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Les chroniques d'Evenusia
thriller
7 octobre 2017

Salamanca de Alexis Arend

Salamanca

Sortie VF le 29 août 2017

Présentation de l’éditeur :

Une ancienne route abandonnée, au cœur d’une inquiétante forêt... Le seul murmure du vent pour rompre le silence et la solitude la plus absolue… Une ville à la consonance étrange, perdue au milieu de nulle part… Que feriez-vous si vous n’aviez aucun souvenir de la façon dont vous avez atterri en un tel endroit ? Que feriez-vous si le seul choix qui se présentait à vous était de vous rendre dans cette petite ville isolée ? Que feriez-vous si vous découvriez ce que cache réellement cette ville ? Ce qui s’y dissimule dans l’ombre ? Seriez-vous alors capable de résister au déferlement de folie et de terreur ? Et surtout, seriez-vous capable de faire face à l’effroyable vérité ? Quels que soient les choix que vous serez amené à faire, prenez bien garde à ce qu’aucun d’entre eux ne vous mène à SALAMANCA… 

L'avis de Linagalatée :

Andrew Leyton est un acteur un peu en perte de vitesse. Si ça se trouve, il était en route pour Minneapolis, il a rendez-vous pour un rôle. Sauf qu’un pneu de sa voiture a éclaté en le propulsant contre une souche d’arbre, il s’est certainement fait un traumatisme crânien, parce que pour l’instant, il ne se souvient absolument plus de rien ! Enfin, si, il se souvient de certaines choses, on est le 9 novembre, il sait qui il est. Ah non on ne peut pas être le 9 novembre, il n’aurait pas pu faire 2000 kilomètres depuis ce matin seulement ! Non, il devait se tromper, il avait du partir le 8 ! Quoi qu’il en soit, pas une voiture n’est passée depuis qu’il est revenu à lui, il ne lui reste plus qu’à continuer à pied jusqu’à trouver un village avec un garage ou simplement une dépanneuse pour sortir la voiture du fossé. Enfin un panneau Minneapolis 55 miles, Salamanca 4 miles, ce sera Salamanca dans un premier temps, faute de mieux.

Tessa Riggs est une heureuse femme au foyer, Elle vient de donner naissance à sa petite Emma, son premier enfant, et savoure pleinement ces moments où elle s’émerveille de tout. Pourquoi se réveille t’elle trempée, en chemise de nuit, pieds nus dans ce champs, au bord de cette nationale ? Ca, elle ne s’en souvient pas ! Il fait nuit, elle a peur et est pétrie de froid. Pas une voiture ne passe et elle va donc se résoudre à continuer à pied jusqu’à trouver une maison, un village, quelqu’un qui pourra l’héberger pour la nuit. Elle n’a ni papiers ni argent. Elle parvient à un panneau routier Minneapolis 55 miles, Salamanca 4 miles, ce sera Salamanca, elle a les pieds en sang, et pourrait difficilement aller plus loin.

Stanley Sanders est le patron du River Dance, le petit restaurant de Salamanca. C’est là que se retrouvent Andrew et Tessa, Christopher et son épouse, Eleanor Mallory, eux aussi ont fini la route à pied après s’être réveillés dans un bus complètement vide au bord de la nationale, eux non plus ne savent pas comment ils ont atterri là, mais au moins ils sont ensemble.

Un terrible orage a endommagé les lignes téléphoniques et il faut attendre que la compagnie vienne les remettre en état.

J’ai commencé ce roman en n’ayant aucune idée d’où il allait me mener. La quatrième de couv a l’air très énigmatique, on sent qu’il va se passer des choses, peut-être même bizarres, mais on ne sait pas trop où on va.

On est en rase campagne, les habitants de Salamanca ont un parler et des manières pour le moins rustiques et pas forcément super accueillants ! Mais bon, une bonne nuit à l’unique hôtel de Salamanca et chacun pourra reprendre sa vie et connaître la vérité sur son arrivée dans cette petite ville.

Sauf que la nuit n’est pas très bonne, il y a des bruits bizarres dans ce vieil hôtel, des souffles, des grincements, des soupirs !

Alexis Arend, auteur de Josh, que j’avais adoré, m’a complètement bluffée avec cette histoire. J’ai dévoré les pages les unes après les autres, pour connaître la suite. Oui, il se passe plein de choses, la tension monte crescendo, on va faire la connaissance d’autres personnages, tous plus énigmatiques les uns que les autres, plus ou moins dangereux, plus ou moins honnêtes, mais où est la vérité exactement ? Bien malin qui saurait le dire.

J’ai adoré cette lecture, dans un registre différent de Josh, mais vraiment, Alexis Arend a l’art et la manière de vous balader comme il le veut, et franchement des balades comme celles-ci, je veux bien en faire encore quelques-unes avec lui.

Ne passez surtout pas à côté de cet auteur, il va vous faire vivre des émotions de fou !

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17 septembre 2017

Ce soir je vais tuer l’assassin de mon fils de Jacques Expert

jacques expert

Sortie VF le 18 mai 2011

Présentation de l’éditeur : chez Le Livre de Poche

Quand son fils meurt, renversé par un chauffard qui a pris la fuite, Antonio Rodriguez jure à sa femme qu'il le vengera. Tandis que l'enquête piétine, il finit par découvrir le meurtrier, un cadre supérieur de sa propre entreprise dont l'attitude lui paraît très suspecte. Pourtant, un jour, les gendarmes l'informent qu'ils viennent d'arrêter le coupable. Les preuves sont formelles, l'homme est passé aux aveux. Mais ce n'est pas le même individu. Dans ce roman à quatre voix – Antonio et sa femme, Sylvia, l'assassin et son épouse –, se noue un ballet macabre, autour du thème de l’autodéfense : qui Antonio Rodriguez va-t-il tuer ce soir ?

L'avis de Linagalatée :

Antonio Rodriguez et Jean-Pierre Boulard travaillent tous deux chez Gaboriaud SA, ils ne se connaissent pas, et pour cause, l’un est le bras droit du boss, l’autre est cariste. Mais ils vont faire connaissance, l’un a tué le fils de l’autre.

Victor fait du vélo sur le bord de la route, Jean-Pierre rentre du travail, il est pressé, il a bu quatre pastis avec les potes, et sa femme ne tolère pas qu’il rentre après vingt heures, sinon il mange froid. Jean-Pierre a vu Victor, il roule bien à droite, pas de problème, il va le doubler. Mais son téléphone sonne sur le siège passager, un bref coup d’œil pour savoir qui appelle, et Victor a fait un écart et a percuté sa voiture. Ca c’est la version de Jean-Pierre, à laquelle il va s’accrocher jusqu’au bout, mais personne ne le saura, car quand il voit Victor dans le fossé, la tête en sang, il s’enfuit. Quatre pastis c’est trop, il le sait, et de toute façon, ce gosse n’avait rien à faire là, quand on est de bons parents, à vingt heures, les enfants ne trainent pas dehors !

Antonio cherchera son fils toute la nuit, et c’est la police qui le trouvera au petit matin, si le chauffard ne s’était pas enfui, l’enfant aurait peut-être pu être sauvé. Dans l’esprit de tous, il devient l’assassin, le meurtrier. Aux yeux d’Antonio et de son épouse, il devient l’homme à abattre.

C’est un sujet très délicat que le délit de fuite, et un sujet tabou que l’alcool au volant. Ni l’un, ni l’autre ne sont pardonnables quand il y a une victime. Le chauffard pense que de toute façon, se dénoncer ne rendra pas la vie à la victime, et que sa vie serait foutue, et la famille de la victime sait que sa vie est foutue, et que même si ça ne leur rend pas l’être qu’ils ont perdu, ils ont besoin que le coupable paye.

Deux points de vue forcément diamétralement opposés.

On rentre tout de suite dans la psychologie des personnages, comme dans l’urgence.

Jeen-Pierre Boulard est, ce que l’on pourrait appeler familièrement, « une tête de con », Antonio Rodriguez est un bon ouvrier, un bon mari et un bon père, le choix de celui auquel on va s’attacher est vite fait.

La souffrance de ce père est telle, que l’on se demande s’il va la dépasser un jour. Sa femme, Silvia, elle, se réfugie dans les somnifères, trop de cauchemars la torturent. Elle arrache une promesse à Antonio, il tuera l’assassin de leur fils, sinon leur vie ne pourra plus jamais être comme avant.

Un autre personnage très important est celui de Christine Boulard, l’épouse du meurtrier.

L’enquête piétine, la police n’a que très peu d’indices, mais Antonio ne lâche rien, il cherche l’assassin de son fils, et il l’a trouvé : il s’agit de Jean-Pierre Boulard. Son attitude étrange, toujours à l’épier derrière la vitre de son bureau, et puis il prend cette route, Antonio l’a suivi, et à l’endroit de l’impact, Jean-Pierre ralentit toujours, comme s’il savait ce qui c’était passé là. Et dernier point il a une voiture verte, verte comme les traces de peinture retrouvées sur le petit vélo rouge de Victor.

Christine sait également, Jean-Pierre lui ment, il l’a déjà trompée, alors elle le surveille. Ce soir-là, il lui a dit qu’il était en retard parce qu’il avait crevé, mais elle avait vérifié, pas de pneu crevé dans le coffre, et elle avait remarqué un protège lampe fêlé et des rayures rouges à l’avant droit de la voiture. Elle ne dit rien, d’ailleurs elle n’a pas tout de suite fait le rapprochement avec l’accident de ce gamin. Elle garde ça pour plus tard, quand elle en aura besoin pour faire pression sur son mari, qui maintenant elle le sait, est un meurtrier.

Antonio est prêt à passer à l’acte quand il reçoit un appel de la gendarmerie. Ils ont retrouvé le fuyard, il a avoué et sa voiture verte a encore les petites traces rouges à l’avant droit. Antonio a failli tuer un innocent !

On a presque l’impression d’être dans un huis-clos, tellement les tensions entre les personnages sont fortes. Il n’y a pas de fioritures, pas de paroles inutiles, d’ailleurs le roman se lit très vite (224 pages), mais même s’il en faisait 1000, vous ne pourriez quand même pas le poser, tant il est prenant.

Une fois encore, du grand Expert, qu’il faut lire absolument, même s’il a publié d’autres romans depuis. Celui-ci date déjà de 2011, mais je tenais vraiment à le lire.

Seul petit bémol dans cette lecture, et ceux qui ont lu « Qui » comprendront, car le schéma est identique : un enfant victime, un coupable que la police ne parvient pas à identifier, une épouse qui connaît la vérité mais qui se tait, et enfin celui qui veut faire justice. Cela n’a pas complètement gâché mon plaisir, mais je me suis tout de suite fait la réflexion.

Encore un roman qu’on aura du mal à lâcher avant de l’avoir terminé, très bonne lecture.

Une adaptation TV est également disponible en DVD. Voici la bande-annonce : 

6 septembre 2017

Mud Vein de Tarryn Fisher

mud vein

Présentation de l'éditeur : Traduction Evenusia, on copie on crédite svp ! 

Quand la romancière Senna Richards se réveille le jour de son trentre-troisième anniversaire, tout a changé. Enfermée dans une maison entourée par une clôture électrique, au milieu d'un paysage enneigé, Senna va devoir décoder des énigmes pour trouver la raison de son enlèvement. Si elle veut sa liberté, elle va devoir se replonger dans son passé. Mais son passé a un battement de coeur... contrairement à son kidnappeur qui est totalement absent. Avec sa survie qui ne tient qu'à un fil, Senna va vite réaliser que tout ceci n'est qu'un jeu. Un jeu dangereux. Seule la vérité pourra la libérer. 

Mon avis : 

J'ai sauté à pieds joints dans cette histoire qui avait fait pas mal de bruit lors de sa sortie VO. Je vous recommande de faire de même et de ne pas vous spoiler, de plonger dans ce roman sans trop en savoir, car plus qu'une histoire c'est une expérience qui vous attend.

Toutefois je vous donne une petite précision qu'on apprend dès les premières pages du roman, contrairement à ce que le résumé laisse penser, Senna n'est pas seule dans cette maison au milieu de nulle part. 

J'ai tout d'abord essayé d'échafauder des dizaines de scénarios, je n'y peux rien, c'est ma façon de lire, de toujours essayer de deviner où veut nous entraîner l'auteure. Peine perdue, toutes mes hypothèses sont tombées à l'eau les unes après les autres. Et puis au bout d'un moment, j'ai décidé d'arrêter de cogiter, et de me laisser porter par la plume de l'auteure, la poésie de ses mots, ses tournures de phrases, superbes, déchirantes et tellement dures parfois. 

Ne vous attendez pas à lire une romance, même si on y parle d'amour. Ne vous attendez pas non plus à une histoire classique, Tarryn Fisher n'est pas coutumière du genre. 

Ce roman est un moment de lecture assez puissant, à vivre seule, face aux événements qui s'enchaînent. On n'en ressort pas indemne c'est certain, on cumule les sensations, pas forcément positives, mais l'histoire fait réfléchir, les héros sont des anti-héros, peu sympathiques, surtout l'héroïne, torturée et d'un premier abord insensible.  

Il n'en reste pas moins que ce roman est loin d'être parfait et laisse d'ailleurs des points obscurs, et quelques interrogations demeurent. 

Malgré ces défauts qui ne nuisent en rien à la compréhension du roman, je ressors de cette lecture émotionnellement vidée et touchée, C'est certain je ne suis pas prête de l'oublier. 

PS : Je n'ai pas trouvé la confirmation, mais je pense que la couv de l'édition anniversaire (ci-dessus) a été faite par le même artiste qui a peint les oeuvres qui figurent dans Confess de Colleen Hoover. Rien d'étonnant quand on sait que Colleen Hoover et Tarryn Fisher sont très proches. 

5 août 2017

La fille d'avant de JP Delaney

 la fille d'avant

Sortie VF le 8 mars 2017

Présentation de l’éditeur : chez Mazarine

Après un drame éprouvant, Jane cherche à tourner la page. Lorsqu'elle découvre le One Folgate Street, elle est conquise par cette maison ultra moderne, chef d'oeuvre de l'architecture minimaliste, parfaite. Mais pour y vivre, il faut se plier aux règles draconiennes imposées par son architecte, Edward Monkford, aussi mystérieux que séduisant. Parmi celles-ci : répondre régulièrement à des questionnaires déconcertants et intrusifs.

Peu à peu, Jane acquiert une inquiétante certitude : la maison est pensée pour transformer celui qui y vit. Or elle apprend bientôt qu'Emma, la locataire qui l'a précédée et qui lui ressemble étrangement, y a trouvé une fin tragique.

Alors qu'elle tente de démêler le vrai du faux, Jane s'engage sur la même pente, fait les mêmes choix, croise les mêmes personnes... et vit dans la même terreur que la fille d'avant.

L’avis de Linagalatée :

Edward et Elizabeth Monkford sont les heureux parents d’un petit Maximilian, et Edward, architecte, a voulu construire une maison particulière pour abriter leur bonheur. Malheureusement, pendant sa construction, Elizabeth et Max meurent dans un tragique accident. Edward part vivre au Japon. La maison, encore à l’état de chantier, reste en l’état.

A son retour, après un long congé, Edward repense intégralement la maison du One Folgate Street, elle sera minimaliste, à l’image de sa vie japonaise.

Emma et Simon, vivent heureux, jusqu’au jour où Emma est victime d’un viol, à la suite de la tentative de cambriolage de leur appartement. Leurs moyens financiers sont limités et la recherche d’un appartement regroupant tous les critères de sécurité exigés par Emma, s’avère bien compliquée, jusqu’à ce que l’agent immobilier leur propose One Folgate Street.

Certes c’est une maison avec un petit jardin, mais les conditions, imposées par le propriétaire sont tellement nombreuses pour y vivre, que finalement le prix de la location est tout à fait abordable.

Jane vient de mettre au monde sa petite fille. C’est un bébé mort-né, dû à une négligence médicale. Elle tombe dans la dépression et décide de tout recommencer ailleurs. Ailleurs ce sera One Folgate Street. La rigueur de la maison et les règles de vie imposées, lui feront le plus grand bien et l’aideront à se reconstruire.

Waow, waow, waow !!!

Cet Edward Monkford, est complètement tyrannique et obsessionnel, un genre de Mister Grey sans chambre rouge. Le questionnaire pour pouvoir vivre au One, est particulièrement intrusif, personnel, indiscret, sous prétexte de pouvoir accéder à une « qualité de vie optimale » !

On connaît peu Edward, en comparaison des locataires de la maison. Secret, il parle peu, mais exige beaucoup. On apprend son histoire au fur et à mesure de la lecture, et ce qu’on apprend de lui, peut faire froid dans le dos.

Les locataires, que ce soit Emma et Simon ou Jane, sont obligés de faire de nombreuses concessions pour pouvoir correspondre au profil exigé par le propriétaire, mais bizarrement, cela ne semble pas leur coûter.

Une histoire surprenante, parfois dérangeante, on se surprend à se demander ce que l’on aurait soi-même répondu au questionnaire, et si on aurait aimé vivre dans cette maison complètement gérée électroniquement et par toute reconnaissance faciale ou autre.

Cette maison qui paraît vous surveiller avec tous ses capteurs, ses questionnaires, qui réagit à votre doigt et à votre œil, qui règle pour vous la température de l’eau de la douche, la luminosité selon l’avancée du jour ou de la nuit, qui calcule même les calories de vos repas afin de vous maintenir dans une forme idéale.

Finalement, les locataires vivent-ils au One en tant qu’adresse, ou vivent-ils à l’intérieur du One, entité à part entière ?

Ce roman est particulièrement prenant, l’histoire est menée de main de maître, on se demande vraiment comment elle va évoluer et pour en arriver où ?

Une lecture très plaisante, très addictive, mais malgré le sujet traité, pas du tout anxiogène.

Le One Folgate Street est libre actuellement, si la maison vous plait, vous devrez remplir un questionnaire d’environ 200 questions. Si vous passez cette étape, Monsieur Edward Monkord vous recevra en entretien, dans les locaux de la ville qui lui conviendront.

N’a pas l’honneur de vivre ici qui veut !

17 juillet 2017

Danger mortel de Ann Aguirre

Danger mortel

Sortie VF le 21 juin 2017 

Présentation de l’éditeur : chez Dreamland

Edie est sur le point de se jeter du haut d'un pont, à Boston. Elle veut en finir avec la vie, parce que pendant toute l'année, les élèves les plus populaires de son lycée n'ont cessé de l’humilier et de la harceler.  C’est devenu insupportable.

Mais au moment de se lancer dans le vide, une main la retient. C’est Kian, un jeune homme à la beauté surnaturelle qui lui propose une autre option que le suicide. Ils font un pacte diabolique : il exauce ses vœux et elle lui vend son âme. La jeune fille va enfin pouvoir se venger et régler ses comptes avec ses harceleurs.

Mais le diable ne respecte jamais les règles du jeu. Non seulement Edie reste obsédée par Kian et sa beauté ténébreuse, mais les choses dérapent dangereusement quand plusieurs élèves décèdent...

Elle passe un marché avec un jeune homme qui a la beauté… du diable.

L'avis de Linagalatée :

Edie ne va pas bien, et ça ne date pas d’hier. Sa famille ne fait pas partie des gens très riches de Boston, qui font de grosses donations au lycée privé où elle est inscrite, mais surtout Edie ne fait pas partie des jolies filles. Violemment harcelée, humiliée par un groupe du lycée, Edie supporte la tête basse. Seulement, ce matin, la coupe est pleine, et Edie va commettre l’irréparable, elle va mourir, à 16 ans.

Le pont est très haut, et l’eau a l’air très froide, des pierres plein les poches, ce ne sera pas long. Si ce n’est la chute qui la tue, ce sera la noyade, peut importe, elle est prête. Il est très tôt et personne n’est en vue.

Une main se pose sur son épaule, celle de Kian, un jeune homme a la beauté démoniaque, il va lui demander 5 minutes pour lui faire offre. Si elle la refuse, il sera toujours temps d’aller mourir.

Edie écoute la proposition, pèse le pour et le contre des conditions, et accepte. Elle a droit à trois vœux dans les 5 années qui suivent, ensuite elle devra rendre la pareille. Le premier vœu est tout choisi, elle veut être belle et mince, pour assouvir son désir de vengeance. Elle se retrouve avec un sigle infini sur son poignet, accompagné d’un trait horizontal, signe de son pacte et de son premier vœu.

Kian va l’aider à avancer dans sa nouvelle vie, il va la conseiller, la guider. Mais qui est-il vraiment ? Un ange ou un serviteur de Satan ? Sa soif de vengeance va t’elle être apaisée ? Le prix à payer n’est-il pas trop cher ? Edie va devoir avancer avec prudence si elle ne veut pas tomber dans les pièges tendus, en effet, le diable joue avec ses propres règles et les change quand il veut.

A travers cette histoire, l’auteur met surtout l’accent sur le suicide, ou tout au moins la volonté de suicide.

Sous des couverts d’ange gardien ou de diablotin, elle met surtout en avant les multiples possibilités qui s’offrent à chacun pour ne pas passer à l’acte.

Ceci n’est pas forcément très évoqué dans le roman, mais une note finale explique parfaitement bien cette démarche. Il y a d’autres solutions.

Edie, va faire des choix plus ou moins judicieux, qui auront forcément un impact sur les gens qui l’entourent et surtout envers ceux dont elle veut se venger.

Mais en signant ce pacte Edie a réveillé d’autres entités surnaturelles ou ésotériques, qui vont chambouler ce jeu.

Une histoire très agréable à lire, malgré quelques petites longueurs ça et là, de très bonnes idées bien développées. Mais finalement Edie prend son destin en main et c’est bien ce qui est le plus important. Elle a décidé de se battre, et c’est ce que nous verrons dans le second tome, que l’auteur nous annonce déjà. Quelles vont être ses armes ? En tout cas, on sent qu’elle va devenir de plus en plus forte, et d’une volonté à toute épreuve.

Kian et Edie, sont des personnages très attachants, par leur fragilité, leurs faiblesses, leur espoir. J’a hâte de les retrouver très vite.

Un roman jeunesse mais pas que, il peut tout aussi bien intéresser des adultes.

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9 juillet 2017

Phrom Thep de Marc Lasnier

Phrom thep

Sortie VF le 29 décembre 2016

Présentation de l'éditeur : Chez CreateSpace Independent Publishing Platform.

Quand il s’est envolé pour la Thaïlande, Alain n’imaginait pas rencontrer Wannapa. Voilà peut-être le signe qu’il attendait… Seulement, la jolie Thaïe semble écrasée par son passé. Qui est cet inconnu qui la poursuit ? D’où viennent ses étranges cicatrices ? Pourquoi est-elle en proie à des angoisses, de plus en plus envahissantes ? Qui est vraiment la femme qu’Alain veut épouser ? Du temple de Phrom Thep aux frontières du Myanmar, il va remonter le fil du passé ; et découvrir, dans toute son horreur… la vérité.

L'avis de Linagalatée :

Alain, photographe de profession, aime à voyager et partager son temps entre la France et toutes les destinations de la planète, mais surtout la Thaïlande, où, au fil du temps, il s’est forgé de véritables amitiés. Il a pour habitude de louer une villa chez Vincent, son ami de longue date, et c’est là que cette fois encore, il posera ses valises.

Lek est ce qu’on pourrait qualifier de drogué pervers, et à la solde de son frère Sung. Sung et Lek sont redevables l’un envers l’autre de beaucoup d’horreurs. Tout d’abord Sung fournit son frère en crack d’une qualité plus que douteuse, et Lek, défoncé du matin au soir, exécute pour le compte de Sung, les plus basses besognes, allant jusqu’au meurtre, sans aucun état d’âme.

La route d’Alain et de Lek va se croiser au travers du destin d’une femme, Wannapa, propriétaire de son petit salon de coiffure à Phrom Thep. L’un a l’ordre de lui faire peur et de la faire souffrir, mais de la ramener vivante, et l’autre va en tomber éperdument amoureux.

Je ne sais par où commencer tant ce roman m’a laissée indifférente. Les personnages principaux, Alain et Wannara, ne sont pas particulièrement attachants, et l’on n’en sait pas assez sur eux pour pouvoir se les imaginer.  Wannara ment pour protéger son passé, dont on ne sait quasiment rien jusqu’au deux tiers de la lecture. Elle a des agissements parfois incompréhensibles, mais dont on n'a aucune explication. Bref, une suite d’agissements narrés d’une manière monotone.

Alain et Wannara à Throm Thep, Alain et Wannara à Paris, Alain se démène comme un fou pour obtenir un visa pour Wannara, mais jamais aucune explication sur l’attachement de l’un envers l’autre. Alain aime Wannara, mais elle l’aime-t-il ? Eh bien on ne sait pas trop !

Je me suis ennuyée, vraiment. Je me suis fait violence pour terminer ma lecture, me disant qu’il allait bien se produire quelque chose !

Et, effectivement après deux tiers d’une lecture lente et pénible : enfin de l’action !

Oui, mais non ! Situations improbables, découvertes tarabiscotées, scénarios alambiqués, tout est raconté à la va-vite ! 

Bon résumons, ce roman aurait pu être une magnifique histoire d’amour passionnel, mais non !

Ce roman aurait pu être un thriller comme indiqué sur la couverture, mais non !

Ce roman aurait pu être l’histoire simple d’un homme et d’une femme, d’origines différentes, de cultures différentes, de vies difficiles mais s’aidant mutuellement et s’épaulant pour panser leurs blessures ensemble, mais même pas !

Je suis d’autant plus peinée, qu’à part deux faits importants, le reste du roman, serait une histoire vraie, et se voudrait un plaidoyer, ou tout du moins une prise de conscience pour servir de vitrine à la protection les femmes violées, et les enfants maltraités en Thaïlande, mais là non plus, je n’ai pas été convaincue.

Je ne sais pas si le fait de ne pas connaître la Thaïlande est un frein à la compréhension de cette histoire, en tous cas, elle ne m’a pas touchée.

Une suite est annoncée pour 2018.

 

 

 

12 juin 2017

Heartless #2 Despair de Ker Dukey

despair

Sortie VF le 19 mai 2017

Présentation de l'éditeur : chez Milady, collection New Adult

Je ne suis pas seulement un fils. Je suis aussi un ami, un frère, et accessoirement un psychopathe. 

Après avoir passé dix-huit ans dans une unité psychiatrique, me voilà enfin en liberté. Mais les choses ont changé. Mon frère Blake a épousé Melody avec lequel il a eu une ravissante petite fille, Cereus. Et ma ravissante nièce, qui est devenue mon obsession, ignore tout de moi. Or mon passé obscur m’a laissé un héritage pour le moins douloureux : des pulsions contre lesquelles je ne peux rien. Et il n’existe aucun remède à ma folie.

Mon avis : 

ENORMES SPOILERS SI VOUS N’AVEZ PAS LU LE TOME 1

Nous nous retrouvons 18 ans après le premier tome (Mercy). Blake et Melody ont désormais une fille, Cereus. Ils filent le parfait amour, et la page sombre et sanglante de leur passé semble tournée. Ryan, le frère de Blake, est enfermé dans un établissement spécialisé. Mais plus pour longtemps…

Quand il apprend la sortie imminente de son frère Ryan et ainsi la possibilité que celui-ci puisse s’approcher de Melody ou de Cereus, renvoie Blake à ce qu'il était il y a quelques années. Il se renferme et s'éloigne de Melody, créant une distance entre les deux qu'elle a du mal à comprendre. Il cache la libération de son frère à sa femme pour ne pas l'angoisser et la protéger, et celle-ci, ignorant ce qui se trame dans son dos, ne comprend pas son éloignement. Ses cauchemars sanglants issus de son passé reviennent. 

Le cerveau machiavélique de Ryan n’a cessé de fonctionner et de manipuler son entourage médical pour faire croire qu’il est en voie de guérison. Bien sûr il n’en est rien, la noirceur le ronge et l’emplit de solitude.

Il a appris l’existence de sa nièce, Cereus, qu’il a hâte d’approcher. Il va tisser sa toile autour d’elle et tenter de la manipuler. Mais dans les yeux de cette gamine, qui ressemblent tant à ceux de sa mère, il va y avoir le reflet de sa solitude et de ses propres démons.  

Le roman est écrit selon différents points de vue : Melody, Blake, mais surtout Ryan. C’est essentiellement lui qui est ici à l’honneur, et nous pénétrons ainsi dans les méandres tortueux de son esprit. Ses pensées les plus mauvaises vont s’exprimer, sans jamais rien nous épargner de sa folie sanguinaire. C’est là qu'on découvre tout le talent de l’auteure, car elle réussit, du fond de la noirceur et de la violence de Ryan, à nous le rendre encore plus fascinant.

Ce n’est donc pas une romance qui va se développer mais bel et bien un thriller, avec toute la dose de spéculations et de suspense qui va avec. L’ensemble est un peu tiré par les cheveux, mais cela se tient, car l’histoire personnelle de Ryan est tellement plus prenante, qu’elle aura finalement le dessus sur le dénouement.  

Deux autres romans suivent celui-ci et seront bientôt disponibles chez Milady : une novella (tome 2.5 Vacant) qui sortira au format numérique et un tome 3 Fearless, que j'ai vraiment hâte de découvrir. 

29 mai 2017

Tu tueras l'ange de Sandrone Dazieri

tu tueras l'ange

 Sortie VF le 18 mai 2017

Présentation de l’éditeur : chez Robert Laffon - Collection La Bête Noire

La mort rôde, aussi belle que fatale. Serez-vous sa prochaine victime ?

Lorsque le TGV Milan-Rome arrive à quai, la police fait une macabre découverte : tous les passagers de la classe affaires sont morts.

Si les premiers indices orientent l'enquête vers un attentat, la commissaire adjointe Colomba Caselli, muscles d'acier et âme fragile, a de sérieux doutes. Pour elle, seul Dante Torre, l'"Homme du Silo ", est capable d'y voir clair dans ce brouillard de mensonges et de fausses pistes. Très vite, ils découvrent que ce massacre n'est que l'énième épisode d'une longue série de carnages, sur laquelle plane l'ombre d'une mystérieuse figure féminine. Elle ne laisse aucune trace, juste un nom : Giltiné, l'ange lituanien des morts.

L’avis de Linagalatée :

Seuls Colomba Caselli et Dante Torre, sont persuadés qu’ils sont sur une affaire singulière, qui n’a rien à voir avec un attentat terroriste. Mais suite à une énième bavure, Colomba se voit retirer l’affaire ainsi que sa plaque de commissaire-adjoint et son arme, et il lui est très explicitement demandé de s’en tenir le plus éloignée possible.

Mais fidèles à leur chef, les hommes de son équipe vont tout faire pour lui venir en aide en sous-marin et tenter de faire avancer l’enquête selon l’orientation que Colomba lui donne, et qui est très loin de la voie officielle de l’attentat.

Torre, va lui être d’une aide précieuse, grâce comme toujours, à ses connections illégales et occultes, que Colomba ne préfère pas connaître, un peu de sang policier coule encore dans ses veines, malgré son propre écart de conduite.

Très vite les découvertes de Torre vont lui faire penser, qu’elle est sur la bonne voie, mais les morts s’amoncellent autour d’eux et l’étau se resserre.

L’histoire présentée ainsi, me paraissait digne du premier tome, dans lequel on avait largement fait connaissance avec Colomba et Dante, et on les retrouve avec grand plaisir. Cependant, même si je ne parviens pas à déterminer précisément ce qui a freiné ma lecture, j’ai tout de suite trouvé que leurs personnages étaient exagérés, et qu’on avait un peu trop forcé le trait de la flic rebelle et du collaborateur traumatisé, jusqu’à ce que finalement, je ne croie plus en eux.

Un autre fait qui a également contribué au fait que je n’ai pas adhéré à ma lecture, c’est le côté « politique » de l’histoire. C’est un côté que je déteste aborder dans mes lectures, car je trouve ça extrêmement compliqué, et je n’y comprends jamais rien, d’autant plus que globalement, je ne comprends pas trop ce que c’est venu faire là.

Vous l’aurez compris, j’ai eu énormément de mal à terminer ma lecture et pourtant je m’y suis accrochée jusqu’à la dernière ligne, posant très souvent mon roman, pour y revenir quelques heures plus tard.

Les souffrances de Colomba et de Dante sont de plus en plus présentes, peut-être un peu trop. Ils n’ont pas l’air de guérir de leurs traumatismes, au contraire.

Si j’avais su qu’il y avait un fond politique à ce roman, je ne l’aurais pas lu, car j’aurais su avant même de le commencer, que je n’allais pas adhérer.

Il y aura très certainement un troisième tome, voire plus, que je lirai avec grand plaisir, vu la fin haletante du second, parce que si je n’ai pas adhéré à l’histoire, j’ai, une fois encore, adoré l’écriture de Sandrone Dazieri et le fait que ça ne s’arrête jamais, c’est dynamique et très bien écrit.

Donc si vous n’êtes pas fan des histoires politiques, passez votre tour. En revanche, si elles ne vous rebutent pas, vous allez adorer, et être encore une fois embarqués dans un tourbillon de folie. Une grosse déception pour moi, mais elle n’est due qu’à mes goûts littéraires.

21 mai 2017

En miroir de Lily Haime

En miroir

 Sortie VF le 27 avril 2017

Présentation de l’éditeur :chez Mxm Bookmark

« Le passé est un reflet, dans lequel je me regarde... »

Indiana a dix-sept ans lorsque son frère, que les médias ont surnommé le Violoncelliste de Washington, est envoyé dans le couloir de la mort. Huit ans plus tard, il est étudiant en criminologie à l’université de Columbia, à l’autre bout du pays. La semaine il vit dans son petit studio de Harlem et les week-ends il rentre au Centre d’Éthologie de Rick Karl, là où il a échoué cinq ans plus tôt, abîmé et perdu.
Grâce à Rick et à Cruz, un cheval aussi sauvage que lui, Indiana se reconstruit jusqu’à retrouver une vie normale, un peu fragile parfois, mais à laquelle il s’accroche plus que tout. Entre ses amis, cette famille de cœur, ces hommes qu’il aime pour quelques heures, il profite d’un quotidien qui s’égrène au fil des jours tranquilles.

Jusqu’à ce que le Prêtre abandonne sa première victime dans les rues de New York.

Si tous les indices semblent désigner Indiana comme le coupable idéal, l’inspecteur Souleymane Mâalam, de la NYPD, refuse d’y croire Il cherche des pistes invisibles, s’acharne sur des preuves qui n’existent pas. Plus que tout, il est persuadé de l’innocence de ce jeune homme dont le regard le trouble plus qu’il n’ose le dire.

Enquêteur dévoué, souvent emporté, Souleymane est un homme compliqué qui cultive ses secrets. D’une beauté un peu dérangeante, il porte en lui des valeurs qu’il cache, des tendresses qu’il masque et des blessures qu’il refuse d’avouer.

C’est une rencontre explosive, une course sur les pas d’un tueur caché dans l’ombre, un amour tellement fort qu’on a peur de le nommer, des mensonges si bien dissimulés.

L’issue est imminente.

Elle est juste là.

Comme une vérité impossible à imaginer.

« Le passé est un miroir... »

L’avis de Linagalatée :

La présentation de l’éditeur est suffisamment détaillée pour vous donner un aperçu très large de cette magnifique histoire.

Tout d’abord je dois être très honnête avec vous, il s’agit de ma première lecture M/M, je le précise car, si c’est également votre cas, nous avons sans doute traversé les mêmes ressentis, et si ce n’est pas le cas, vous allez peut-être revivre des souvenirs déjà un peu oubliés.

J’ai adoré le personnage déchiré et déchirant de Indiana Bennett. Etant le frère d’Adam, surnommé le Violoncelliste, de par la signature de ses meurtres, un autocollant représentant un violoncelle, l’instrument dont joue Indiana, il n’envisage pas une relation durable. Il traine cette fatalité comme l’impossibilité de construire une vie, en papillonnant d’homme en homme, au fil des nuits, sans même se souvenir de leurs prénoms.

Premier léger malaise, m’imaginer un homme en aimer un autre, m’a un peu gênée, sans pour autant entacher ma lecture, mais je me suis dit : « ah, on y est ! » Je me suis sentie un peu « voyeuse », et même si j’avais une idée assez précise de la manière dont la situation se déroulait, la visualiser décrite avec des mots, m’a mise un peu mal à l’aise.

Indiana a une aversion assez prononcée envers la police, et surtout envers un inspecteur maintenant à la retraite, qui l’a pour ainsi dire, torturé pour lui faire avouer sa complicité dans les meurtres de son frère.

Quand « le Prêtre » se met à copier les meurtres d’Adam, jusque dans l’apposition de l’autocollant du violoncelle sur le corps de ses victimes, Indiana est à nouveau soupçonné, et ce flic retraité va reprendre du service, fort de ses premières convictions.

Adam est toujours dans le couloir de la mort, et échange les sursis, contre de nouveaux noms de victimes.

Indiana ne l’a jamais revu, mais quand l’inspecteur Souleymane Mâalam, lui demande d’aller tenter de faire parler Adam, il y va, cédant à la demande de ce flic qu’il déteste, mais dont il commence à tomber amoureux de ses yeux mordorés.

L’enquête est extrêmement bien décrite et l’auteur n’a pas lésiné, ni sur les recherches, ni sur les détails, qui font de ce roman un excellent thriller, mais pas que…

Souleymane est persuadé de l’innocence d'Indiana, parce que, selon lui, ça ne colle pas avec le personnage, et également parce qu’il est totalement sous le charme de ses yeux bleu marine.

J’ai été subjuguée par la force de l’amour et le désir, qui peuvent exister entre deux hommes, et du coup la gêne du début a fait place à une grande tendresse envers eux. Finalement ils ont les mêmes souffrances, les mêmes questions et les mêmes doutes, que tous les autres couples. Et même si, aujourd’hui, nos regards se sont fait moins pesants (quoi qu'au vu de l’actualité de ces derniers jours, on peut encore en douter), leur quotidien reste difficile à vivre au grand jour parfois.

Ce roman en plus d’être, comme je l’ai déjà mentionné, un excellent thriller, est également un magnifique roman d’amour, différent de mes autres lectures, certes, mais magnifique quand même. Il a quelque peu changé mon regard sur l’amour au masculin, qui même s’il n’a jamais été un regard moralisateur ou désapprobateur, était un regard gêné, pudique.

Finalement quels que soient les protagonistes, une histoire d’amour, reste une très belle histoire, car je n’en doute plus, l’amour n’a pas de sexe.

11 avril 2017

La nuit des cannibales de Gabriel Katz

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Sortie VF le 16 mars 2017

Présentation de l’éditeur : chez Pygmalion

«Le réveil, déjà... Il est sept heures. Bizarre, j’aurais juré l’avoir réglé sur huit. Sous ma main, la table de nuit est plus basse que d’habitude. La radio gueule un truc qui ressemble à Madonna ou Lady Gaga, bref ce n’est pas France Info. Je me lève dans le noir et me demande d’où vient cette infâme odeur de pieds. Je n’ai jamais senti des pieds de ma vie, et même si j’ai assez bu pour me réveiller dans un lit qui n’est pas le mien, ça n’a jamais fait puer personne. L’interrupteur, enfin, me tombe sous les doigts. J’allume. 

Je regarde mon bras... qui n’est pas mon bras. Mon nez me paraît pointu, mes pommettes aussi. Putain, je ne suis pas moi.» 
Lorsque Maxime de Retz, homme d’affaires de 43 ans, se réveille dans le corps d’un ado, la situation est pour le moins embarrassante. Mais, quand on essaie de l’assassiner, là, tout part carrément en vrille.

L'avis de Linagalatée :

Maxime de Retz a 43 ans, et est directeur d’une agence de mannequins. Beaucoup de choses lui sourient dans la vie : une situation financière plus que confortable, un boulot loin d’être désagréable, et un physique qui, sans être celui d’un jeune premier, fait de lui, quand même, plutôt un bel homme.

Euh non, ce n’est pas ça !

Maxime de Retz, se réveille ce matin, dans un environnement qu’il ne reconnaît pas. Pas la bonne heure de réveil, pas la bonne odeur dans la pièce, pas la bonne station de radio. Normal, Maxime est devenu, en une nuit, Aubert Mazel, 15 ans, lycéen, habitant Neuilly.

Mais qu’est-ce qu’il s’est passé ?

Maxime a bien conscience d’être Maxime, sauf qu’il ne l’est pas, il est Aubert, adolescent bougon, pas très à cheval sur l’hygiène et à la garde-robe plus que limite !

Passée la première surprise, il est bien obligé de jouer le jeu, auprès de « ses » parents, de « son frère » et de sa « sœur », s’il ne veut pas finir enfermé, parce que « ses » parents le prennent sans aucun doute pour Aubert. Mais il faut aller au lycée, et là ça se complique : dans quelle salle sont les cours, qui sont ses potes ? Autant de questions qui demeurent sans réponses.

Cependant, Maxime-Aubert sent bien qu’il n’est pas le seul dans ce cas. Au moins deux autres, qu’il a repérés, ont l’air aussi paumés que lui...

Dès le début de la lecture, on se demande bien où tout cela va nous mener. Eh bien, c’est très distrayant, et loin d’être grotesque ! On sourit beaucoup, on rit même à certaines répliques décalées, et surtout, surtout, on est tenus en haleine par cette histoire dont on voudrait bien avoir une explication.

Les situations se compliquent, deviennent tendues. Le personnage de Max-Aubert est vraiment très drôle, imaginez un adulte de 43 ans avec ses certitudes, ses façons de penser, sa maturité, dans le corps d’un ado de 15 ans, pas super à l’aise dans ses baskets. Un ado de 15 ans, qui aimerait les beaux costumes, le luxe, les belles voitures. Une situation pas forcément très courante.

Et, il est très attachant, Max-Aubert. Ado rebelle, mais adulte assumé. Violent parce que les situations l’y obligent, ou par goût, ou par intérêt, allez savoir !

On les surnomme les cannibales, parce qu’ils prennent possession d’un corps qui ne leur appartient pas au départ, mais attention à la nuit, parce que la nuit, d’autres priorités deviennent les leurs, et leurs plus bas instincts se réveillent et se révèlent.

J’ai beaucoup aimé cette lecture que j’ai trouvé originale et très divertissante. Il y a du suspense, du comique, de l’inattendu, de la violence (un p’tit peu), et un final, waow !!! Bref tous les ingrédients qui en font un très bon roman, pour les adolescents, comme pour les adultes.

Un petit bémol, pour ma part, vous me direz ce que vous en pensez quand vous l’aurez lu, car je ne peux pas en parler sans spoiler, mais… il me faudrait une suite !

J’attends avec impatience vos réflexions !

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