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Les chroniques d'Evenusia
thriller
30 juillet 2016

Les racines du sang de Natacha Célestrémé

les racines du sang

Sortie VF le 4 mai 2016

Présentation de l’éditeur : chez Albin Michel

Un homme est retrouvé assassiné d un coup de couteau à la jugulaire dans le parking sous-terrain de l immeuble où vit sa maitresse. Une rose est enfoncée dans la plaie et du sucre est découvert dans la gorge de la victime... Assez vite, un deuxième puis un troisième cas apparaissent, présentant le même modus operandi. S agit-il d une vengeance familiale, professionnelle ou la signature d un tueur en série ?

De l Afrique au prise avec Ebola, en passant par des magouilles de laboratoires, de manipulations et de guerre des polices, on s aventure avec délectation dans un enchevêtrement de pistes, formidablement rythmées, et l on retrouve l attachant major Yoann Clivel, avec ses zones d ombre et son passé douloureux qui s ouvre enfin à ses perceptions extrasensorielles.

L’avis de Linagalatée :

Yoann Clivel, dit le basque, est policier, et vient d’être appelé pour un meurtre dans un parking parisien. Juste le temps d’appeler son binôme, Christian Berckman, et les voilà partis retrouver la victime, Roger Bural, riche patron d’un laboratoire pharmaceutique, qui avait à plusieurs reprises imaginé sa mort, mais certainement pas égorgé de la sorte, une rose nacrée dans la plaie ! Ce n’est que le premier d’une longue série mais les indices sont minces, quasi inexistants !

De son escapade africaine, pour les besoins de l’enquête, il va rapporter des certitudes sur lui-même et parvenir à faire la paix avec ses démons.

Ah mais quel personnage attachant, il respecte la hiérarchie, un p’tit peu. Electron libre, un p’tit peu aussi, il n’a pas son pareil pour vous scotcher. Logique, imparable, un homme avec ses faiblesses et ses regrets, un p’tit peu médium aussi. Vous allez l’adorer dès les premières pages, et je pense que si vous lisez les romans dans l’ordre (le testament des abeilles – le voile des apparences), cet attachement sera encore plus fort.

Une façon d’écrire un peu surannée, pleine de poésie par moments, puis à d’autres un vrai vieux polar. Il ne manquerait plus que le détective en imper et chapeau, fumant cigarette sur cigarette, caché dans une porte cochère.

Ce roman est le troisième à retracer les aventures de Yoann Clivel, et cette lecture ne m’a donné qu’une envie, pressante, furieuse, impérative, vite lire les deux premiers, pour me faire une idée encore plus précise et me rapprocher un peu plus de ce héros si ordinaire.

Les 3 romans peuvent trouver leur place dans votre valise, pas très épais, mais quel contenu !

Avis du Tome 1 : Le testament des abeilles

Avis du Tome 2 : Le voile des apparences

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29 juillet 2016

Rêver de Franck Thilliez

Rêver

Sortie VF le 26 mai 2016

Présentation de l’éditeur : chez Fleuve Noir

Si ce n'étaient ses cicatrices et les photos étranges qui tapissent les murs de son bureau, on pourrait dire d'Abigaël qu'elle est une femme comme les autres. 

Si ce n'étaient ces moments où elle chute au pays des rêves, on pourrait jurer qu'Abigaël dit vrai. 

Abigaël a beau être cette psychologue qu'on s'arrache sur les affaires criminelles difficiles, sa maladie survient toujours comme une invitée non désirée. Une narcolepsie sévère qui la coupe du monde plusieurs fois par jour et l'emmène dans une dimension où le rêve empiète sur la réalité. Pour les distinguer l'un de l'autre, elle n'a pas trouvé mieux que la douleur.

Comment Abigaël est-elle sortie indemne de l'accident qui lui a ravi son père et sa fille ? Par quel miracle a-t-on pu la retrouver à côté de la voiture, véritable confetti de tôle, le visage à peine touché par quelques bris de verre ? Quel secret cachait son père qui tenait tant, ce matin de décembre, à s'exiler pour deux jours en famille ? Elle qui suait sang et eau sur une affaire de disparitions depuis quelques mois va devoir mener l'enquête la plus cruciale de sa vie. Dans cette enquête, il y a une proie et un prédateur : elle-même.

L’avis de Linagalatée :

Abigaël Durnan est psychologue spécialisée en psychiatrie criminelle, elle souffre d’un syndrome très invalidant : la narcolepsie, ce handicap de s’endormir n’importe quand, n’importe où.

Pendant ces épisodes, elle rêve, parfois d’une affaire, parfois pas. Mais elle doit toujours dans les périodes de grand stress s’auto-mutiler pour savoir si elle rêve ou si elle est éveillée. Quelle particularité !

L’affaire qui la préoccupe pour l’instant est celle de Freddy, il a déjà enlevé trois enfants. Les corps n’ont pas été retrouvés, seulement trois épouvantails revêtus des vêtements lacérés des enfants et couverts de leur sang. Un quatrième enlèvement est prévu très bientôt, puisque l’on connaît le délai entre chacun : 90 jours ! Et bizarrement cette affaire a l’air de la concerner de très près.

Un terrible accident de voiture va chambouler sa vie à jamais.

Ses rêves imbriqués sont parfois tellement compliqués à suivre qu’on s’y perd, et que l’on décroche de la lecture. Faire la part du vrai et du rêve relève parfois du hasard, et c’est pesant surtout quand ses rêves touchent à l’affaire de Freddy.

J’ai eu beaucoup de mal à m’attacher au personnage d’Abigaël, trop compliqué, en fait non, je ne suis pas parvenue à m’y attacher du tout. Et Frédéric avec qui elle partage sa vie et qui travaille sur la même enquête en tant que policier, est un personnage tout aussi complexe qu’Abigaël.

En plus de devoir faire la différence entre le réel et le rêve, il faut  gérer l’espace temps entre avant et après l’accident. C’est trop pour moi. Je n’arrive pas à rentrer dans l’histoire.

Je suis tout de même parvenue au bout de ma lecture, mais uniquement par la volonté. A aucun moment je ne me suis dit que j’aimerais connaître la fin. L’histoire est tellement compliquée que j’ai été tentée je ne sais combien de fois, de poser ce roman.

Trop compliqué, vraiment ! L’histoire ne m’a pas convaincue, les personnages ne m’ont pas plu, la fin est embrouillée et pas du tout crédible.

Rêver est un vrai cauchemar à lire !

27 juillet 2016

Le voile des apparences de Natacha Calestrémé

le voile des apparences

Sortie VF le 27 mai 2015

Présentation de l’éditeur : chez Albin Michel

Après une série d’événements tragiques, Yoann Clivel, flic brillant de la police judiciaire, n’a d autre choix que de se rendre dans un hôpital psychiatrique. Il y fait la connaissance d un jeune homme atteint d’autisme qui aurait la capacité d entrer en relation avec les morts. L ‘un de ses « fantômes » est une femme qui prétend avoir été assassinée. Supercherie ? Délire d’un malade mental ? Ou piste à prendre au sérieux ?

Happé par les méandres de cette étrange affaire, Clivel se retrouve face à une autre énigme : l’assassinat de son propre père lorsqu’il était enfant...

L’avis de Linagalatée :

Une vieille dame qui meurt de vieillesse à soixante-dix huit ans, ça n’a rien d’anormal. Une chute, un bruit sourd, et voilà c’est fini ! Et pourtant cette mort renvoie le major Yoann Clivel à la disparition brutale de son père, homme à femmes, assassiné de dix-huit coups de couteau et dont le meurtrier n’a jamais été retrouvé. D’ailleurs Yoann suivait la trace de son père, charmeur invétéré, il lui fallait toutes les femmes qu’il croisait, mais il s’était grandement assagi après sa rencontre avec Alisha et son fils Nathan, doué de capacités de télépathie très spéciales. Il avait, cet enfant, le don de vous sortir des vérités incroyables, soufflées par les morts, disait-il.

Un gros coup dur va amener Yoann dans le cadre d’un hôpital psychiatrique, où il fait la connaissance de Philippe et Jeanine, dont le fils Sam est interné à la demande des médecins. Mais Sam a une drôle d’histoire, il est autiste et a des dons très particuliers. Une morte lui parle et ce qu’elle lui raconte va mettre Yoann en émoi et revoir ses certitudes cartésiennes.

Décidemment, je suis complètement sous le charme de cet auteur. J’adore tout, les histoires, sa façon d’écrire, sa façon de nous embarquer contre notre gré sur des routes sur lesquelles on ne se serait jamais engagé.

Cette seconde enquête n’a rien à envier à la première (Le testament des abeilles), bien que totalement différente. On s’aventure un peu plus franchement sur les voies de l’occulte.

Yoann continue d’avancer dans sa vie personnelle, ses recherches sur le meurtre de son père vont l’emmener vers des doutes terribles. Les révélations vont tomber et vous aller en rester baba !

Encore une réussite pour cette seconde histoire, on s’attache encore plus à Yoann et ses démons. Nathan le rend de plus en plus humain et lui permet de se remettre en question d’une façon toute naturelle. Il se sent de plus en plus proche de ce petit garçon qui lui ressemble tant.

Succombez au charme envoutant de ce roman.

25 juillet 2016

Le testament des abeilles de Natacha Calestrémé

le testament des abeilles

Sortie VF le 27 mai 2015

Présentation de l’éditeur : chez Le Livre de Poche

Tueries imprévisibles, décès inexplicables… une vague de morts étranges terrorise Paris, qui en quelques jours devient la scène d’une véritable hécatombe. Même des enfants trouvent la mort. Aucun lien apparent entre ces drames, sauf le dessin d’une fleur de lotus, symbole de pureté, retrouvé chaque fois à proximité des lieux. Secte, terrorisme, actes sadiques ? Rien ne semble coller… Jusqu’à ce que le major Yoann Clivel découvre le texte prophétique d’un certain « Moine aux abeilles », annonçant, quatre ans plus tôt, l’arrivée d’un élu : « L’année 1 du deuxième millénaire, l’enfant éclairé de réponses croisera l’ombre, en une folie meurtrière. » Ces écrits énigmatiques serviraient-il de fil conducteur à un hypothétique assassin ?

L’avis de Linagalatée :

Un triple homicide rue de la Montagne-Saint-Geneviève appelle le major Yoann Clivel et son équipe composée de Christian Berkman et Marc Honfleur, sur une scène de crime difficile, la famille Luzignan, un couple et leur enfant viennent d’être découverts par la gardienne de l’immeuble. Même s’il a deux gradés au dessus de lui, tout le monde sait que c’est Yoann le vrai patron, et tous le respectent comme tel.

Une seconde vague puis une troisième de morts inexpliquées, les corps sont de plus en plus nombreux sur les scènes de crime. Mais crimes ou suicides collectifs, en l’absence de mobile, d’arme, Yoann ne peut qu’émettre des hypothèses. Et s’il s’agissait d’une malédiction, le « Moine aux abeilles » est peut-être l’explication la plus plausible.

Le personnage de Yoann commence à se dessiner, dragueur invétéré, aucune femme ne lui résiste et il arrive toujours à ses fins et obtenir ce qu’il veut grâce à cette séduction innée. Mais c’est également un policier au flair hors pair, tenace, logique et bienveillant avec les membres de son équipe. Pourtant il cache également une grande part d’ombre avec le décès de son père lorsqu’il avait 10 ans, et cette passion pour les insectes qu’il a dû abandonner. Son père a été assassiné et sa vocation pour les enquêtes criminelles au sein de la police n’est pas étrangère au fait que son meurtrier n’a jamais été trouvé. D’ailleurs l’a t’on vraiment cherché ?

Arriver à la dixième page d’un roman et savoir avec une certitude absolue que vous allez l’adorer, que vous allez avoir du mal à le poser et que votre sommeil va en pâtir,  c’est ce qui va vous arriver dès que vous aurez ce livre entre les mains. Déjà bien accrochée par la troisième enquête de Yoann, lue en premier, (personne n’est parfait, mais je ne vous laisserai pas faire la même erreur), ces dix premières pages confirment complètement mon addiction à la plume de cet auteur.

Mais heureusement pour vous, les trois tomes des enquêtes de Yoann Clivel tiendront parfaitement dans votre valise. Petits par la taille, mais très grands par la qualité. Des heures de lecture vous sont promises, ne passez pas à côté.

18 juillet 2016

Les disparus du phare de Peter May

disparus du phare

Sortie VF le 2 juin 2016

Résumé de l'éditeur : aux Editions du Rouergue

Rejeté par les vagues, un homme reprend connaissance sur une plage. Tétanisé par le froid, le coeur au bord des lèvres, frôlant dangereusement le collapsus. Il ignore où il se trouve et surtout qui il est ; seul affleure à sa conscience un sentiment d'horreur, insaisissable, obscur, terrifiant. Mais si les raisons de sa présence sur cette île sauvage des Hébrides balayée par les vents lui échappent, d'autres les connaissent fort bien. Alors qu'il s'accroche à toutes les informations qui lui permettraient de percer le mystère de sa propre identité, qu'il s'interroge sur l'absence d'objets personnels dans une maison qu'il semble avoir habitée depuis plus d'un an, la certitude d'une menace diffuse ne cesse de l'oppresser. Muni, pour seuls indices, d'une carte de la route du Cercueil qu'empruntaient jadis les insulaires pour enterrer leurs morts, et d'un livre sur les îles Flannan, une petite chaîne d'îlots perdus dans l'océan marquée par la disparition jamais élucidée, un siècle plus tôt, de trois gardiens de phare, il se lance dans une quête aveugle avec un sentiment d'urgence vitale.

L'avis de Linagalatée : 

Il ne se souvient de rien, ni de son nom, ni qui il est. Grace à une vieille femme rencontrée sur la plage, il apprend qu’il s’appelle Neal Maclean et qu’il vit Cottage des Dunes puisqu’elle l’a raccompagné chez lui. Son chien court vers lui dès son arrivée. Il l’appelle Bran, Bran ! De ça il se souvient, il se souvient du nom de son chien.

Il est complètement désorienté, il a fait naufrage avec son bateau, enfin, il croit !

Il fouille sa propre maison pour tenter d’y trouver des indices pour savoir qui il est. 

Ses amis, c’est eux qui le disent, Sally et Jon, sont venus prendre un verre comme prévu !!!!!!! Mais quand Sally lui saute dessus et l’embrasse à pleine bouche en cachette dans la cuisine, là il tombe des nues, il y a Jon dans la pièce à côté quand même et ils sont l’air d’être ensemble !

Maintenant il a peur, il sent planer sur sa tête une sourde inquiétude. S’il veut en savoir plus, il va falloir qu’il se confie, mais à qui ???????

Après un début très surprenant, on s’immerge vite dans l’histoire de Neal, on souffre avec lui de son amnésie, nous aussi on aimerait bien savoir qui il est et ce qu’il fait. Ecrivain ??????? Apiculteur ???????? Menteur ????????

Au fur et à mesure de la lecture, on apprend quelques bribes de souvenirs flash et on devient de plus en plus accro. Le personnage de Neal s’étoffe d’une multitude de détails et d’évènements graves qui vont nous faire douter de lui et de ses intentions.

Une multitude de rebondissements vont vous faire devenir complètement fous et vous n’aurez qu’une hâte, terminer votre lecture pour enfin savoir et comprendre ce qui s’est réellement passé la nuit ou Neal Maclean a perdu la mémoire.

Un roman qu’il vous faut absolument emporter dans votre valise cet été, vous allez vous régaler.

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27 juin 2016

Dans les brumes de Grizzly Falls de Lisa Jackson

brumes de grizzly falls

Sortie VF le 18 mai 2016

Résumé de l'éditeur : chez Harlequin collection Mosaïc

Grizzly Falls, Montana : terminus d’une traque mortelle
 
Le cauchemar a commencé dans la moiteur du bayou de Louisiane. Pour échapper au meurtrier qui la poursuit sans relâche, Anne-Marie Calderone a fui La Nouvelle-Orléans et rejoint Grizzly Falls, en espérant sauver sa peau grâce à l’aide du shérif Dan Grayson, sa dernière chance.
Mais, ici aussi, le cauchemar la happe. Une jeune femme est retrouvée morte dans la rivière gelée, l’annulaire de la main gauche sectionné. Le signe que le tueur sait où se cache Anne-Marie…

L'avis de Linagalatée :

Dan Grayson est toujours dans le coma suite à l’agression dont il a été victime (Cf. Dernier soupir). Grizzly Falls continue de vivre sans lui, et il a été remplacé dans son rôle de shérif par Hooper Blackwater, qui selon Pescoli et Alvarez, ses plus proches collaboratrices, ne lui arrive pas à la cheville, loin de là.

Jessica se cache. Elle repart dans sa nouvelle vie sous une autre identité. Elle loue une vieille baraque de chasseurs dans la forêt de Grizzly Falls, et si besoin est, elle demandera l’aide de Dan, sans savoir que celui-ci n’est pas en mesure de faire quoi que ce soit pour elle, dans l’état végétatif dans lequel il se trouve. Au pire elle se contentera de Cade Grayson, son frère, mais un certain Ryder la recherche, elle, Anne-Marie Calderone, et manifestement, il sait très bien où la trouver.

Elle va devoir trouver du travail, ses maigres économies ne la mèneront pas bien loin, et c’est complètement grimée qu’elle va tenter sa chance pour un job de serveuse.

Pescoli et Alvarez sont à nouveau sur le pied de guerre quand le cadavre d’une femme auquel il manque l’annulaire gauche, est découvert sur les terres du ranch des O’Halleran.

C’est toujours un plaisir de se replonger dans l’ambiance de Grizzly Falls, même si cette fois-ci, il manque l’un des personnages phares du trio formé par Pescoli – Alvarez et Grayson.

Mais notre fine équipe de limiers ne chôme pas pour autant. Un nouveau meurtrier frappe encore. L’angoisse va crescendo, d’autant plus qu’on se doute bien qu’il y a un lien avec Anne-Marie Calderone/Jessica.

Les rapports entre nos deux enquêtrices sont conflictuels avec le remplacement par intérim de Grayson, n’oublions pas qu’aux Etats-Unis, le chef de la police est élu, et celui-ci compte bien profiter de l’occasion pour prendre cette place. Les coups bas sont au menu.

Santana et Pescoli filent toujours le parfait amour et le mariage serait à l’ordre du jour, mais c’est sans compter sur les deux ados de Regan qui lui mènent la vie dure et sont tout à fait opposés à cette union.

Un nouveau tome dans la continuité des précédents, toujours aussi agréable à lire et dans lequel on prend vraiment plaisir à retrouver tous les protagonistes.

L’été sera dans les brumes de Grizzly Falls ! Attention à vous !

22 juin 2016

La prochaine fois ce sera toi de Vincent Villeminot [La brigade de l'ombre #1]

la prochaine fois

Sortie VF le 2 juin 2016

Résumé de l'éditeur : chez Casterman

"Fleur vérifia sur son téléphone : son père ne lui avait laissé aucun message. C'était curieux, ces trois appels successifs. Pourtant, elle décida de faire la morte. La morte... Une étrange façon de parler, à bien y réfléchir. Et glaçante, quand on l'associait aux coups de fil du commissaire Markowicz. Son père. Pour qui le pire était toujours sûr".

L'avis de Linagalatée : 

Anne-Cécile Arthal est psychologue. Elle est divorcée de Léon Markoviwicz. Ensemble ils ont eu deux filles Fleur et Adélaïde.

Léon est un ancien de la Brigade Criminelle, mais depuis 5 ans, date de son accident, il est affecté aux crimes imputés aux goules et secondé par son fidèle Bosco. Jobert est nouvellement affectée à l’équipe de Léon. Elle a des visites obligatoires avec une psy pour canaliser une gâchette « facile » !

Finalement tous sont dans un placard un peu doré, les attaques de goules sont finalement assez rares depuis la création du « zoo ». Techniquement quand les goules sentent venir la crise, elles doivent se rendre au centre afin de ne nuire à personne, la contamination se fait par morsure, mais les attaques sont généralement mortelles et d’une grande violence.

Quand le corps sans vie d’une jeune fille est retrouvé, Léon et Bosco sont sur le coup. L’un comme l’autre savent très bien qu’il ne s’agit pas « que » d’une attaque de goule, mais prennent l’affaire en charge.

Très vite, Léon, s’aperçoit que l’attaque est clairement dirigée contre lui, et que tout a été mis en œuvre pour qu’il le sache.

Anne-Cé et Léon, même s’ils ne veulent l’admettre ni l’un ni l’autre et qu’ils sont divorcés depuis 8 ans, ont beaucoup de mal à couper les ponts. Léon est particulièrement jaloux des amants de Anne-Cé, et n’hésite pas à aller les trouver pour bien leur faire comprendre qu’elle est sa « possession ».

Le personnage de Léon est très complexe, taciturne, possessif, sur-protecteur envers son ex-femme et ses filles, on devine une faille émotionnelle et affective. Complètement dévoué à son travail, il ne vit que pour lui.

Le début de la lecture est un peu surprenant mais une fois passé ce cap, on se laisse facilement emporter par l’histoire et les personnages. Fleur, frivole comme les jeunes filles de son âge. Adélaïde, elle, est beaucoup plus calculatrice, manipulatrice. Elle agit en véritable tortionnaire de sa grande sœur allant jusqu’à la faire chanter. Bref une véritable petite peste, mais très drôle, du coup on lui pardonne beaucoup.

Une agréable lecture un peu décalée, qui pourra parfaitement être à l’ordre du jour de votre été.

17 juin 2016

Maestra de L.S. Hilton

maestra

Sortie VF le 10 mars 2016

Traduit dans 35 pays et déjà en cours d'adaptation par la productrice de Millénium et la scénariste de La fille du trainMaestra est le premier volet d'une trilogie noire et érotique.

Présentation de l’éditeur : chez Robert Laffont, collection La Bête Noire

Le jour, Judith Rashleigh est assistante dans un hôtel de ventes aux enchères londonien qui l'exploite malgré ses diplômes et son talent. La nuit, elle officie dans un bar à hôtesses où elle séduit sans effort.
Judith sait qu'elle doit jouer le jeu. Pour faire carrière et pour charmer les hommes, elle a appris à être une gentille fille... Jusqu'à ce qu'elle découvre une gigantesque escroquerie autour d'une fausse toile de maître. Licenciée avant d'avoir pu faire éclater le scandale, Judith décide de fuir avec un riche client sur la Côte d'Azur. Là-bas, un monde décadent et corrompu les attend. Là-bas, elle goûtera à la vengeance. La gentille fille deviendra femme fatale.

L'avis de Linagalatée :

Judith est expert en art chez British Pictures à Londres. Malheureusement bien que parfaitement qualifiée, elle ne se voit confier que des tâches quelque peu ingrates. Elle n’imagine pas que la seule fois où elle se verra confier une mission digne de ce nom, ce sera pour l’envoyer au « casse-pipe ». Elle rencontre Leanne, une vieille connaissance scolaire sur le quai du métro. Elle est entraineuse au Gstaad Club et invite Judith à l’y rejoindre

Son niveau de vie va considérablement augmenter, mais il faut dire que Judith n’en est pas à son coup d’essai ; elle s’adonne de temps en temps à des soirées où très rapidement on ne sait plus ce qui appartient à qui.

Le personnage de Judith est quelque peu complexe, grande professionnelle dans l’art on est très vite séduit par ses descriptions et analyses d’œuvres qu’elle doit expertiser, et elle adore réellement son métier. Mais une part d’ombre plane constamment au-dessus de sa tête. Quelque chose que l’on pourrait décrire comme de la fragilité, mais finalement, sous des dessous de femme-enfant se cache une femme redoutable qui sait parfaitement ce qu’elle veut et comment l’obtenir. Rien ne la fera reculer de son objectif.

Ce roman est un bon thriller érotique, cependant, il faut vraiment s’accrocher à la lecture, car presque une moitié du roman, n’offre que peu d’intérêt, malgré un début « sur les chapeaux de roue ». On s’ennuie vite, il ne se passe pas grand chose, et la lecture se transforme presque en un catalogue de grandes et petites marques de vêtements, de chaussures, de cigarettes, de maroquinerie, etc... Judith passe son temps à se faire entretenir (sans même coucher, si, si, c’est possible), et va de soirée en soirée, de boutique en boutique, et finalement, nous lecteurs, on s’ennuie et on peut être plusieurs fois tenté de poser définitivement ce roman et l’abandonner sur une pile.

Heureusement ,arrive une partie beaucoup plus « active » à tous les niveaux, et on retrouve un vif intérêt à la lecture. Vous allez sentir le rouge vous monter aux joues et vos yeux s’arrondir de surprise. Un final enfin à la hauteur de nos espérances.

Accrochez-vous, car finalement passé ce moment de grande solitude, vous serez, je pense, ravis de votre choix de lecture.

16 juin 2016

Le serment du passeur de Frédéric Clémentz

serment du passeur

Sortie VF le 1er mai 2016

Présentation de l'éditeur :

Antoine Drévaille n'oubliera jamais. Dévasté à quinze ans par une agression d'une violence inouïe, il décide, 19 ans plus tard, d'adresser une longue lettre à son tortionnaire.
Une confession hallucinante pour se désencombrer enfin de cette humiliation qui a souillé sa vie.

Mais le passé ne rend pas les armes aussi facilement.
Un lourd secret révélé un matin d'hiver dans les somptueuses calanques de Cassis va de nouveau bouleverser la vie d'Antoine.

À partir de cette seconde vertigineuse face aux vagues hurlantes, cet homme marqué au fer rouge et soudain « ébloui de l'intérieur » va faire de sa nouvelle vie un combat sidérant contre les coups de poignard du destin : le sien et celui de ceux qu'il aime, qui sont à genoux et n'ont plus la force de se battre.

Mais n'y a-t-il pas derrière le secret dévoilé dans les calanques un piège abyssal, une illusion et le début d'un nouvel enfer ?
Peut-être. Ou peut-être pas.
Ce qui est sûr, c'est que l'histoire d'Antoine Drévaille va loin. Très loin. Jusqu'à l'impensable.
La voici.

L'avis de Linagalatée : 

Dans la vieille cimenterie de la Touzelle, il y a 19 ans, Antoine a laissé son enfance, coupable d’avoir aimé et être aimé de Cynthia Obringer. Le frère de Cynthia n’a pas supporté que sa sœur soit amoureuse du sourd. Il leur a fait chèrement payer à tous les deux.

Bien sûr il a été puni pour ça, il doit encore peut-être croupir quelque part en prison, baigné de la haine d’Antoine.

C’est pour exorciser sa souffrance et sa haine envers ce monstre qui a souillé sa vie quand il avait 15 ans, qu’il va lui écrire une lettre, une très longue lettre dans laquelle il lui dira toute sa haine et sa violence à son encontre. Et cette lettre il la fera lire à Cynthia, pour les laver tous les deux de ces horreurs. Dix ans qu’il ne l’a pas vue !

Cynthia vient au rendez-vous mais les choses ne se passent pas comme prévu.

Parfois la vie prend une drôle de tournure. Les évènements s’enchainent et nous échappent. On n’est plus maître de la situation, on ne contrôle plus rien.

C’est ce qui va arriver à Antoine, son destin lui échappe, sa vie bascule !

Le personnage d’Antoine est très surprenant tantôt débordant de tendresse, parfois distant presque cruel envers ceux qu’il dit aimer. Un personnage déroutant.

On va de surprise en surprise quant à ses agissements sans toujours comprendre, simplement qu’il est guidé par cette colère qui ne semble pas le lâcher. Il est entouré d’amis proches, mais Antoine ne sait plus distinguer le bien du mal, la vérité du mensonge.

Une fin à rebondissements, surprenante et déroutante. J’aurais aimé pour ma part, que le roman s’achève avant le dernier paragraphe concernant Norma Mills, qui je trouve, discrédite toute l’histoire et m’a paru quelque peu inutile. Le dernier rebondissement m’aurait suffit.

Un très bon roman toutefois qui se lit avec grand plaisir.

26 mars 2016

#SCOOP de Yann Le Poulichet

scoop

Sortie VF le 2 mars 2016

Présentation de l’éditeur : chez Editions Du Masque

Drame à Scoop. Pascal, le chef des infos de ce célèbre magazine people vient d être retrouvé mort, salement égorgé dans les toilettes de la rédaction. Pour trouver le coupable, une femme flic et un journaliste vont devoir s immerger dans l univers trouble de la presse à scandale. Au programme, paparazzis sans foi ni loi, informateurs prêts à vendre père et mère, stars cyniques, mais aussi Cordélia, personnage mystérieux qui, dans l ombre, semble diriger d une main de fer ce petit monde. Entre une cuite au champagne et un échange de photos volées, nos héros vont devoir apprendre à cerner cette foule délirante pour découvrir la vérité.

L'avis de Linagalatée :

Baptiste Jourdain a retrouvé Pascal Doumantier, le rédacteur en chef de Scoop, égorgé dans les toilettes de la rédaction. Les locaux hébergent les différents canards du groupe, et personne ne peut entrer ou sortir de l’immeuble sans passer sous l’œil avisé des caméras de surveillance et des gardiens.

Le tueur serait dont quelqu’un de l’intérieur.

C’est Isabelle, commissaire, qui va mener l’enquête. Et pour cela elle va largement s’appuyer sur les connaissances de Baptiste, euh pas que sur ses connaissances d’ailleurs !

C’est drôle, enlevé, écrit comme on parle. Les échanges de tweets au début de chaque chapitre sont croustillants à souhait. On est immergé dans le monde du people, des paparazzi et de la magouille. On a l’impression de faire partie de ceux qui connaissent les ragots, les cancans.

L’enquête n’est pas forcément menée dans les règles de l’art, mais ce n’est pas ce qu’on attend de ce roman. Certes, on va retrouver l’assassin, mais la teneur du livre est ailleurs. Dans les échanges de confidences, dans les secrets de qui couche avec qui. Qui fait quoi et à qui.

Bref, vous l’aurez compris, ce n’est pas le roman de l’année (ni même du trimestre), mais il se laisse lire avec plaisir. On passe un bon moment, même si on n’a pas le temps de s’attarder sur la personnalité des protagonistes, ni sur leurs motivations.

Un bon petit roman d’été, sans prise de tête et somme toute assez drôle.

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