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Les chroniques d'Evenusia
linagalatee
15 mai 2018

Le cheptel de Céline Denjean

le cheptel

Sortie VF le 17 Janvier 2018

Présentation de l’éditeur : aux Editions Marabout

Le corps d'une jeune femme est retrouvé en Lozère. Au regard des éléments qu'ils détiennent, les enquêteurs de la SR de Nîmes se forgent rapidement un avis : elle a fait l'objet d'une chasse à l'homme... Pour le capitaine Merlot, d'Interpol, les conclusions médico-légales placent cette victime dans une longue série. Les gendarmes nîmois vont alors apprendre à leur grande stupéfaction, qu'Interpol tente depuis vingt-cinq ans de démanteler un réseau de trafic d'êtres humains. Louis Barthes, notaire à la retraite, est à la recherche de sa soeur jumelle dont il ignorait l'existence. Ses démarches vont a peu à peu le faire remonter jusqu'à une poignée d'orphelins juifs dont la fuite vers l'Espagne s'est arrêtée dans les Pyrénées... Jeune adolescent de 13 ans, surdoué, Bruno passe des vacances dans les Pyrénées quand il tombe dans un dangereux torrent et est emporté par les flots. Il parvient miraculeusement à s'extirper des eaux tumultueuses, et cherchant de l'aide, découvre une communauté vivant hors temps et hors réalité dirigée par une grande prêtresse qui se fait appeler Virinaë. Trois fils que Céline Denjean tisse ensemble dans un suspens et une tension exceptionnels, et surtout avec sa remarquable maîtrise du récit révélée dans ses précédents romans.

L'avis de Linagalatée :

Louis Barthes, était notaire. Au décès de son père, en rangeant des papiers, il découvre son acte de décès !!! Lui, Louis est décédé à l’âge de trois jours. Qui est-il ? S’ensuit une longue enquête qui va le mener sur les traces d’une sœur jumelle qu’il n’a jamais connue. Il a peut-être encore la chance de la retrouver vivante, et rattraper le temps perdu. Ses recherches vont le mener dans les Pyénées.

Bruno, est un trouillard. Il joue avec son grand frère et ses deux cousines. Les trois ont sauté d’un rocher et sont passés de l’autre côté de la rivière. Lui, hésite à sauter il ferme les yeux, perd l’équilibre et chute dans la rivière, qui l’emporte. Sa tête heurte un rocher et il continue sa course, inconscient.

Elle, sait qu’elle ne pourra aller plus loin, elle a perdu une sandale et elle est à bout de souffle. Les chiens sont à ses trousses, elle accueillera la mort,

pourvu qu’elle vienne vite. Ce fait se déroule en Lozère, et c’est Mathieu Vincenti et Agathe Bordes qui héritent de l’enquête. Une jeune femme sans papiers, vêtue d’une chasuble moyenâgeuse. D’où sort elle ? Nul ne le sait, mais elle s’appelle Forcine et vivait dans la communauté de la grande prêtresse, Virinaë.

Les investigations de la brigade de recherches de Nîmes, vont les conduire au capitaine Olivier Merlot, d’Interpol. Divers recoupements l’amènent à penser que l’inconnue n’est que la suivante d’une longue série, sur laquelle il travaille depuis 25 ans. Et les corps ont été disséminés dans toute l’Europe.

Une cellule va être crée regroupant tous les intervenants, T.E.H., Agathe, Mathieu, le Capitaine Merlot, Eloïse Bouquet, et Jean-Marc.

A priori, quel est le lien qui pourrait réunir ces trois affaires, qui se déroulent en même temps ? Céline Denjean nous distille au compte goutte l’évolution de chaque « affaire », et petit à petit la zone géographique se réduit.

On retrouve la Capitaine Eloïse Bouquet, qui a résolu l’affaire de « La fille de Kali ». Je ne l’ai pas lu, et même si l’auteure y fait fréquemment référence dans ce nouveau roman, je n’en ai pas été incommodée. Ca m’a plutôt donné envie de le lire.

Les personnages de la « cellule policière » ont tous des caractéristiques, qui font qu’on s’attache à certains d’entre eux très rapidement. Agathe et Eloïse, font preuve d’un courage et d’un investissement exemplaires. Elles font preuve tour à tour de douceur et d’une poigne implacable.

Le Capitaine Merlot, plus âgé, chapeaute le groupe avec la hargne de 25 ans de recherches, et pour la première fois, il sent qu’ils pourraient mettre à bas cet ignoble trafic d’êtres humains.

Bruno, du haut de ses 13 ans, fait lui aussi preuve de beaucoup de courage. Il est parvenu à se sortir de cette rivière tumultueuse, mais il est complètement perdu. Il est mort de peur, mais pour se motiver et se donner du courage, il pense aux phrases d’encouragement de son grand frère Kevin. Il va parvenir à accomplir des actes dont il se croyait absolument incapable.

Quant à Louis Barthes, la recherche de sa sœur jumelle, comme un ultime espoir de se créer une famille, est particulièrement attachant. Il va

apprendre l’horreur des circonstances de leur naissance, la chance qu’il a eue de pouvoir vivre dans un milieu très privilégié. L’amour qu’il porte déjà à cette sœur inconnue, est très touchant, et j’ai aimé sa ténacité, sa force de caractère pour tenter de réveiller les souvenirs chez des personnes âgées, son respect pour les personnes mortes d’avoir tenté de sauver les enfants d’une mort certaine.

Vous serez dégoûtés, tout comme je l’ai été par la cruauté de personnes ne reculant devant rien pour s’amuser. Des êtres répugnants se délectant d’images encore plus répugnantes qu’eux. Par la manipulation de Virinaë, sa haine pour le cheptel, et en même temps, abasourdis par l’ingéniosité dont elle fait preuve pour maîtriser son cheptel.

Un roman avec 3 fils conducteurs, que l’auteure va tisser et entrelacer pour un dénouement hallucinant, fait de rebondissements et de surprises.

L’écriture est dynamique et finalement les 656 pages, se lisent rapidement, et certains passages vont vous tenir en haleine. Vous allez être complètement accro !

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10 mai 2018

Charade de Laurent Loison

charade

Parution le 3 Novembre 2016

Présentation de l’éditeur : chez Nouvelles Plumes

Un rythme effréné qui vous laissera le souffle court !

Il laisse derrière lui des cadavres de jeunes femmes atrocement torturées et de mystérieux messages. Ce cruel et terrifiant tueur en série est pourtant traqué par le meilleur flic du 36, le commissaire Florent Bargamont, et une brillante criminologue, Emmanuelle de Quezac.

L'avis de Linagalatée :

Daniel Cholle et Florent Bargamont sont comme chien et chat au sein de la brigade criminelle. C’est à qui aura les meilleurs résultats, et à ce petit jeu, c’est Florent qui gagne.

Emmanuelle de Quezac, est sortie première de sa promo de criminologie et a demandé à travailler avec Barga. Autant prévenir tout de suite elle est la nièce du Ministre de l’Intérieur, et Barga n’a pas trop eu le choix que d’accepter, mais la petite va bientôt déchanter, ce n’est pas parce qu’elle est mademoiselle « de », qu’il a l’intention de lui faire de cadeaux.

Mais toute l’équipe va tout de suite rentrer dans le vif du sujet. Les deux premières victimes sont trouvées et l’une d’entre elles a subi un véritable calvaire. Louise qui vient de perdre la vie, est laissée assise, le dos au mur, comme dans une mise en scène macabre.

Une course contre le temps démarre, avec le premier indice d’une charade.

Barga et Chollet sont sur le coup, et la guerre est à nouveau lancée !

Un récit d’un sadisme hors pair, le tueur fait preuve d’une imagination complètement hallucinante, qui va mettre les enquêteurs sur les rotules. Une chasse à l’homme de chaque instant, mais les indices inexistants vont vite ralentir leurs possibilités jusqu’au prochain meurtre, encore plus sadique et insoutenable que les précédents, et toujours cette mise en scène dans la position des corps.

Et pour compliquer encore plus les choses, le tueur change de modus operandi à chaque victime. Difficile pour un profileur pour dresser un quelconque profil.

Cholle, est un personnage jaloux, arrogant, d’une famille aisée, et très m’as-tu vu. Pas franchement désagréable, mais un peu puant d’orgueil.

Bargamont, quant à lui, sous des airs de gros ours grincheux, est un homme sensible, qui a beaucoup souffert. Il tente de surmonter ses vieux démons et ses failles, mais chaque enquête, plus sordide que la précédente, semble le plonger dans les affres de la folie, et ce Cholle qui lui casse les pieds.

Emmanuelle de Quezac, est une très belle jeune femme, intelligente et très douée pour la criminologie.

Elle va parvenir peu à peu à étonner Barga, par ses réflexions judicieuses, et par sa persévérance. Il prend l’habitude peu à peu, à lui faire confiance, à compter avec ses déductions.

Les meurtres continuent, les indices manquent, les éléments pour résoudre la charade s’entassent sans résultat, et la guerre entre Cholle et Bargamont s’intensifie.

Alors quelle team ? Cholle ou Barga ?

Un excellent thriller, soutenu, enlevé, sans temps mort. Quelques descriptions de sadisme, mais qui ne devraient pas heurter les fans du genre. Une charade qui va vous donner envie de vous arracher les cheveux.

Une charade se termine toujours pas « et mon tout est … », mais les étapes pour y parvenir peuvent être nombreuses, combien de victimes faudra-t-il pour trouver la solution, si solution il y a ?

Charade est un roman qui est paru il y a déjà quelques temps, mais j’avais très envie de lire « Cyanure », et les lecteurs conseillaient de commencer par Charade. Je vous dirai dans ma chronique de Cyanure, s’il est réellement nécessaire de lire Charade, ou si les deux romans sont complètement indépendants.

2 mai 2018

Sequoias de Michel Moutot

Sequoias

Sortie VF le 5 Avril 2018

Présentation de l’éditeur :Editions du Seuil – Collection Roman FR.HC

Milieu du XIXe siècle. Les frères Fleming, trois chasseurs de baleines, natifs de l'île de Nantucket, répondent à l'appel de l'or venu de la lointaine Californie, à l'autre bout des États-Unis d'Amérique.

À bord du Freedom, le navire dont ils ont hérité à la mort de leur père, Mercator, Nicholas et Michael forment leur équipage et mettent les voiles. Au terme d'une odyssée de six mois, de New York à Valparaíso, en passant par le cap Horn, les voici en vue de la terre promise. Mais le petit village assoupi dans la baie de San Francisco est devenu une cité grouillante où quelques chanceux descendus de la Sierra les poches pleines de pépites jouent leur fortune dans les tripots, tandis que d'autres se préparent à tenter l'aventure sur leurs traces. C'est le choix que fera Michael, le cadet. Mercator, lui, comprend rapidement que, loin de se tapir seulement dans les montagnes, la fortune est en réalité sous ses pieds, quitte à abattre la forêt de séquoias géants marquant l'entrée de la Porte d'Or.

Dans ce monde nouveau au cœur du Nouveau Monde, voici le roman d'une fratrie de baleiniers héroïques devenus chercheurs d'or, prêts à tout pour assouvir leur soif de conquête et de fortune, jusqu'à une ultime aventure, en mer de Béring.

L'avis de Linagalatée :

Le père Flemming est un chasseur de baleines réputé, il a fait former son fils Mercator, l’ainé, par un autre baleiner, où il connaître la peur, l’agression. Mais Mercator n’est pas du genre à se plaindre, et d’ailleurs il parle très peu, uniquement pour dire l’essentiel.

Nicholas, le second fils Flemming, a lui aussi connu la chasse à la baleine, mais finalement assez peu, quand survient la mort de leur père.

Les trois fils héritent des 60 % du Freedom, les 40 %, leur père n’a pas eu le temps de les rembourser à ses prêteurs.

Donc quand Mercator et ses frères partent à l’aventure vers la terre promise de San Francisco, c’est en grand secret. Ils ont volé 40 % d’un bateau.

L’or les a attirés comme des milliers d’autres pauvres bougres sans le sou, qui triment du matin au soir sous un soleil de plomb et les pieds dans l’eau froide et salée pour ne trouver que quelques poussières d’or.

Certes, certains sont tombés sur des gros filons, mais tous n’ont pas eu cette chance, et c’est un véritable travail d’esclave pour un salaire de misère.

Les frères Flemming n’arrivent qu’à deux au port de San Francisco, Nicolas n’est plus, et un fossé de plus en plus grand s’est creusé entre Mercator et Michael, si bien que leur route se sépare.

Michael tente sa chance avec l’or, tandis que Mercator préfère s’attaquer au bois, tout est à construire dans cette ville en croissance vertigineuse.

C’est un magnifique roman scindé en deux périodes bien distinctes, l’avant et l’après San Francisco.

L’avant est dans la narration de la chasse aux baleines, le stockage de la graisse dans des tonneaux. L’auteur a su tellement bien nous raconter ces chasses qu’on peut les voir se dérouler sous nos yeux. Des hommes minuscules dans des petites baleinières, harpon à la main, le bras prêt à la détente. Ces énormes cétacés qui tentent de leur échapper en donnant des coups de queue à ces frêles embarcations, les hommes qui tombent parfois à la mer, et qui ne peuvent pas toujours être secourus. Il y a du Mobby Dick là-dedans.

L’après, c’est l’arrivée à San Francisco où tellement de bateaux sont accostés à un unique ponton, que les premiers arrivés sont déjà presque démantelés et gisent dans la boue. Ce bout du monde d’où il paraît impossible de repartir.

Mercator a visé juste en choisissant le bois, tout est à construire, des pontons supplémentaires, des habitations en bois, des bars. C’est un homme rude, dur à la peine, qui mène ses hommes comme s’ils étaient ses marins, trouvant toujours un arrangement, et évitant les conflits. Mais il n’est pas couard pour autant, il ne faut pas trop le chercher non plus, on le trouve s’il le faut !

Michael, était comptable dans une entreprise dans le port de Nantucket, le peu de profit qu’il tire de sa recherche d’or, n’est pas à la hauteur du travail qu’il fourni.

Mais San Francisco, ce ne sont pas que des chercheurs d’or, ce sont aussi des escrocs de toutes espèces, des ethnies différentes, se regroupant bien souvent entre eux. Des petits bouts de mondes différents dans une même ville.

Une épopée que l’histoire de ces trois frères baleiniers, partis chercher l’aventure au bout du monde, un roman magnifique relatant une histoire d’hommes.

Ne passez pas à côté c’est un petit bijou, on y parle également du début de la chasse aux indiens pour leur voler leur terres, enfin de tout ce qui a fait l’histoire des Etats-Unis, et dont je pourrais vous perler des heures entières.

25 avril 2018

Boréal de Sonja Delzongle

Boréal

Sortie VF le 8 mars 2018

Présentation de l’éditeur : Denoël – Collection : Sueurs froides

Janvier 2017, au Groenland. Là, dans le sol gelé, un oeil énorme, globuleux, fixe le ciel. On peut y lire une peur intense. C'est ainsi que huit scientifiques partis en mission de reconnaissance découvrent avec stupeur un boeuf musqué pris dans la glace. Puis un autre, et encore un autre. Autour d'eux, aussi loin que portent leurs lampes frontales, des centaines de cadavres sont prisonniers du permafrost devenu un immense cimetière. Pour comprendre l'origine de cette hécatombe, le chef de la mission fait appel à Luv Svendsen, spécialiste de ces phénomènes. Empêtrée dans une vie privée compliquée, et assez soulagée de pouvoir s'immerger dans le travail, Luv s'envole vers le Groenland. Ils sont maintenant neuf hommes et femmes, isolés dans la nuit polaire. Le lendemain a lieu la première disparition.

L'avis de Linagalatée :

Il est des coins reculés du monde, où en janvier, la nuit est permanente. C’est dans ce contexte qu’un groupe de sept scientifiques, détaché en mission, va faire une découverte stupéfiante. Là, sous la glace, un millier de bœufs musqués sont prisonniers, un cimetière glaciaire. Comment un si grand nombre d’animaux a-t-il pu se retrouver là, et mourir, purement et simplement.

Roger Fergusson, le responsable de la mission, fait appel à Luv Svendsen, sommité en la matière. Elle viendra, accompagnée de Niels Olsen, célèbre photographe, pour tenter de comprendre et d’expliquer, ce phénomène.

Le groupe comprend maintenant 9 personnes et un chien-loup. Manifestement, tous ne sont pas là pour les mêmes raisons, les caractères et les objectifs de chacun, commencent à poindre, et les premiers heurts apparaissent.

C’est une ambiance très spéciale, que cette nuit permanente, elle pousse les hommes dans leurs retranchements, et exacerbe les humeurs. On se rend compte qu’il faut un moral d’acier pour la supporter. L’absence de lumière du jour, rend fou, véritablement.

Ca, plus les différentes personnalités, plus les différents objectifs, au bout de 48 heures, les patiences et les susceptibilités sont mises à rude épreuve.

Mais déjà la première victime. Ils étaient 9, forcément la suspicion pointe sur chacun des 8 qui restent. Meurtre ou suicide, vengeance ou folie ?

Une sorte de huis-clos glacial dans lequel le lecteur doute de tout et de tous. Plusieurs auraient des mobiles, d’autres auraient pu devenir fous, bref vos doutes se porteront sur tous à un moment ou à autre de votre lecture.

Luv, la dernière arrivée à un lourd passif derrière elle, carriériste avant tout, elle a laissé sa vie personnelle entre parenthèses, ce qui forcément peut laisser place à quelques regrets.

Mathieu Desjours, s’est bien caché de révéler sa maladie psychiatrique, sinon, forcément, on ne l’aurait pas laissé intégrer la mission, dont il a choisi de faire sa thèse, il est là en observateur.

Dick Malte, en sait plus qu’il ne veut bien l’avouer, ses motivations ne sont peut-être pas aussi désintéressées qu’il y paraît.

Même Fergusson, semble jouer sur deux tableaux.

Tous, je vous dis, tous auraient des raisons.

C’est angoissant, addictif, ce roman vous fera passer une nuit blanche (jeu de mots ?!?!?!?!). Parce qu’avec la seconde victime, finalement ça ne fait qu’un suspect de moins.

J’ai beaucoup aimé cette ambiance de secrets, de manipulations, de non-dits, de peur également, à la frontière de la folie. On peut se demander qui sera le ou la suivante.

Mais ce roman est également un hommage à la Terre, avec pour message qu’il faut la préserver, la protéger, elle qui prend soin de nous au quotidien, il arrivera un jour où l’on aura des comptes à rendre.

On y trouve également des contes et légendes inuit, des histoires tristes, des légendaires du fond des temps, du monde des esprits et des chamman.

Une magnifique lecture à la frontière de la folie, là où tout n’est que glace et neige, où des vents peuvent souffler à plus de 200 km/h, rendant toute sortie impossible, voire suicidaire. A la frontière du supportable, de l’acceptable, de l’humain, de la morale.

19 avril 2018

Merlin Cycle 3 - Tome 1 : Le grand arbre d'Avalon de T.A. Barron

Merlin cycle 3

Sortie VF le 13 juillet 2017

Présentation de l’éditeur : chez Nathan

Seul l'héritier de Merlin pourra sauver les royaumes magiques !

Une sombre prophétie pèse sur Avalon !

L'année où les étoiles s'éteindront, naîtra un enfant voué à détruire les royaumes magiques. Seul le véritable héritier de Merlin pourra les sauver... Dix-sept ans après cette Année des Ténèbres, une terrible sécheresse s'abat sur le Grand Arbre d'Avalon. Et tandis qu'un sorcier maléfique complote en secret, la constellation du Bâton de l'Enchanteur disparaît peu à peu. Les deux prêtresses Elli et Lynia partent alors en quête du héros qui sauvera leur monde. En chemin, elles rencontrent Tamwyn, un jeune homme à la recherche de son frère disparu Scree. Le destin d'Avalon est désormais entre leurs mains...

L'avis de Linagalatée :

Tous les enfants de cette Année des Ténèbres devront mourir, la prophétie dit que naitra cette année-là un enfant, qui dans sa dix-septième année détruira Avalon. Mais deux enfants sont nés et n’ont pas été tués, élevés comme deux frères, ils disent avoir un an de plus, afin de ne pas être soupçonnés. Enfants, Merlin leur est apparu et à donné son Bâton à l’un deux en lui demandant d’y veiller comme sur la prunelle de ses yeux car un jour seul le véritable héritier de Merlin, le récupèrera, et pourra ainsi peut-être sauver les royaumes magiques.

Scree et Tamwyn sont ces deux enfants, ils se sont perdus de vue depuis sept ans, mais n’ont jamais cessé de penser l’un à l’autre.

Dans le ciel d’Avalon les étoiles de la constellation du Bâton de l’Enchanteur, disparaissent les unes après les autres. La Dame du Lac avait prédit un sombre destin une fois ces étoiles éteintes, Llynia prêtresse de la Terre du Tout part en compagnie de Elli, à la recherche de cet héritier de Merlin, elles ont peu de temps, les étoiles s’éteignent rapidement.

Un sombre sorcier tente d’assécher le Grand Arbre d’Avallon à partir d’Eauracine, en faisant fabriquer par des esclaves un grand barrage destiné à bloquer le Geyser blanc de la Crystillia.

Llynia et Elli vont croiser la route de Tamwyn, parti à la recherche de Scree. Le destin d’Avalon semble être entre leurs mains.

On retrouve une fois encore nos valeureux aventuriers, mais en ce début de troisième et dernier cycle, le vent tourne et une ère nouvelle souffle.

On sent un changement très net dans l’histoire d’Avalon, Merlin fait ses adieux et part sur la Terre des Mortels afin de parfaire l’éducation et la formation du Roi Arthur. Les sept royaumes ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour maintenir le précaire équilibre qui les lie, enfin, seuls, pas tout à fait.

Les prêtresses du Monde du Tout, vont tout mettre en œuvre, pour tenter de sauver le Grand Arbre.

Certains et certaines vont connaître de grandes désillusions, d’autres de fabuleux destins, accomplissant ce dont ils ne se pensaient pas capables.

Mais les grandes prêtresses, la Dame du Lac et surtout, savent parfaitement à qui ils ont confié « les clés ».

Des héros, si petits soient-ils, mais extrêmement courageux, emplis d’un immense courage.

Des forces du mal, Rhita Gwar à leur tête, toujours à vouloir servir leurs mauvais desseins.

Un troisième cycle qui annonce bientôt la fin de cette série. Le second tome de ce dernier cycle paraitra en février 2018, mais on commence déjà à sentir une certaine nostalgie qui s’installe.

Quoi qu’il en soit, l’auteur nous a gâtés avec ce premier tome, un petit pavé de 480 pages, qui va à nouveau raviver nos yeux d’enfant et faire revivre le petit héros qui est encore enfoui tout au fond de nous.

De nouveaux personnages plus mignons les uns que les autres, et d’autres, beaucoup plus anciens, dont on a fait connaissance dans les tout premiers tomes, souvenez-vous …

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19 avril 2018

On se reverra de Lisa Jewell

on se reverra

Sortie VF le 18 Avril 2018

Présentation de l’éditeur : chez Milady, collectin Milady Romans

Les souvenirs, c’est comme les cadavres : tôt ou tard, ils refont surface.

Qui est cet homme assis sur la plage en pleine tempête, sur le lieu d’un crime commis vingt ans plus tôt ? Il n’a pas de nom, pas de manteau, et a perdu la mémoire. Alice prend l’inconnu sous son aile et décide de l’héberger, sans savoir qu’il va bouleverser sa vie à jamais.

Au même moment, dans la banlieue de Londres, Lily attend en vain le retour de l’homme qu’elle vient d’épouser et dont la police tarde à signaler la disparition. Parviendra-t-elle à retrouver celui pour qui elle a tout abandonné ?

Un roman haletant au suspense maîtrisé.

L'avis de Linagalatée :

Alice Lake est mère de 3 enfants et mène une drôle de vie, pas vraiment bohème, mais pas non plus femme d’intérieur. Elle a quitté Londres pour s’installer au bord de la mer, à Ridinghouse Bay, et pour vivre elle loue un petit studio à l’extérieur de sa maison, et fait des petits objets ou tableaux avec de vieilles cartes routières ou maritimes. Elle vit également avec ses trois chiens, et le passage quasi quotidien de sa meilleure amie, Derry, qui tente toujours de lui remettre les pieds sur terre, car Alice a le chic pour se mettre dans des situations inextricables.

Quand elle remarque cet homme assis depuis des heures sur la plage, trempé jusqu’aux os, elle décide de l’héberger. Il ne se souvient de rien, ni de son nom, ni de comment il a échoué là, ni d’où il vient. Sa fille la plus jeune, Romaine, décide de l’appeler Franck.

Il sera donc Franck, à défaut de se rappeler d’un autre nom.

A quelques heures de là, tout près de Londres, vivent Carl et Lily Monrose, jeunes mariés. Ils sont rentrés de lune de miel une dizaine de jours plus tôt, mais ce soir pas de nouvelles de Carl. Tous les soirs il répète le même rituel, il quitte son travail, prend le train et rentre vite auprès de sa jeune épouse. Inquiète, elle a déjà prévenu la police, mais la disparition ne peut, pour un adulte, être constatée que vingt-quatre heures plus tard.

Alors Lily attend, en tentant d’appeler sur le portable de Carl, mais autant la veille au soir, ça sonnait, autant aujourd’hui elle est directement dirigée sur la messagerie.

Il lui est forcément arrivé quelque chose de grave, jamais son Carl, ne la laisserait ainsi sans nouvelles.

De son côté, Franck commence à se souvenir de quelques bribes de son histoire, mais ce ne sont que quelques flashs incohérents et désordonnés.

Quelle histoire ! Après quelques explications, ces situations pourraient très bien nous arriver à tous, que ce soit du côté d’Alice et Franck, ou de celui de Carl et Lily, l’auteure nous entraîne dans un dédale de souvenirs.

Ceux de Franck, mais aussi ceux de Lily. Elle est très jeune, 21 ans, alors que Carl en a plus de 40, et est originaire d’Ukraine. Elle ne connaît rien de la vie de Carl, avant elle. Elle lui connaît un seul ami, Russ. C’est vers lui qu’elle va se tourner pour trouver de l’aide.

Elle est courageuse cette jeune femme, elle vit dans une ville qu’elle ne connaît pas, avec un homme qu’elle ne connaît quasiment pas, et se retrouve seule du jour au lendemain. La police, après avoir fouillé la maison et retrouvé le passeport de Carl, lui fait des révélations qui vont la laisser anéantie. Mais, elle continue de chercher son mari, tente de suivre le peu de traces qu’elle trouve, elle n’abandonne pas.

Alice, tombe peu à peu sous le charme de Franck, mais ne peut rien envisager. Il ne sait pas s’il est marié ou non, mais il a quand même le pressentiment, d’avoir fait quelque chose de mal, peut être de grave.

Elle est très courageuse, un peu inconsciente, et prend parfois des décisions sur un coup de tête, au grand dam de ses enfants et de Derry. Elle est tenace, elle va réellement épauler un Franck, fragilisé et inquiet. Elle va aller avec lui au bout de ses recherches, de ses angoisses, de ses frayeurs.

L’auteure aurait pu choisir la facilité, avec ce sujet. Avec d’une part un homme amnésique, et d’autre part un disparu, elle aurait pu en faire un seul et unique personnage, mais non, la réalité est beaucoup plus complexe, beaucoup plus travaillée. Les explications viennent petit à petit, nous donnant parfois l’impression de savoir, d’avoir deviné. Mais ne vous y fiez pas, l’auteure vous mènera par le bout du nez, vous noiera dans ses explications et vous donnera du fil à retordre.

Vous serez plongé au cœur de ce drame. Vous n’aurez de cesse de vouloir connaître la fin, mais il vous faudra toute la patience du monde. On ne retrouve pas la mémoire comme ça, d’un claquement de doigts, et dans cette histoire c’est le lecteur qui souffre le plus.

Un excellent roman avec une belle plume et des personnages très attachants. A lire absolument.

17 avril 2018

L'appel du néant de Maxime Chattam

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Sortie VF le 8 novembre 2017

Présentation de l’éditeur : chez Albin Michel

Tueur en série... Traque infernale. Médecine légale. Services secrets. ... Terrorisme. La victoire du Mal est-elle inéluctable ? Ce thriller va détruire vos nuits et hanter vos jours.

L'avis de Linagalatée :

Ludivine Vancker, est inspecteur à la section de Recherche de la Gendarmerie de Paris. Lorsque son équipier Guilhem l’appelle sur une scène de crie très particulière, elle a une impression de déjà vu mais surtout de mise en scène. Elle ne se trompait pas. Des mises en scène identiques, il y en a eu d’autres, dont certaines classées en suicides, mais surtout il y aura d’autres morts. Aidée de l’inspecteur Segnon qui fait également partie de son équipe, et de Marc Tallec de la DGSI, Ludivine va devoir passer la main à ce dernier. Elle et son équipe pourront continuer à enquêter sur cette affaire, mais la direction de l’enquête sera confiée à Marc.

De filatures en reconstitutions, l’enquête va prendre un nouveau tournant, et se diriger vers une piste inattendue, et il faudra encore beaucoup de déductions et de recherches pour enfin démêler ce sac de nœuds ; règlement de compte, drogue, serial killer, toutes les possibilités vont être décortiquées et analysées.

Ce roman vient après La conjuration primitive et La patience du diable, mais peut parfaitement se lire en one shot. Je n’ai pas lu les deux autres, et cela n’a en rien gêné ma compréhension.

Parallèlement, on suit l’histoire de Djinn, né à Beyrouth. L’auteur nous explique son parcours,, sa vie, ses priorités, mais malheureusement, toutes ces explications, ont complètement nuit à ma lecture. Je n’ai évidemment pas du tout aimé le personnage, et l’histoire de sa vie, m’a laissée complètement indifférente, je ne trouve pas d’excuses aux monstres et leur parcours m’importe peu, en tous cas un parcours aussi détaillé.

Le reste du roman, en revanche, eh bien c’est du Maxime Chattam, dans la plume, dans la forme. Très agréable à lire, plein de rebondissements, mais malgré tout, compliqué à suivre, je me suis complètement perdue (oui, une fois de plus) dans tous ces services de la police, j’aurais aimé moins d’explications parfois.

L’auteur s’est énormément documenté et informé auprès de ces services, pour nous restituer un récit le plus fidèle possible, mais du coup, j’ai eu l’impression parfois de lire un organigramme des différents services !

Autre petite chose qui m’a gênée, j’ai eu l’impression que l’auteur cherchait à « faire dans le politiquement correct » afin de ne pas heurter la sensibilité de ses lecteurs, et du coup j’ai trouvé certains arguments peu convaincants.

Un monstre est un monstre ! On a beau lui donner le nom ou le titre que l’on veut, on ne changera pas sa nature. Les raisons qui l’ont forgé n’ont pas d’importance, à mes yeux en tout cas, aucune excuse ne me paraitra valable, pour excuser ses agissements.

Je peux vous donner l’impression de ne pas avoir aimé ce roman, mais c’est faux, j’appuie sur ce qui m’a réellement dérangée.

Si vous faites abstraction de la vie de Djinn, et des relations entre services, dont les noms abrégés renvoient sans cesse à la fin des chapitres, vous passerez un bon moment de lecture de ce roman palpitant et bien mené.

13 avril 2018

Selfies de Jussi Adler Olsen

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Sortie VF le 29 mars 2017

Présentation de l’éditeur : chez Albin Michel

Elles touchent les aides sociales et ne rêvent que d'une chose : devenir des stars de reality-show. Sans imaginer un instant qu'elles sont la cible d'une personne gravement déséquilibrée dont le but est de les éliminer une par une. L'inimitable trio formé par le cynique inspecteur Carl Morck et ses fidèles assistants Assad et Rose doit réagir vite s'il ne veut pas voir le Département V, accusé de ne pas être assez rentable, mettre la clé sous la porte. Mais Rose, plus que jamais indispensable, sombre dans la folie, assaillie par les fantômes de son passé...

L'avis de Linagalatée :

Birgit Zimmerman et sa fille Denise dépendent de sa mère pour vivre, d’elle et de l’aide sociale à laquelle Denise à recours régulièrement. Mais un jour grand-mère Rigmor Zimmerman refuse de payer, Denise a dépassé les bornes en lui disant « d’aller se faire foutre ». On retrouvera son corps sans vie dans un bosquet du parc voisin, même parc et mêmes circonstances qu’un autre meurtre survenu quelques années plus tôt, celui de Stéphanie Gundersen.

Michelle vit avec son petit ami Patrick, elle aussi vit de l’aide sociale, et a omis de déclarer qu’elle ne vivait plus seule, grave erreur !

Jazmine, attend son tour pour son rendez-vous avec sa conseillère. C’est dans cette salle d’attente que Denise, Michelle et Jasmine vont se rencontrer. Qui se ressemble s’assemble, dit-on !

Anne-Line Svendsen, est leur assistante sociale, et elle ne supporte plus l’oisiveté de ces jeunes filles écervelées, à tel point qu’elle rêve de leur mort, enfin, non, plutôt, elle rêve de leur donner la mort !

Rose, va de plus en plus mal, elle perd la mémoire, se renferme de plus en plus, n’arrive plus à accomplir correctement son travail au sein de l’équipe du Département V, et après un premier internement, elle se réfugie de plus en plus souvent dans le personnage de ses sœurs. Carl, Assad et Gordon, sont très inquiets. La goutte d’eau qui semblerait avoir fait basculer Rose, est un rapport que Carl exige maintenant, après l’avoir demandé à de nombreuses reprises.

Certains lecteurs ont été un peu désorientés par cet opus qui est un peu différent des autres enquêtes du Département V que l’on a pu lire jusqu’à maintenant. Je les rejoins dans cet avis et ai également moins aimé cette lecture.

Le fait de suivre plusieurs enquêtes parallèles m’a paru un peu brouillon, sans pour autant être ni désagréable ni pesant à lire. On suit l’évolution de la folie de Anne-Line Svendsen, et la frivolité de Jazmine, Denise et Michelle.

Une grande part du roman est consacrée à Rose, qui a dangereusement sombré dans la folie. Internée volontaire, on perd définitivement sa trace quand elle décide de quitter l’hôpital sans prévenir personne. On découvre des facettes de son personnage que l’on avait pu entrevoir dans les précédents romans, poussées à son paroxysme. C’est un personnage auquel on s’est attachés au fil du temps, et forcément son sort ne peut nous laisser indifférents, ni nous, lecteurs, ni les membres de l’équipe dont elle fait partie.

Les personnages de Jasmine, Denise et Michelle, sont très caricaturaux, trois jeunes femmes irresponsables, attirées par l’argent facile et dénuées de bon sens.

Anne-Line, quant à elle, est un personnage d’une froideur à faire peur, calculatrice et manipulatrice, elle n’aura de cesse d’assouvir les actes que sa folie lui dicte.

Une nouvelle enquête du Département V, qui déçoit un peu, parce que différente de ce que l’on a pu lire jusqu’à présent, moins aboutie, à mon sens, mais qui reste malgré tout une lecture agréable et pleine de rebondissements

5 avril 2018

The hate u give de Angie Thomas

the hate u give - thug

Sortie VF le 5 Avril 2018

Présentation de l’éditeur : chez Nathan, collection Grand Format

Starr a seize ans, elle est noire et vit dans un quartier difficile, rythmé par les guerres entre gangs, la drogue et les descentes de police. Tous les jours, elle rejoint son lycée blanc situé dans une banlieue chic ; tous les jours, elle fait le grand écart entre ses deux vies, ses deux mondes. Mais tout vole en éclats le soir où son ami d'enfance Khalil est tué. Sous ses yeux, de trois balles dans le dos. Par un policier trop nerveux. Starr est la seule témoin. Et tandis que son quartier s'embrase, tandis que la police cherche à enterrer l'affaire, tandis que les gangs font pression sur elle pour qu'elle se taise, Starr va apprendre à surmonter son deuil et sa colère ; et à redresser la tête.

L'avis de Linagalatée :

Starr vit dans une sorte de ghetto dans lequel son père tient une épicerie, tandis que sa mère est infirmière à l’hôpital. Elle a 16 ans et est scolarisée dans une banlieue chic, dans un lycée où les noirs sont en grande minorité. D’ailleurs tous s’attendent qu’ils sortent ensemble, mais non Starr sort avec Chris, un blanc, depuis un an, et sont très amoureux. Mais pour Starr, pas question que cela se sache dans son quartier, on ne sort pas avec un blanc !

Starr mène deux vies : une jeune fille bien sous tous rapports, parlant un langage châtié, et une jeune black de ghetto, parlant ce langage qui leur est propre (et déjà à entendre ça vous crève un tympan, mais alors à lire, ça vous crève un œil !).

Un soir qu’elle est à une soirée dans le ghetto, une fusillade éclate. Elle parvient à se sauver avec son meilleur ami Kahlil. Il la ramène chez elle, et se font contrôler sur la route, par un policier nerveux de la gâchette, qui le tue de trois balles dans le dos, avant de menacer Starr qui n’a pourtant pas bougé de sa place. Kahlil n’avait pas tenté de fuir, il s’était juste penché à la portière, pour demander à Starr comment elle allait.

C’est le deuxième ami que Starr perd dans des conditions similaires à six ans d’écart. Elle n’a rien pu faire pour Natasha, elle fera la lumière pour Kahlil, même si elle doit le payer de sa vie.

Starr est le stéréotype même de la jeune fille noire américaine, à cheval sur deux mondes totalement différents.

Celui dans lequel elle vit, et est heureuse parmi ses frères et ses amis, malgré la violence, les coups de feu, les gangs, la drogue.

Et celui dans lequel elle étudie, plus huppé, plus sécurisé aussi, et dans lequel, même si elle se sent différente, et n’est pas rejetée.

Starr est généreuse, ouverte d’esprit, avec une soif de justice héritée de ses parents. Son demi-frère Seven, a une vie plus dure, ils partagent le même père, mais sa mère se drogue et vit avec un chef de gang, violent et sans aucun scrupule, et pour ses doses, elle serait prête à faire n’importe quoi, même exposer ses enfants à la violence de King.

Chris vit, lui, du bon côté de la barrière. Il est fou amoureux de Starr et serait prêt à n’importe quoi pour elle, même à être noir s’il le pouvait. Leur petit couple est adorable et plein de tendresse.

Avec le décès de Kahlil, les dés vont être lancés, et il va falloir choisir son camp, sous peine de représailles, des menaces de mort à peine voilées.

Starr va devoir faire un choix cruel, laver l’honneur de son ami, abattu, ou préserver la vie de sa famille.

L’histoire est superbe, on demande à cette jeune fille à peine sortie de l’adolescence de faire des choix, que même un adulte ne ferait peut être pas.

En revanche, je dois reconnaître que même si j’ai lu ce roman d’une seule traite, j’ai quand même été dérangée par certaines situations que j’ai trouvées très clichés même si on sait, on le voit tous les jours aux informations, que le fond est très réel. Les gangs armés, les guerres de territoire, la suppression d’éventuels témoins, c’est une réalité.

Mais j’ai vraiment beaucoup aimé cette lecture, et je vous la conseille fortement, adolescents ou adultes.

On sait aujourd’hui, qu’un film a été tiré de cette histoire, où l’auteure fait même une petite apparition. J’ai hâte de voir le résultat, je l’aimerais beaucoup plus réaliste que le roman, parce que dans la guerre des gangs, je ne suis pas certaine que tout se termine bien. Après, tout dépend de la cible de spectateurs visée.

2 avril 2018

Les Belles de Dhonielle Clayton [Tome #1]

les BElles

Sortie VF le 22 Février 2018 

Présentation de l’éditeur : Colleciton R

 

Dans le monde opulent d'Orléans, les gens naissent gris, ils naissent condamnés, et seules les Belles peuvent, grâce à leur talent, les transformer et les rendre beaux. En tant que Belle, Camélia Beauregard est presque une déesse dans cet univers où triomphe le culte des apparences. Or Camélia ne veut pas se contenter d'être une Belle. Elle rêve de devenir la favorite choisie par la reine d'Orléans pour s'occuper de la famille royale et d'être reconnue comme la plus douée du pays. Mais une fois Camélia et ses soeurs Belles arrivées à la cour, il s'avère que la position de favorite tient davantage du cauchemar. Derrière les ors du palais, les noirs secrets pullulent...

L'avis de Linagalatée :

On ne choisit pas de devenir Belle, on nait Belle, on est élevée Belle, on grandit Belle, on étudie Belle, on exerce Belle, on élève Belle et on meurt Belle. Une vie toute tracée, dans le culte de la beauté.

Camélia et ses sœurs Edelweiss, Ambrosia, Padma, Valérie et Hana ont toutes été formées par Madame du Barry, formatrice intransigeante. Le Carnaval de la Beauté, désignera cette fois encore, la favorite, qui exercera ses talents au sein de la Famille Royale d’Orléans, les autres seront affectées aux diverses maisons des îles du Royaume d’Orléans.

Auparavant les Belles étaient des dizaines, cette année, elles ne sont plus que 6, et doivent faire preuve en public, de leurs capacités, afin que la reine puisse choisir sa favorite.

Cependant, être la favorite, n’a pas que des avantages. Il faudra exercer à longueur de journée, parfois jusqu’à l’épuisement, faire face aux exigences de la reine et de sa fille Sophia, qui sera amenée à régner un jour, et satisfaire Sophia, s’avère pour le moins compliqué.

Mais être Belle, a également des contraintes, ne pas tomber amoureuse, sous peine de voir ses pouvoirs diminuer, jusqu’à disparaître.

Ah vraiment, ce n’est pas facile d’être Belle, tous les jours.

Au début de ma lecture, la première chose que j’ai pensée, c’est « mais qu’est ce c’est que ce truc ? » J’ai trouvé que c’était compliqué, j’avais du mal à imaginer le contexte. Mais j’ai compris pourquoi, c’était tout simplement différent de ce que j’avais lu jusque là, puis je me suis laissée porter par l’histoire, et très vite je me suis rendue compte, que j’étais accro à ma lecture.

J’ai adoré le personnage de Camélia, la narratrice de la destinée de cette génération de Belles. Studieuse, mais pas trop, fantaisiste, un peu rebelle, et qui voue un amour immodéré à ses sœurs. Elle va devoir affronter des situations compliquées, où son éducation et ses idées, vont se heurter aux exigences de ses « patients ». Elle va devoir faire des choix, mais a-t-elle vraiment le choix ?

La reine n’a pas le droit de modifier son apparence, elle ne peut que faire des corrections, comme un tableau qui nécessiterait que ses couleurs soient rehaussées. Elle devra un jour laisser son trône à sa fille ainée, Charlotte. Malheureusement celle-ci est plongée dans un profond coma. Les meilleurs médecins du royaume se sont penchés à son chevet sans pouvoir la sortir de ce sommeil sans fond. Ce sera donc Sophia, la cadette, qui succèdera à sa mère.

Sophia, excentrique, changeant d’aspect tous les jours. Elle veut être la plus belle de tout le royaume, mais n’est jamais satisfaite du résultat, et les punitions tombent. Sa colère peut être terrible. Elle est capricieuse, instable, jalouse, et beaucoup pensent que si elle devient la reine du Royaume d’Orléans, celui-ci pourrait vivre ses dernières heures. Ah si Charlotte se réveillait enfin !

J’ai finalement beaucoup aimé ce premier tome, je l’ai trouvé, frais, léger. C’était une lecture aux antipodes de mes lectures habituelles.

Si parfois les métamorphoses physiques sont radicales et les tenues vestimentaires difficilement réalisables, j’adorerais voir ce roman en adaptation cinématographique. Ce serait forcément complètement irréel et féérique.

Un très bon moment de lecture dans le monde superficiel de la beauté.

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