilités vont être décortiquées et analysées.

Ce roman vient après La conjuration primitive et La patience du diable, mais peut parfaitement se lire en one shot. Je n’ai pas lu les deux autres, et cela n’a en rien gêné ma compréhension.

Parallèlement, on suit l’histoire de Djinn, né à Beyrouth. L’auteur nous explique son parcours,, sa vie, ses priorités, mais malheureusement, toutes ces explications, ont complètement nuit à ma lecture. Je n’ai évidemment pas du tout aimé le personnage, et l’histoire de sa vie, m’a laissée complètement indifférente, je ne trouve pas d’excuses aux monstres et leur parcours m’importe peu, en tous cas un parcours aussi détaillé.

Le reste du roman, en revanche, eh bien c’est du Maxime Chattam, dans la plume, dans la forme. Très agréable à lire, plein de rebondissements, mais malgré tout, compliqué à suivre, je me suis complètement perdue (oui, une fois de plus) dans tous ces services de la police, j’aurais aimé moins d’explications parfois.

L’auteur s’est énormément documenté et informé auprès de ces services, pour nous restituer un récit le plus fidèle possible, mais du coup, j’ai eu l’impression parfois de lire un organigramme des différents services !

Autre petite chose qui m’a gênée, j’ai eu l’impression que l’auteur cherchait à « faire dans le politiquement correct » afin de ne pas heurter la sensibilité de ses lecteurs, et du coup j’ai trouvé certains arguments peu convaincants.

Un monstre est un monstre ! On a beau lui donner le nom ou le titre que l’on veut, on ne changera pas sa nature. Les raisons qui l’ont forgé n’ont pas d’importance, à mes yeux en tout cas, aucune excuse ne me paraitra valable, pour excuser ses agissements.

Je peux vous donner l’impression de ne pas avoir aimé ce roman, mais c’est faux, j’appuie sur ce qui m’a réellement dérangée.

Si vous faites abstraction de la vie de Djinn, et des relations entre services, dont les noms abrégés renvoient sans cesse à la fin des chapitres, vous passerez un bon moment de lecture de ce roman palpitant et bien mené.

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13 avril 2018

Selfies de Jussi Adler Olsen

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Sortie VF le 29 mars 2017

Présentation de l’éditeur : chez Albin Michel

Elles touchent les aides sociales et ne rêvent que d'une chose : devenir des stars de reality-show. Sans imaginer un instant qu'elles sont la cible d'une personne gravement déséquilibrée dont le but est de les éliminer une par une. L'inimitable trio formé par le cynique inspecteur Carl Morck et ses fidèles assistants Assad et Rose doit réagir vite s'il ne veut pas voir le Département V, accusé de ne pas être assez rentable, mettre la clé sous la porte. Mais Rose, plus que jamais indispensable, sombre dans la folie, assaillie par les fantômes de son passé...

L'avis de Linagalatée :

Birgit Zimmerman et sa fille Denise dépendent de sa mère pour vivre, d’elle et de l’aide sociale à laquelle Denise à recours régulièrement. Mais un jour grand-mère Rigmor Zimmerman refuse de payer, Denise a dépassé les bornes en lui disant « d’aller se faire foutre ». On retrouvera son corps sans vie dans un bosquet du parc voisin, même parc et mêmes circonstances qu’un autre meurtre survenu quelques années plus tôt, celui de Stéphanie Gundersen.

Michelle vit avec son petit ami Patrick, elle aussi vit de l’aide sociale, et a omis de déclarer qu’elle ne vivait plus seule, grave erreur !

Jazmine, attend son tour pour son rendez-vous avec sa conseillère. C’est dans cette salle d’attente que Denise, Michelle et Jasmine vont se rencontrer. Qui se ressemble s’assemble, dit-on !

Anne-Line Svendsen, est leur assistante sociale, et elle ne supporte plus l’oisiveté de ces jeunes filles écervelées, à tel point qu’elle rêve de leur mort, enfin, non, plutôt, elle rêve de leur donner la mort !

Rose, va de plus en plus mal, elle perd la mémoire, se renferme de plus en plus, n’arrive plus à accomplir correctement son travail au sein de l’équipe du Département V, et après un premier internement, elle se réfugie de plus en plus souvent dans le personnage de ses sœurs. Carl, Assad et Gordon, sont très inquiets. La goutte d’eau qui semblerait avoir fait basculer Rose, est un rapport que Carl exige maintenant, après l’avoir demandé à de nombreuses reprises.

Certains lecteurs ont été un peu désorientés par cet opus qui est un peu différent des autres enquêtes du Département V que l’on a pu lire jusqu’à maintenant. Je les rejoins dans cet avis et ai également moins aimé cette lecture.

Le fait de suivre plusieurs enquêtes parallèles m’a paru un peu brouillon, sans pour autant être ni désagréable ni pesant à lire. On suit l’évolution de la folie de Anne-Line Svendsen, et la frivolité de Jazmine, Denise et Michelle.

Une grande part du roman est consacrée à Rose, qui a dangereusement sombré dans la folie. Internée volontaire, on perd définitivement sa trace quand elle décide de quitter l’hôpital sans prévenir personne. On découvre des facettes de son personnage que l’on avait pu entrevoir dans les précédents romans, poussées à son paroxysme. C’est un personnage auquel on s’est attachés au fil du temps, et forcément son sort ne peut nous laisser indifférents, ni nous, lecteurs, ni les membres de l’équipe dont elle fait partie.

Les personnages de Jasmine, Denise et Michelle, sont très caricaturaux, trois jeunes femmes irresponsables, attirées par l’argent facile et dénuées de bon sens.

Anne-Line, quant à elle, est un personnage d’une froideur à faire peur, calculatrice et manipulatrice, elle n’aura de cesse d’assouvir les actes que sa folie lui dicte.

Une nouvelle enquête du Département V, qui déçoit un peu, parce que différente de ce que l’on a pu lire jusqu’à présent, moins aboutie, à mon sens, mais qui reste malgré tout une lecture agréable et pleine de rebondissements

30 mars 2018

Jeux de mains de Yves Laurent (Yves Vandeberg et Laurent Vranjes)

jeux de mains

Sortie VF le 10 Avril 2017

Présentation de l’éditeur : chez Esfera

Ce coup-ci n'était qu'un "essai" afin de m'assurer que je n'avais pas tout à fait perdu la main, mais, pour ma prochaine victime, je lui réserve une véritable petite œuvre d'art. Mon vieux Corduno, il va falloir te préparer à en baver grave. » Après deux années d'interruption, le tueur en série qui donnait des cauchemars au célèbre Inspecteur Principal David Corduno et à son équipe, décide de refaire surface afin de poursuivre sa danse macabrement perverse. Le point commun de la sixième victime avec les précédentes ? Une nouvelle phalange emportée, mais à la main gauche, cette fois. Le sang-froid de Corduno va être mis à rude épreuve au cours de cette enquête bruxelloise ponctuée de traits d'humour et de bains de sang. Mais pourquoi le meurtrier semble-t-il si bien connaître son traqueur ?

L'avis de Linagalatée :

Un tueur en série qui perpétue cinq meurtres et qui s’arrête, ce n’est franchement pas habituel. Aucune piste, aucun indice n’a permis à David Corduno, super as de la criminelle, de trouver et d’arrêter le coupable de ces crimes horribles.

Il en a encore de terribles cauchemars quand, deux ans après le dernier meurtre, la série reprend. Deux solutions : soit le meurtrier a été en prison pendant ce laps de temps et vient juste de ressortir, soit il est parvenu à se maîtriser pendant deux ans.

Corduno penche pour la première solution. Aidé de Michel Meerpoel, son adjoint et meilleur ami, et de son équipe, Alexandra, Pascal et Fabien, il va se lancer dans des recherches hypothétiques.

La victime porte toutes les signatures abominables de ce fou : les sévices, la violence, les mutilations, toujours plus acharné sur ses victimes, et surtout un petit mot pour Corduno, qui le nargue, et qui compte les morts. Toujours pas d’indice, toujours pas de piste. Corduno pense que le tueur s’arrêtera à dix puisqu’il les compte sur les doigts des mains, mais aucune certitude.

Dix, car la première victime trois ans auparavant avait été amputée du pouce droit, la suivante de l’index, la troisième du majeur, etc… et avec le sixième cadavre, le tueur a attaqué l’autre main et laissé le message suivant :

« Alors Dave, tu penses toujours à moi ?

Tu arrives à dormir la nuit ?

Prêt à reprendre la partie où on l’a abandonnée ?

Et de 6 ! »

Jeux de mains était le titre parfait pour ce roman presque parfait !

Premier essai d’une écriture à quatre mains, essai réussi, Messieurs Yves Vandeberg et Laurent Vranjes.

David Corduno, est un véritable pitbull croisé avec un ours, pitbull parce qu’il ne lâche jamais l’affaire, ours dans le sens gros nounours. Il a des valeurs morales qui font de lui, un homme très attachant. Profondément gentil. Il a enfin rencontré l’amour sur le tard, et est une véritable crème avec sa compagne.

Il considère Michel, son meilleur ami et adjoint, comme son frère, et veille sur son équipe comme une poule veillerait sur ses poussins.

Son équipe a un grand respect pour lui, et ne rechigne jamais devant les heures imposées, nécessaires à la résolution rapide des enquêtes, et celle-ci particulièrement. Ils ont confiance en lui et en son jugement.

L’enquête piétine mais ce n’est pas par manque d’investissement, tous sont à 200 %, mais les victimes s’enchainent.

On assiste aux autopsies, les détails peuvent parfois heurter les âmes plus sensibles, mais globalement elles sont nécessaires pour bien cerner la psychologie du tueur, parce que malheureusement elles ne dévoilent pas le mobile, uniquement les faits.

L’enquête monte crescendo, et avec elle, l’angoisse du nombre de victimes qui se rapproche inexorablement de 10, mais rien ne dit que le tueur s’arrêtera là, il pourrait tout à fait attaquer les orteils !

Pour ma part, un excellent thriller qui vous tiendra en haleine du début à la fin. J’ai trouvé très original que l’histoire ne commence qu’avec la seconde vague de meurtres et cette coupure de deux ans.

Petit détail qui prouve, s’il en fallait, que les auteurs ont soigné les détails jusqu’au bout : l’affaire se déroulant en Belgique, quelques expressions nous sont inconnues, et sont recensées dans un petit dictionnaire à la fin du roman.

Un tout petit bémol, à la fin, mais je ne vous en dis pas plus, vous me direz en commentaire, si vous avez eu le même ressenti que moi.

Vivement un tome 2, je ne suis pas prête de me lasser de cette écriture à quatre mains, qu’elle nous raconte encore des histoires de vilains.

27 mars 2018

Derrière les portes de B.A. Paris

Derrière les portes BA PARIS

Sortie VF le 3 Janvier 2018

Présentation de l'éditeur : chez Le Livre de Poche 

Jack et Grace ont tout pour eux. Le charme, l’amour, l’aisance financière, une superbe maison. Lui, avocat brillant, elle, maîtresse de maison idéale. Le bonheur. Du moins, en apparence. Pourquoi ne voit-on jamais Grace sans son mari ?

Nous avons tous dans notre entourage un couple comme celui qu’ils forment, le genre de duo qui fait rêver. Et pourtant, parfois, un mariage parfait cache un mensonge parfait.

Et vous, connaissez-vous vraiment vos amis ?

L'avis de Linagalatée :

La vie n’est pas facile pour Grace. Elle travaille chez Harrod’s et son métier d’acheteuse de fruits, l’expédie souvent à l’autre bout du monde. Effectivement on pourrait rêver pire, mais Grace assume la charge de sa petite sœur Millie, de dix-sept ans de moins qu’elle, et qui est placée en école spécialisée, elle est trisomique. Grace a trente-quatre ans, et n’a jamais vraiment fait sa vie, ses parents de voulaient pas de Millie, et du fait de son handicap, ne s’en occupent pas du tout.

Mais un jour qu’elle est en compagnie de Millie au parc, un dimanche, elle va faire la rencontre de Jack, un peu plus âgé qu’elle, brillant avocat. Et Jack aime ce qu’il voit en Grace, son dévouement pour Millie, son sens des responsabilités, sa beauté aussi et son dévouement.

Très vite Jack va lui demander sa main, et Grace accepte, complètement sous le charme de cet homme, qui lui a promis de prendre Millie avec eux, chez eux, dès ses dix-huit ans, c’est-à-dire dans un an.

On ne pourrait rêver meilleur mari, attentionné, charmeur, toujours élégant.

On ne pourrait rêver meilleure épouse, attentionnée, charmante, élégante, douée pour la cuisine, dévouée à son mari et à sa sœur.

Les parents de Grace et Millie partiront vivre leur retraite en Nouvelle-Zélande, juste après le mariage.

Millie est demoiselle d’honneur, mais alors qu’elle est au bras de Jack, elle tombe dans les escaliers de la Mairie, et se casse la jambe. Elle est conduite à l’hôpital et Grace va devoir choisir entre se marier ou reporter la noce. Mais Jack a l’air tellement contrarié, ça voudra dire attendre avant de vivre ensemble, partir en voyage de noces, vraiment ce serait trop bête de ne pas continuer la fête comme prévu.

Dès leur départ pour la Thaïlande, Grace va entre apercevoir le véritable visage de Jack, Après, elle fera plus que l’entre apercevoir, elle va se prendre la réalité en pleine face, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle ne s’attendait pas du tout à ça.

En apparence un couple que tout le monde rêverait de former, … ou pas !

Waow quelle claque magistrale. J’ai entendu tellement d’éloges sur ce roman, que je n’ai pas vu passer il y a un an, quand il est sorti en grand format, qu’il fallait absolument que je le lise, sans même savoir quel en était le sujet.

Je ne l’ai pas lu, le l’ai dévoré jusque tard dans la nuit.

La première chose que l’on pense est qu’un homme tel que Jack, n’existe pas dans la vraie vie. Si, si, ça existe, et c’est bien ce qui est terrible.

L’homme qui prévoie tout, anticipe tout, que rien ne prend au dépourvu, le mec qui a un self-control de malade ! Il est exactement l’image de l’homme parfait que l’on se représente, mais il ne faut pas gratter sous la surface dessous se cache un monstre qui n’a aucun état d’âme et qui est prêt à tout pour arriver à ses fins.

Grace, elle, est également la femme parfaite. Toujours jolie, complètement dévouée à son mari et à sa sœur, excellente cuisinière, maitresse de maison hors-pair. Ah, elle ne l’avait pas vu venir, Jack, !

On pourrait penser, que nous, on ne se serait pas laissées tomber dans ce piège. Qu’on a assez de caractère pour échapper à ça ! Détrompez-vous, on aurait certainement succombé pareil, quand on n’est pas méchant de nature, on a parfois du mal à penser que les autres puissent l’être.

Jack est méchant, très méchant, horriblement méchant, mais méchant comment ?

Un roman d’une force incroyable, d’une cruauté sans nom, d’une grande tendresse également entre Millie et Grace. Il faut absolument que vous le lisiez. Ne prévoyez pas de dormir tout de suite après, il va vous falloir encaisser le choc

23 mars 2018

Coupable de Jacques-Olivier Bosco

coupable

Sortie VF le 22 février 2018

Présentation de l’éditeur : chez Robert Laffont – Collection La Bête Noire 

Internée à l'adolescence parce qu'elle souffrait de troubles psychologiques, Lise s'est liée à des filles avec qui elle a tout partagé, des " monstres " comme elle. Et elle a rencontré son double.

Des années plus tard, Lise est lieutenante à la brigade criminelle de Paris. Quand elle est amenée à enquêter sur la mort de l'un de ses proches, le passé trouble de sa famille réapparaît. Et les secrets de son enfance refont surface. Que s'est-il réellement passé lorsqu'elle avait treize ans, dans cette ferme aux murs recouverts de sang ?

Et pourquoi est-elle revenue, celle qu'elle appelait sa " jumelle ", son double maléfique ?

L'avis de Linagalatée :

Lise Lartéguy continue sa course folle :  la bête qui rôde en elle, ne lui laisse aucun répit. Elle applique la Méthode que lui a apprise son père, et elle s’en sort, protégée par son parrain Pierre Boifeuras.

Elle est toujours à la BRB dirigée par Boifeuras, mais celui-ci commence à avoir des ambitions politiques, et son poste est brigué par des collègues, qui le poussent au départ. Mais il a promis à Paul Lartéguy, son meilleur ami, de toujours veiller sur Lise, de ne jamais l’abandonner à ses démons.

Lise et ses collègues viennent d’être mises sur une nouvelle affaire qui les touche de très près.

Mais Lise est toujours sur un siège éjectable, quelqu’un veut sa peau !

Parallèlement, on revit les enquêtes du binôme Paul Lartéguy et Pierre Boifeuras, au travers de l’enfance de Lise.

On retrouve Lise Lartéguy, et enfin on en apprend beaucoup sur elle et son passé, les conditions de sa naissance, ses relations avec sa mère, avec son père, ses parents entre eux, et l’arrivée du petit frère.

Je n’avais pas aimé le précédent tome Brutale, parce que justement, il me manquait toutes ces explications pour comprendre le personnage de Lise, et la justification de ses actes.

J’avais trouvé que c’était violent pour être violent, mais là enfin, on comprend tout ce par quoi elle est passée, pour devenir cette personne.

J’ai adoré cette seconde enquête, tout y trouve sa place, sa cohérence sa justification. Les passages entre passé et présent apportent la lumière nécessaire pour comprendre également qui étaient, et le binôme parfait que faisaient son père et son parrain. Avide de justice, le père de Lise ne pouvait que lui enseigner cette Méthode pour les protéger de sa violence.

Un excellent roman, une enquête bien menée, des explications qui vont nous rendre Lise plus humaine, faisant disparaître le côté robot du premier tome.

Une excellente surprise, j’ai hâte de lire la suite.

22 mars 2018

Qui ment ? de Karen M. McManus

qui ment

Sortie le 22 mars 2018

Présentation de l’éditeur :Nathan Collection Grand Format DI 

Dans un lycée américain, cinq adolescents sont collés : Bronwyn (l'élève parfaite), Addy (la fille populaire), Nate (le délinquant), Cooper (la star du baseball) et Simon (le gossip boy du lycée). Mais Simon ne ressortira jamais vivant de cette heure de colle... Et les enquêteurs en sont vite sûrs, sa mort n'est pas accidentelle. Dès lors qu'un article écrit par Simon contenant des révélations sur chacun d'eux est découvert, Bronwyn, Addy, Nate et Cooper deviennent les principaux suspects du meurtre.

Ce qui est sûr, c'est qu'ils ont tous quelque chose à cacher...

L'avis de Linagalatée :

Simon Kelleher tient une publication au lycée de Bayview. Enfin, une publication, d’aucun qualifierait de torchon ou de presse à scandale. Simon adore, et tout ce qu’il publie est vrai, donc inutile de vous dire que certaines de ses publications ont fait l’effet d’une petite bombe.

On peut dire qu’il a beaucoup d’ennemis, mais s’il y a une chose dont il se fiche bien, c’est de plaire aux autres, enfin, c’est ce qu’on croit quand on le voit.

Cet après-midi, il est collé, et pour lui comme pour trois autres élèves, c’est une première, et un coup monté. 

Si Nate est coutumier du fait, ce n’est pas le cas de Bronwyn, Addy et Cooper. Ils sont 5 collés par Monsieur Avery. Il a découvert des portables dans leur sac de cours, ce qui est rigoureusement interdit, et même si tous crient au complot, Monsieur Avery n’en a cure. Collés !

Un simple accrochage sur le parking et les voilà tous les 6 à la fenêtre, puis 5. Simon est allé boire un verre d’eau, et le voilà au sol, étouffant, s’étouffant. Le 911 est prévenu et malgré leur arrivée très rapide, Simon meurt !

Simon, allergique à l’arachide, semble y avoir succombé. Personne n’est entré dans la salle, le meurtrier est forcément l’un d’entre eux.

Leur vie va devenir un enfer. Soupçonnés les uns après les autre, sauf Monsieur Avery. Mais la police n’a pas l’ombre d’un indice, alors elle va à la pêche !

Même si le sujet a déjà été traité à de nombreuses reprises, Karen M. Mc Manus, parvient à le réinventer.

C’est franchement angoissant, l’un des élèves est forcément coupable, mais aucun d’entre eux ne parvient à soupçonner les trois autres. Cet événement va même plutôt créer des liens qui n’existaient pas auparavant. Vous allez tous les croire coupables, à un moment ou à un autre. Mais quelques pages plus loin, vous allez penser le contraire.

Ils auraient tous des raisons d’avoir tué Simon, vraiment, mais en même temps, ils n’ont pas l’air d’être capables de le faire.

Bronwyn, la super bonne élève, gentille, empathique, qui ne paraît avoir aucun secret, et ne semble capable de la moindre bétise.

Addy, la douce, amoureuse de son Jake, ne voyant et ne jurant que par lui. Un petit couple mignon comme tout et complètement fou l’un de l’autre.

Cooper, le joueur de baseball, chouchou de tous, particulièrement doué, et déjà démarché par les plus grandes écoles. Sa vie est un lac limpide.

Nate, c’est autre chose, rebelle, vivant dans une famille complètement éclatée, il se débrouille tout seul. Déjà fiché pour vente de drogue, ses agissements ne sont un secret pour personne, Simon n’aurait rien pu révéler qui lui aurait fait du tort.

Et pourtant quelqu’un a bien eu une raison de faire taire définitivement Simon.

Se sentant pris au piège, les 4 potentiels meurtriers vont tenter de résoudre cette affaire, jusqu’au jour où le couperet tombe, ils ne sont plus que trois. L’un d’entre eux a été accusé !

A votre avis ?

Un thriller jeunesse, très bien mené, addictif, qui traite des petits secrets que nous aurions tous pu avoir, et qui nous auraient bien pourri la vie, si nous avions eu un Simon pour les dénoncer, au vu et au su de tout le monde. Nous aussi on aurait peut-être eu envie de le tuer, non ?

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