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Les chroniques d'Evenusia
thriller
19 mars 2018

Killing Kate de Alex Lake

killing kate

Sortie VF le 21 Février 2018

Présentation de l’éditeur : chez Pygmalion

De retour de vacances, vous vous rendez compte qu’un tueur sévit dans votre ville et que toutes ses victimes vous ressemblent. 

Ça pourrait être une simple coïncidence ou une mauvaise blague, mais c’est ce que vit Kate, jeune avocate de vingt-huit ans, quand elle rentre. 

Habituée au calme des rues de Stockton Heath, elle ne se sent plus en sécurité. Très vite, elle est convaincue qu’on l’espionne, qu’elle est suivie. 

Est-elle le jouet de son imagination ou la prochaine sur la liste ? La vérité est parfois bien plus sinistre…

L'avis de Linagalatée :

Kate a 26 ans, est avocate, et sort depuis dix ans avec Phil, mais elle vient de mettre un terme à cette relation alors qu’ils vivaient ensemble et qu’elle s’apprête à partir en vacances en Turquie avec ses meilleures amies May et Gemma.

La réaction de Phil est à la hauteur de sa douleur, il devient fou, l’épie en cachette, quand autour d’eux dans leur petite ville de Stockton Heath, déjà deux crimes atroces ont été commis, et les deux victimes ressemblent étrangement à Kate.

Qui peut bien être ce malade sanguinaire et que peut-il bien vouloir à Kate ?

Cependant, elle recommence à sortir, rencontrer de nouveaux hommes, dont un d’ailleurs qu’elle avait rencontré pendant ses vacances en Turquie, et qui finalement, n’habite pas très loin de chez elle. Mais tenaillée par la peur d’être la prochaine victime de « l’Etrangleur », elle retourne vivre chez ses parents, et Phil qui n’arrête pas de la harceler et de boire plus que de raison tous les soirs, jusqu’à ne plus se souvenir de ce qu’il fait.

Alex Lake est le pseudonyme d’un auteur britannique, dont Killing Kate est le second titre. Le premier est After Anna, que j’avais adoré.

Celui-ci est de la même trempe, qui vous prend aux tripes et ne vous lâche plus.

Kate, May et Gemma sont soudées comme les doigts de la main. Elles ont les unes envers les autres des réactions fusionnelles, et laisseraient tout tomber pour venir au secours de celle d’entre elles, qui en aurait besoin.

Leur relation est ainsi forte, que May et Gemma sont prêtes à tout pour changer les idées de Kate suite aux deux meurtres déjà commis. Elles se relayent auprès d’elle, l’appellent régulièrement, tentent de la rassurer.

L’attitude de Phil est très déconcertante, il s’alcoolise de plus en plus pour soulager sa peine, suit et espionne Kate, pour pouvoir encore un peu vivre dans ses traces, mais avec la menace qui plane, Phil va devenir très rapidement un suspect plus que crédible.

C’est un roman surprenant à plus d’un titre. D’abord ce meurtrier, qui est-il et que veux t’il à Kate ? Le fait que ses victimes lui ressemblent tellement est quand même un fait perturbant.

Et les trois filles ont un secret, bien gardé. Enfin, c’est ce qu’elles pensaient.

J’ai adoré ce roman, je ne veux malheureusement vous en dire plus, parce que je veux absolument que vous découvriez les tenants et les aboutissants par vous-même.

La seule chose que je puisse vous dire, c’est que les personnages, que ce soit Kate, May, Gemma, Phil, Gus, Mike, Beth, sont très attachants et ont chacun un caractère bien campé.

Ah, il y a des personnages que vous ne connaissez pas et dont je vous ai parlé ?  Hum, hum, je crois qu’il va vraiment falloir que vous lisiez ce roman, sinon vous ne saurez pas, et ne comptez pas sur moi pour dire un mot de plus.

Un grand merci aux Editions Pygmalion, qui ont vraiment le truc pour nous dégoter des auteurs, dont les romans, une fois entre nos mains, ne nous laissent aucun répit.

Une chose est sûre j’attends le prochain Alex Lake avec impatience.

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18 mars 2018

Identité de F. Myjany

Identité

Sortie VF le 15 Mars 2018.

Présentation de l’éditeur : Editeur la Condamine

Coupables ou innocents, victimes ou bourreaux : qui sont-ils vraiment ? Depuis trois ans, Mila part à la dérive. Dans la drogue, elle tente d'oublier l'accident qui a brisé sa trajectoire toute tracée de jeune fille de bonne famille. Depuis trois ans, Leny veille fidèlement sur Mila et l'empêche d'atteindre le point de non-retour et de se détruire totalement, tout en s'assurant que certains secrets ne remontent jamais à la surface de sa mémoire. Depuis trois ans, Sam vit dans le deuil et médite sa vengeance...

L'avis de Linagalatée :

Ah, je trouve que ce résumé en dit trop. Ne le lisez pas.

Mila est, ce que l’on appelle, une jeune fille de bonne famille, très bonne même, tout comme Leny. Leurs pères sont de grands amis.

Mais suite à un accident trois ans auparavant, Mila sombre dans l’alcool et la drogue pour oublier. Leny, lui, veille sur elle, amoureusement pourrait-on dire. Il l’approvisionne en drogue, veille sur ses dérives, et fait tout surtout, pour qu’elle ne se souvienne pas.

Mais un jour Mila rencontre Sam, et sa vie va changer.

Une fois encore, ce roman est issu de la plateforme Fyctia, et une fois encore c’est une petite pépite.

Après un début un peu bizarre, on ne sait pas trop où l’on va, qui sont ces personnages qui vivent une débauche d’alcool et de drogue, on plonge finalement assez rapidement dans le corps du sujet. Je ne vous en dirai pas plus, car il faut vraiment que vous le découvriez et que vous soyez, comme moi, un peu sous le choc de ce que vous allez apprendre, bribe après bribe.

Le personnage de Mila est très attachant, pauvre petite fille riche, paumée et fragile. Mais sa rencontre avec Sam, que l’on va apprendre à connaître également, va la sauver et le sauver lui aussi de leurs dérives respectives. Un secret les unit, et quel secret !

Leny, que l’on apprécie au début du roman, va se révéler, très différent. Protecteur, et à la fois destructeur de Mila, on va vivre sa tombée en disgrâce, mais après tout, on n’a que ce que l’on mérite, non ?

Un roman bien écrit, ponctué de phrases très courtes, qui lui impriment un rythme assez soutenu. Il ne fait que 230 pages et se lit, du coup très rapidement.

Il s’agit là d’un premier tome, j’espère que la suite tiendra ses promesses. J’ai hâte de la lire. En tout cas, une jeune auteure très prometteuse.

15 mars 2018

Le week-end de Natasha Preston

le week-end

Sortie VF le 28 Février 2018

Présentation de l’éditeur :

Ils pensent qu'ils sont invincibles. Ils pensent pouvoir faire et dire ce qu'ils veulent, sans jamais avoir à en assumer les conséquences. Ils ne m'ont pas laissé le choix. Il est temps pour eux de payer. Un week-end entre amis, dans un chalet loin de tout. C'est exactement ce dont MacKenzie avait besoin. La bande se retrouve, impatiente que la fête commence. Un verre. puis deux. et la nuit tombe dans l'oubli. Au réveil, c'est l'horreur. Deux d'entre eux sont morts. Sauvagement assassinés. Aucune trace d'effraction ni signe de lutte. Les cinq survivants n'ont d'autre choix que de se suspecter... car quelqu'un ne dit pas la vérité.

L'avis de Linagalatée :

Il y a moins de 6 mois, ils étaient un groupe de 8 jeunes adultes, prêts à passer ensemble, les dernières vacances d’été, avant la fac.

Un tragique accident de la route, et ils ne sont plus que 6. Gigi et Tilly sont mortes.

Ils ont décidé de partir en week-end, dans la maison secondaire des parents de Josh, à boire à gogo, une cuite de la mort, avant de partir vers des horizons différents.

Mackenzie, Aaron, Courtney, Megan, Kyle et Josh sont de la fête, tout le monde entasse les affaires dans les voitures, mais à la dernière minute, Blake, le frère de Josh se joint à la troupe. Il est plus âgé, ne les connaît pas, mais après tout, c’est aussi chez lui.

La soirée est effectivement plus qu’arrosée, et chacun rampe se coucher, comme il peut.

Mais au petit matin, à peine dessoulés, encore engourdis de sommeil, ils ne sont plus que 5, Courtney et Josh gisent dans la cuisine, dans une mare de sang, poignardés. Toutes les issues sont fermées, le, la coupable est forcément parmi eux.

On va découvrir au fur et à mesure de l’histoire, la personnalité de chacun, même si c’est Mackenzie qui raconte.

Elle, qui a commencé durant ce week-end, une aventure amoureuse avec Blake, va devoir remettre en cause l’amitié aveugle qu’elle a en ses amis, et envisager que son nouveau petit-ami, soit peut-être un assassin, même si son petit frère est mort.

Mackenzie, est un peu « la mère » de tous, toujours à s’inquiéter pour eux, les consoler, leur parler, au détriment de ses propres humeurs. Mais ils sont tous très soudés, et très vite les soupçons se portent sur Blake, que seule Mackenzie défend.

Mackenzie enquête, pour la police, ils sont tous potentiellement coupables, très peu d’informations fuitent, mais un fait nouveau va venir aggraver les choses.

Elle se rend vite compte que tous ses amis qu’elle pensait si bien connaître, ont des secrets, d’ailleurs elle-même n’en a t’elle pas un aussi ? Ils auraient tous pu avoir un mobile, et l’enquête piétine. Quand brusquement des textos apparaissent…

J’ai beaucoup aimé cette histoire, j’avais lu de la même auteure, « La cave » que j’avais adoré.

Ce thriller « gentillet » oui je sais c’est horrible, me paraît plus pour un public plus jeune.

Encore une fois, la plume est parfaite, le suspense haletant, et l’auteure vous tiendra éveillés jusqu’au bout de la nuit. Vous aussi, douterez de tous, jusqu’à la toute fin, et un final à rebondissements, pour se régaler encore un peu.

Très bon choix de lecture à conseiller à partir de 14 ans je pense.

 

3 mars 2018

Jusqu’à ce que la vérité nous sépare de Gillian Mc Allister

jusqu'à ce que la mort nous sépare

Sortie VF le 14 février 2018

Présentation de l’éditeur : chez Milady

Rachel est en couple avec Jack depuis sept mois, et enceinte de trois. Alors que Jack commence à peine à lui présenter ses proches, la jeune femme s'inquiète : elle l'a pris en flagrant délit de mensonge plusieurs fois et certains de ses comportements lui semblent vraiment étranges. Il reçoit des courriers et des mails inquiétants, sous une autre identité, refuse de conduire et de la laisser seule chez lui. Et si Jack Ross avait un secret à cacher ? S'il avait commis des atrocités ? Pour Rachel, il est temps de découvrir qui est vraiment le père de son enfant...

La future maman enquête sur l'homme de sa vie, avec l'aide de sa meilleure amie. Le doute qui la ronge rend un de ses propres secrets de plus en plus lourd à porter : Rachel a elle aussi un passé. Est-elle aussi fiable et innocente qu'elle veut le laisser croire ?

L'avis de Linagalatée :

Quand « l’accident » arrive, Rachel et Jack sont sûrs d’eux, et même s’ils ne sont ensemble que depuis quatre mois, c’est une évidence, ce bébé, ils vont le garder et l’aimer tous les deux aussi fort qu’ils s’aiment.

Mais quatre mois, c’est bien peu pour apprendre à se connaître vraiment. Rachel est maintenant enceinte de trois mois, elle a du mal à dormir, le bip d’un message retentit sur l’IPad de Jack faisant un point de lumière dans la chambre. Qui cela peut-il être en plein milieu de la nuit ?  Elle regarde, et ne comprend pas le message, à moitié fait de langage codé, à moitié de sous-entendus. Cela suffit à mettre son cerveau en route en mode suspicion.

Qui n’a jamais été tenté de jeter un œil un message que son conjoint a reçu ? Mais il y a une différence entre être tenté, et le faire, n’est-ce pas ?

Mais admettons qu’on l’ait fait, et que l’on ne comprenne pas la teneur du message. Le cerveau se met à extrapoler des scénarios tous plus terribles les uns que les autres, et c’est la cascade.

Rachel l’a fait, et là tout est parti en vrille. La suspicion, la jalousie, le doute !

Elle qui n’a jamais eu aucun doute sur Jack, se met à en avoir plein. Elle essaie de lui en parler à mots couverts mais les réponses de Jack sont incomplètes ou ambigües.

Sur les conseils de sa meilleure amie, elle va fouiller sur le net, mais ne tombe que sur des pages d’erreur 404 (la fameuse erreur, qui veut tout dire et ne rien dire à la fois). Sa décision est prise, elle fouille le dark net, et là, elle apprend des choses sur son amoureux, que jamais elle n’aurait soupçonnées.

Le personnage de Rachel est tout en paradoxes. Elle est médecin, chef de clinique. Elle est donc bien placée pour savoir que les hormones pendant la grossesse sont en ébullition pour tout et n’importe quoi, que la sensibilité est à fleur de peau, qu’on n’est peut être pas en possession de toutes ses facultés de raisonnement. Mais elle s’obstine dans ses recherches, et on a l’impression que son cerveau et son libre arbitre ne lui appartiennent plus.

Le personnage de Jack, est fuyant, taiseux presque. On ne le connaît qu’à travers les yeux de Rachel, mais il m’a quasiment tout de suite déplu, menteur, manipulateur, mais gentil, et doux avec elle.

Cette double personnalité m’a perturbée, parce que si Rachel parle de Jack avec des mots remplis d’amour, l’auteure distille quelques petites pointes acerbes, qui nous feraient dire : « mais ne reste pas avec ce mec, tu ne sais pas où tu vas ».

Les parents de Jack donnent la même impression de secret, de non-dits, et plus Rachel va s’obstiner et avancer dans ses recherches, plus elle sent que cette famille cache décidément quelque chose.

J’ai beaucoup aimé cette ambiance, un peu glauque, un peu malsaine, qui est très bien décrite dans ce roman. Quand le cerveau part en roue libre. Elle décrit parfaitement les ressentis de la personne dans le doute, ses angoisses, ses questionnements.

Mais Rachel cache également un secret, alors qui est-elle vraiment ? Et comment peut-elle faire ces reproches à Jack, alors qu’elle même a tant à balayer devant sa porte ?

Comment va avancer ce couple ? Vont-ils surmonter tout ça, et comment ? Leur futur a t’il un avenir commun ? Et bébé Wally là-dedans ?

Un très bon roman, qui ne vous laissera pas tranquille. A peine aurez-vous connaissance d’un petit bout de leur secret respectif, que vous n’aurez qu’une hâte, en apprendre d’avantage. Attention à la nuit blanche !.

25 février 2018

La fille du roi des marais de Karen Dionne

La fille du roi des marais

Sortie VF le 7 Mars 2018

Présentation de l’éditeur : chez JC Lattès

Enfin, Helena a la vie qu’elle mérite  ! Un mari aimant, deux ravissantes petites filles, un travail qui occupe ses journées. Mais quand un détenu s’évade d’une prison de sa région, elle mesure son erreur  : comment a-t-elle pu croire qu’elle pourrait tirer un trait sur son douloureux passé  ?

Car Helena a un secret  : elle est l’enfant du viol. Sa mère, kidnappée adolescente, a été retenue prisonnière dans une cabane cachée au fond des marais du Michigan, sans électricité, sans chauffage, sans eau courante. Née deux ans plus tard, Helena aimait cette enfance de sauvageonne. Et même si son père était parfois brutal, elle l’aimait aussi… jusqu’à ce qu’elle découvre toute sa cruauté.

Vingt ans après, elle a enfoui ses souvenirs si profondément que même son mari ignore la vérité. Mais aujourd’hui son père a tué deux gardiens de prison et s’est volatilisé dans les marais, une zone qu’il connaît mieux que personne. Malgré la chasse à l’homme lancée par les autorités, Helena sait que la police n’a aucune chance de l’arrêter. Parce qu’elle a été son élève, la seule personne capable de retrouver cet expert en survie, que la presse a surnommé Le Roi des Marais, c'est sa fille.

L'avis de Linagalatée :

Helena a 12 ans quand elle rencontre la « civilisation », elle qui est née dans le dénuement le plus total. Son père Jacob a enlevé une jeune fille de 14 ans pour l’obliger à devenir sa femme et vivre avec lui dans les marais du Michigan selon les rites indiens, sans eau courante, ni chauffage, ni électricité. Helena est née de ses multiples viols.

Aujourd’hui elle a réussi à construire sa vie, un mari aimant et deux adorables petites filles, qui ignorent tout de ses origines.

Son père qui avait été condamné à la prison à perpétuité, est parvenu à s’enfuir de prison en tuant deux gardiens. Helena sait qu’il n’aura aucun mal à semer ses poursuivants, la traque, a été toute sa vie pendant de nombreuses années.

Mais aujourd’hui Helena a grandi, elle n’a plus peur de ce père aimant et tortionnaire à la fois, elle sait qu’elle va devoir le traquer, et le battre sur son propre terrain. Il lui a tout appris,  Elle met sa famille à l’abri.

Commence alors LA TRAQUE !

Ce roman est librement adapté d’un conte d’Andersen, la fille du roi de la vase, on en retrouve d’ailleurs plusieurs petits extraits disséminés tout au long de la lecture, vous saurez à la fin pourquoi.

En entamant sa traque, Helena repense et nous raconte sa vie, depuis ses plus lointains souvenirs. Jusqu’à leur fuite, elle ne connaissait rien de la vie de sa mère, ni des conditions de la « rencontre » de ses parents.

Son père adorait Helena, il l’a même surnommée « Petite ombre », elle était sa petite ombre parfaite, il lui apprenait tout, poser des collets, les relever, pister les animaux, les tuer, les dépecer, à lire aussi dans de vieux National Géographic.

Elle passait ses journées avec lui dans les marais, à pêcher, chasser, ou tout simplement apprendre la nature.

Sa mère était l’esclave de la maison et Helena, qui calquait ses faits et gestes sur ceux son père, qu’elle idolâtrait, la traitait de même. Aucun lien ne semblait exister entre la mère et la fille.

Son père était sévère, méchant, cruel, vicieux, parfois, mais c’était quand elle faisait une bêtise, la punition était toujours exemplaire, elle devait servir à la faire réfléchir pour ne pas commettre une seconde fois la même erreur.

Mais Helena se souvient surtout, combien elle aimait son père, combien il était tout pour elle, combien elle l’admirait, elle aurait pu se passer de sa mère, mais certainement pas de son père, combien elle l’aime toujours malgré toutes les horreurs vues et subies.

C’est forcément une histoire très touchante, celle d’une enfant devenue adolescente, puis femme, qui revient sur ses souvenirs. Et même si elle parvient à analyser, et à trouver des bribes d’explications, aujourd’hui, même si elle estime que la place de ce père, est bien en prison, elle ne peut se détacher des souvenirs heureux qu’elle a avec lui.

C’est la frontière entre l’amour et la haine, des sentiments parfaitement expliqués tout au long des lignes. C’est la frontière entre le tolérable et l’inacceptable, et même si elle trouve le comportement de son père plus qu’intolérable, elle pardonne beaucoup de choses, parce qu’elle l’aime.

J’ai été très émue par cette magnifique histoire, par l’amour qui s’en dégage. J’ai été horrifiée par les actes de ce père, manipulateur, narcissique, parfois inhumain.

Helena parle peu des rapports entre ses parents, tout simplement parce qu’il n’y en avait quasiment pas, mais aussi, parce que c’est SON histoire à elle, qu’elle a décidé de nous raconter.

Son histoire entre son père et elle, qui se continue dans cette traque. Son père n’a pas choisi de s’évader si près de chez elle pour rien, elle en est certaine.

On peut se demander si une fois encore il aura le dernier mot, si la petite fille terrorisée par ce père incontrôlable a définitivement laissé place à cette femme indépendante et autonome qu’Helena est devenue.

Ce roman a été le roman de l’été dernier aux Etats-Unis, plus de 7 millions d’exemplaires vendus. Il sera disponible en France le 7 mars 2018, merci à Net Galley et aux Editions JC Lattès de nous avoir permis de le lire en avant-première.

Devant le succès littéraire rencontré aux US, et celui qu’il ne manquera pas de rencontrer en France, un film est actuellement en projet réalisé par Morten Tyldum (Imitation Game) avec dans le rôle de Helena, Alicia Vicander (The Danish Girl). Le tournage devrait débuter au début de l’été. Je suis un peu étonnée du choix de l’actrice, elle va devoir assumer ce rôle de sauvageonne cruelle. Pour l’instant aucune information n’a filtré quant à qui tiendrait le rôle du père. Ce seront de toute façon deux rôles très forts.

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20 février 2018

Cela ne coûte rien de demander de Sara Lövestam [Kouplan détective sans-papiers #2]

ça ne coute rien de demander

Sortie VF le 11 Janvier 2018

Présentation de l’éditeur : chez Robert Laffont, collection La Bête Noire

" Si la police ne peut rien pour vous, n'hésitez pas à faire appel à moi. " Kouplan, détective sans-papiers.

Ça y est, l'autoproclamé " détective " Kouplan, immigré iranien à Stockholm, n'a plus un rond. Il en est réduit à collecter des cannettes vides pour les revendre contre quelques pièces.

En fouillant dans les poubelles du quartier huppé de Lidingö, il croise le chemin de Jenny Svärd, conseillère municipale aux dents longues, dont il surprend la conversation : Jenny vient de se faire escroquer par son amante, qui a disparu dans la nature avec deux cent mille couronnes. Puisque ça ne coûte rien de demander, Kouplan saute sur l'occasion pour lui proposer ses services d'enquêteur...

L'avis de Linagalatée :

Kouplan continue sa vie de sans-papiers à Stockholm, et elle n’est pas vraiment facile. Mais sa vie de détective l’est encore moins. Après une enquête menée à bien, le voilà réduit à ramasser des canettes dans les poubelles pour gagner de quoi subsister. Il décide de tenter sa chance dans les beaux quartiers en se disant qu’il en trouvera sûrement plus, mais il va rencontrer plus que ça.

En écoutant la discussion de la Conseillère Municipale Jenny Svärd, il va comprendre que celle-ci s’est fait arnaquer de deux cent mille couronnes, et qu’elle ne tient pas particulièrement que cela se sache. C’est en effet sa maîtresse qui s’est fait la belle avec ses couronnes.

Kouplan, qui voit là une aubaine de gagner un peu d’argent et une petite renommée en tant que détective, lui propose ses services.

Mais si la conseillère accepte, la tâche ne va pas être simple d’appréhender cette escroqueuse de talent, et allez savoir s’il ne va pas lui-même tomber dans ses filets …

Tout d’abord je tenais à remercier Fatima de la Bête Noire pour l’envoi de ce roman que j’attendais avec impatience, après avoir adoré le premier.

Malheureusement j’ai été très déçue, j’ai mis un temps fou à le lire, je me suis vraiment ennuyée.

Kouplan, ce personnage auquel je m’étais attachée dans le premier tome, tient toujours la place centrale de l’histoire, mais dans un registre très différent. Je vous laisse découvrir son évolution.

Ce roman traite une fois encore de la place des sans-papiers, de leur peur au quotidien, de se faire prendre. Mais malheureusement on tourne un peu en rond, la situation n’évolue pas, et on rencontre à nouveaux les mêmes scénarios.

Il traite également de l’homosexualité, assumée ou pas, mais là encore rien de nouveau.

Il traite enfin de l’escroquerie. Personne n’aime avouer qu’il s’est fait escroquer, et les moyens de vengeance sont divers. Notre voleuse a de multiples personnalités et des scénarios à la pelle, Tour à tour Amanda, Consuela, Nathalie, activiste anti-pollution, réfugiée obligée de voler pour payer l’opération de sa mère gravement malade, son imagination est sans limites.

C’est presque elle le personnage-clé de cette aventure, je suis également tombée dans ses pièges. Elle sait trouver la faille chez la proie qu’elle a choisie, elle a un esprit d’analyse et de connaissance de l’être humain, quasiment inné.

Malgré qu’elle m’ait fait sourire par son côté espiègle et sans état d’âme, cela n’a pas suffit à me distraire suffisamment pour apprécier ma lecture, mais malgré tout, je suis curieuse de voir où va nous mener le tome suivant. J’ai envie de savoir comment va évoluer Kouplan, tant personnellement que légalement.

Je me laisserai encore tenter par un troisième tome, même si j’ai trouvé que le second n’était pas aussi bon que le premier.

16 février 2018

L’archipel - Tome1 : Latitude de Bertrand Puard

l'archipel 1

Sortie VF le 7 février 2018

Présentation de l’éditeur : chez Casterman

Je m'appelle Yann Rodin. Il y a onze mois, j'entrais en seconde. Aujourd'hui, je vis dans l'Archipel, la pire prison qui existe au monde.

Yann est la victime d'un business très lucratif : l'échange d'identités. Son malheur : être le sosie de Sacha Pavlovitch, le fils d'un puissant trafiquant d'armes franco-russe, qui a acheté sa tranquilité moyennant quelques millions de dollars. Tandis que Yann clame son innocence, Sacha se fait passer pour lui et découvre une vie paisible, sur une île paradisiaque du Sud de la France. Une affaire parfaitement rodée. Du moins en apparence...

L'avis de Linagalatée :

Yann Rodin et Sacha Pavlovitch ont en commun le fait d’être des sosies parfaits, et d’avoir tous les deux 16 ans.

Yann est un jeune homme tranquille. Sacha, en digne fils de son père Anton Pavlovitch recherché par toutes les polices du monde, est également un trafiquant d’armes, déjà fiché par Interpol.

Anton veut mettre son fils au vert quelques temps, quoi de mieux que la prison pour cela ?  Sauf que ce n’est pas Sacha qui ira, ce sera Yann, et Sacha prendra tranquillement la place de Yann.

Anton a versé des millions pour cet échange d’identités. Qu’importe que Yann crie son innocence et au complot.

Mais que va faire chacun dans la peau de l’autre ?

Quelle horreur, vous vous imaginez être le parfait sosie d’un dangereux criminel ? Payer pour ses crimes ? Etre au centre d’une machination monstrueuse ?

C’est ce qui va arriver à Yann, lui si calme et tranquille, au caractère si doux. C’est un personnage très attachant, d’une bonté infinie mais plein de ressources.

Sacha, n’a aucun scrupule à penser qu’un jeune adulte, de son âge, va goûter aux affres de la prison, dans ce qu’elle a de plus sordide. Une prison futuriste isolée sur un groupe d’îlots complètement inaccessibles, rochers volcaniques au milieu de nulle part, et d’où toute tentative d’évasion est illusoire.

Il va apprendre la vie de Yann par cœur, pour prendre sa place, sans se trahir. Mais la vie de Yann est loin d’être aussi trépidante que l’était la sienne. Combien de temps va-t-il le supporter et surtout va-t-il parvenir à ne pas se trahir ? Au moins, une chose est sûre, il a le temps de réfléchir, et ne dit-on pas que de la réflexion jaillit la lumière?

Un roman non stop, sans temps morts, violent. J’ai adoré, c’est sombre, noir, complètement immoral.

C’est un premier tome, on y découvre les personnages, mais déjà le décor est planté et le ton est donné.

Une course folle, trépidante, pleine de rebondissements. Prévoyez la nuit ou tout au moins une bonne partie, car cela m’étonnerait fort que vous puissiez poser ce roman.

Ne s’adresse pas forcément à un lectorat très jeune, c’est assez violent quand même.

9 février 2018

Chambre 312 de Sylvie Bougeot

Chambre 312

Sortie VF le 24 septembre 2017

Présentation de l’éditeur :

Le corps meurtri d'une enfant de 9 ans vient d'être découvert à l'institut psychiatrique où elle séjournait. La porte de la chambre était verrouillée, les vigiles n'ont rien vu, le personnel soignant n'a rien entendu. Cette affaire complexe et nébuleuse est une mission toute désignée pour Dan Kieffer. Il va devoir s'y coller, pas le choix. Il devra taire ses préjugés en matière de psychologie et ravaler ses diatribes car une nouvelle équipière va lui être attribuée, une jeune psychiatre de la criminelle. De surcroît, tapis dans l'ombre, malins et abjects, les fantômes du passé viendront troubler et fragiliser le duo au cours de leur mission ...

L'avis de Linagalatée :

Dan Kiefer, flic de son état, a eu plus que son lot de malheurs violents. Il a vu sa mère déchiquetée à coups de couteaux, et a perdu sa femme et sa fille de 4 ans dans un accident de la route. Un passé d’une telle violence qui l’a transformé en homme taciturne et au caractère impétueux.

Quand une affaire se présente sous la forme de la mort d’une petite fille de 9 ans dans un centre psychiatrique qu’il connaît, il veut être sur le coup. Il se voit, à cause de son fameux caractère, chaperonné d’une superbe, jeune femme, psychiatre à la criminelle, Stéphanie Boisleau.

Kiefer, est-il besoin de le préciser, déteste tout ce qui touche de près ou de loin à la psychiatrie, et si Stéphanie veut jouer à le disséquer, elle va en être pour ses frais. On dirait que l’entente ne va pas être cordiale entre ces deux-là.

Mais plus l’affaire avance et plus Kiefer va voir remonter à la surface, de vieilles images qu’il croyait oubliées.

Une fois encore le duo flic ombrageux, jolie femme, fonctionne à merveille. Ils sont comme chien et chat ces deux là, mais finalement forment une équipe très efficace. Les personnages se jaugent, se cherchent, s’évaluent, s’analysent, dans une joute aiguisée.

Dan Kiefer, à qui on ne la fait pas, va se laisser piéger par le regard envoutant de Stéphanie, et va se confier, ce qui va nous permettre d’en apprendre beaucoup sur lui, son parcours, ses souffrances. C’est un homme cassé par la vie depuis très jeune, une vie étroitement liée avec les instituts psychiatriques, et celui-ci particulièrement.

L'atrocité des meurtres lui rappelle étrangement celui de sa mère, il avait alors 15 ans. Il commence à avoir des visions, des malaises.

C’est un personnage attachant, complexe, et je ne serais pas surprise qu’il devienne un personnage récurrent d’une série, formant même un duo d’enquêteurs avec Stéphanie,

Le personnage de Stéphanie est plus en arrière-plan, mais pourrait tout à fait prendre de l’ampleur et s’étoffer dans d’autres affaires à venir.

Voyons voir ce que l’auteur nous réserve.

Un roman très bien mené, aux rebondissements étonnants et imprévisibles, jusqu’à un final digne des romans les plus noirs. Une très belle lecture !

31 janvier 2018

L'homme craie de C.J. Tudor

l'homme craie

Sortie VF le 17 Janvier 2018

Présentation de l’éditeur : chez Pygmalion

Les enfants ne sont pas toujours innocents.. Le problème, c'est que nous n'étions pas d'accord sur la manière dont ça avait commencé. Etait-ce lorsqu'on s'était mis à dessiner les bonhommes à la craie, ou lorsqu'ils sont apparus tout seuls ? Etait-ce à partir du terrible accident ? Ou quand ils ont découvert le premier corps ?

L'avis de Linagalatée :

Gros Gav, Hoppo, Mickey Métal, Eddie Munster et Nicky ont une douzaine d’années et sont quasiment inséparables. Ce qu’il va arriver cette année là, ils s’en souviendront encore 30 ans plus tard, quand la malédiction des bonhommes à la craie frappe à nouveau.

Ils ont vécu des évènements, seuls, en petit groupe et tous ensemble, qu’ils ne pourront pas oublier. Mais qui a vu quoi exactement, et qui se souvient de quoi ?

C’est Eddie qui va nous raconter ces histoires et ses souvenirs. Il navigue entre 2016 et trente ans plus tôt.

Moi je dis que tout à commencé le jour du terrible accident et de la rencontre de Eddie avec Monsieur Halloran, mais ce n’est que mon humble avis.

Pour un premier roman c’est un coup de maître. L’auteure parvient à nous transporter d’une époque à l’autre et l’on a, tour à tour, 12 ou 42 ans.

Eddie est curieux, il voudrait, trente ans après, comprendre ce qui s’est passé, expliquer tous les évènements. Il a des théories sur les coupables et la chronologie des faits. Il entraîne Hobbo et Gav, leur pose des questions, mais ils n’ont pas forcément la même envie que lui de savoir. Peut-être parce qu’eux aussi ont leurs secrets.

Mickey et Nicky, sont partis vivre leur vie ailleurs, mais quand Mickey contacte Eddie un jour, et que Nicky lui fait des confidences, la curiosité d’Eddie l’emporte.

On va le suivre à travers ses souvenirs et ses théories. Des souvenirs douloureux parfois et des théories bancales.

Eddie veut savoir ? Il va savoir, et nous aussi…….. Mais parfois, Hobbo a raison, il vaudrait mieux ne pas savoir !

Même si j’ai, par moments, mais surtout sur la fin, trouvé certaines longueurs, globalement, les quatre cinquièmes du roman sont vraiment addictifs. Ce grand écart de trente ans est très bien mené, et finalement, il s’en est passé des choses, énormément ! Mais qui est responsable de quoi exactement ?

12 janvier 2018

Le zoo de Gin Phillips

le zoo

Sortie VF le 21 septembre 2017

Présentation de l'éditeur : collection La Bête noire chez Robert Laffont  

Quand le monde est une jungle, les mères deviennent lionnes. 
Le zoo est sur le point de fermer ses portes. Joan et son fils de quatre ans, Lincoln, sont dans leur coin préféré, à l'écart du chemin principal. Ils profitent des dernières minutes. Mais quand ils se dirigent vers la sortie, ce qu'ils découvrent transforme cette journée de rêve en cauchemar : des corps étalés sur l'herbe, des hommes armés de fusils. Sans réfléchir, Joan prend son enfant dans ses bras et court, jusqu'à en perdre le souffle, jusqu'à ce que ses muscles la brûlent.
Pendant trois heures, la mère et son fils vont se retrouver piégés avec les animaux et les tueurs. Pour sauver Lincoln, Joan est prête à tout... même au pire.

L'avis de Linagalatée :

Quand Joan va chercher Lincoln à la garderie, elle aime finir la journée sur un moment rien qu’à eux. Cela peut être la bibliothèque, le parc ou le musée. Aujourd’hui c’est le zoo, pas vraiment pour voir les animaux, mais pour jouer, inventer des histoires. Lincoln, bien qu’il n’ait que quatre ans, a une imagination débordante, et vingt milliards de questions sur tout. Il parle tout le temps… Pendant ce temps Joan s’accorde du temps pour rêvasser.

Bientôt l’heure de fermeture, et ils vont encore être en retard, Lincoln traine pour ranger ses jouets, et ils ont un petit bout de chemin à faire pour regagner la sortie.

Joan entend des bruits de pétard, surprenant à cette heure-ci, et encore d’autres bruits ininterrompus. Non, ce ne sont pas des pétards, c’est impossible.

Il n’y a personne dans les allées, soit ils sont très en retard, soit il se passe quelque chose. Elle presse le pas, trainant par la main, Lincoln, qui traîne les pieds. Elle aperçoit une mamie avec ses deux petites-filles, l’air un peu déboussolée. Elle voit des épouvantails d’Halloween au sol, elle aperçoit un homme, un fusil à la main. Ce ne sont pas des épouvantails, ce sont des corps. Un fou est entré dans le zoo et tire sur tout ce qui bouge.

Elle prend Lincoln dans les bras et repart en courant pour tenter de trouver une cachette, pour les mettre en sécurité, mais Lincoln a senti qu’il se passait quelque chose, et les questions commencent à pleuvoir.

Par SMS, son mari l’informe qu’il y a eu une prise d’otages dans le zoo, ce qui explique que la police ne peut pas intervenir tout de suite, qu’il arrive dès qu’il peut accéder à la zone. Elle est cachée dans l’ancien enclos du porc-épic qui n’a jamais été remplacé, mais maintenant il faut expliquer à Lincoln qu’il doit se taire ou alors parler tout doucement.

Mais à peine a t’il murmuré « oui maman » qu’une nouvelle question se précipite à ses lèvres et qu’il a oublié qu’il ne faut pas faire de bruit.

Mais déjà de nouveaux coups de feu retentissent dans les allées du zoo. Ils débusquent les promeneurs retardataires, et font parler la poudre. Surtout, ne pas faire de bruit, ne pas respirer, ne pas parler. Lincoln, tais-toi, Lincoln parle moins fort, Lincoln chuuuuuut !

A partir du moment où les premiers coups de feu résonnent, la tension va crescendo. Le lecteur est dans la même configuration que Joan, on n’a aucune information venant de l’extérieur, on ne sait pas où en sont les négociations, ni même s’il y en a, on ne sait rien, on entend comme Joan, les coups de feu sporadiques, et on ne sait même pas sur qui ou quoi ils tirent.

Parfois tout près, des voix, qui semblent être celles des tireurs, mais elles paraissent tellement jeunes… Continuer à ne pas faire de bruit.

On imagine sans peine l’état de panique qui doit être celui de Joan. La peur a l’état brut, et la nuit commence à tomber.

L’auteure a parfaitement su nous transmettre cette peur panique, on lit complètement tendus, on tourne les pages vite, vite. Mais surtout, on ne peut pas poser le livre, notre vie s’est soudain trouvée suspendue  au fil de cette écriture. Et pourtant, il ne se passe pas grand chose pendant plus de la moitié du roman, rien que cette attente interminable et cette peur, mais à aucun moment vous ne trouverez le temps long, à aucun moment vous ne penserez « bon, il va se passer quelque chose ? », parce que le fait que l’on ne sache pas ce qu’il se passe, met une pression terrible sur vos épaules.

Il était déjà tard dans la soirée, quand j’ai entamé ma lecture, juste pour voir…

J’ai vu ! Bon encore un chapitre, on sait très bien que l’on a dépassé le chapitre et que l’on en a même attaqué un autre, mais qu’importe, il faut que l’on sache. Vous n’avez pas vu le temps passer, ou pas voulu le voir, que vous avez déjà lu le tiers du roman…

On ne peut qu’admirer la patience, l’ingéniosité de Joan pour occuper son fils, pour le mettre à l’abri des regards. Son sang-froid également, sa détermination, son obstination à vouloir le sauver de cette situation. Mais Lincoln commence à avoir faim…

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